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Le prince Lev Nikolaïévitch Mychkine est de retour dans sa patrie, la Russie.
L'orphelin a passé des années en Suisse à soigner son mal, l'épilepsie, qui aux yeux de beaucoup faisait de lui un idiot.
Plutôt qu'utiliser un tel terme, il faut convenir que le prince est un homme étrange, d'une naïveté confondante et d'une infinie compassion.
Très vite, il va se trouver mêler à une famille, les Epantchine mais surtout à une jeune femme à la beauté mais à l'âme dérangée : Nastassia Filipovna.
Ce roman de Dostoïevski est dense et très réussi, quoique clairement pas le plus accessible de ses écrits.
Le prince est perdu, avec son amour et sa compassion, tel une figure christique au milieu des hommes et de leurs bassesses que bien souvent il n'imagine pas. Cela ne l'empêche pas d'accorder son pardon à tous. Ce décalage entre son comportement et les règles de la vie sociale semble montrer que pour l'auteur, le retour d'une telle figure ne serait pas saluée mais honnie par les hommes.
Il est aussi intéressant de noter que certains passages du livre semblent se réfèrer directement à l'expérience de Dostoïevski : le simulacre d'exécution ou encore, les crises d'épilepsie.
Ce roman traite aussi d'amour. Cependant pas d'un amour simple, réciproque mais de l'amour teinté de passion, allant jusqu'à la haine. De l'incompréhension, de l'amour compassion, de l'amour de l'argent, du souhait de possession.
De viol aussi, et de la volonté d'auto-destruction de sa victime.
Un roman à lire et à relire pour en saisir toutes les subtilités.
Court roman de Dostoïevski, « Le joueur » n’en est pas moins dense et riche.
Il nous entraîne à la suite d'Alexis Ivanovitch, précepteur des enfants d'un général russe.
Ce dernier, en villégiature en Allemagne, est ruiné. Sa seule chance de salut, et de mariage avec une courtisane dont il est fou, réside dans le décès de sa riche grand-tante. Mais lorsque l’on compte sur un héritage, la personne mourante a toujours le chic pour recouvrer la santé.
Autour d'eux, gravite notamment Paulina, belle-fille du général pour laquelle Alexis éprouve une grande passion, malgré ou à cause du caractère fantasque et ombrageux de la jeune femme.
Et la roulette.
Où se gagne et se perde des fortunes, où des hommes et des femmes passent du désespoir à l'exaltation au gré des caprices d’une bille.
Je n’ai pu lire ce roman sans faire un parallèle avec le destin de son auteur.
Lui aussi vécu une addiction au jeu qui l'entraînera à une quasi-ruine. Dostoïevski connut aussi cette dépendance, cette impossibilité de s'extraire d'une salle de jeu malgré les pertes sans fins. Les sensations décrites par le narrateur sonnent donc avec un réalisme absolument glaçant.
Ce roman est sombre, les éléments s’enchaînent rapidement et ne deviennent compréhensibles qu’au fur et à mesure de la lecture, à la différence des autres grands romans de l’auteur qui prennent le temps de poser le cadre et les personnages.
« Le joueur » est un bon roman signé par Dostoïevski, qui mérite d’être lu, mais qui n’est pas, pour moi, à la hauteur des chefs-d’œuvre de l’auteur que sont « Crime et châtiment » et « Les frères Karamazov ».
Quand je me suis lancée dans la lecture de ce classique, je pensais y retrouver un peu l'ambiance du joueur d'échecs de Zweig ! Pas du tout
Certes, il s'agit aussi d'un "drame" mais beaucoup moins noir que Zweig ! Il m'est arrivé de rire lorsque Dostoïevski nous dépeint le portrait de la grand-mère addict à la roulette. Sa plume est magnifique mais au final il répète sans cesse la même chose en changeant les mots ... Certains apprécieront sans doute cet exercice d'écriture mais pour moi c'est un peu soporifique ...
Un petit héros où l'histoire d'un jeune garçon de 11 ans qui tombe amoureux d'une femme mariée. Quelle est belle, comme elle semble malheureuse, que le mari est odieux.
Cela se passe dans la bourgeoisie russe pendant l'été, il y a de nombreuses fêtes et, bien sûr, elle ne le remarque pas.
Quelle jolie nouvelle que cette naissance du sentiment amoureux, de la honte et des risques pris pour se faire remarquer.
Cela se lit comme un bonbon tant le talent de Dostoïevski à rendre ses histoires lumineuses embellissent ce petit récit.
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