Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Commencer, recommencer…
Claire Marin nous embarque littéralement à nous remémorer nos débuts, ses références philosophiques sont à cet essai ce que la ponctuation est à la phrase : une respiration.
Jamais pontifiant, le lecteur réalise que les débuts ne sont pas dédiés à l’enfance.
« Faire entrer l’imaginaire dans le réel permet de distendre nos rapports au monde extérieur. Doubler a réalité d’une trame imaginaire la dote d’une profondeur ouverte par cet horizon rêvé, rend le monde moins brut, là où il peut sembler massif et inquiétant, vertigineux ou inaccessible à hauteur d’enfant. »
Chez cette philosophe tout se mêle, l’intime, les philosophes, les écrivains contemporains, tout fait « fil sur la pelote » qui grossit.
Du concret et de l’abstrait, les questions défilent et le lecteur les transforment avec sa matière à lui. Si un groupe hétéroclite appréhendait ce texte, il en ressortirait de multiples récits, comme les images d’un kaléidoscope.
Ce texte est clair, poétique, joyeux et nous démontre que le questionnement n’est jamais ennuyeux, riche toujours.
Les débuts sont comme les premiers pas de l’enfant, hésitants et conquérants.
Une certitude : vivre chaque jour comme un début.
Cette lecture a la densité du savoir, la légèreté de la découverte, la pérennité des moments déjà vécus et de ceux qui restent à vivre.
Un moment d’une belle intensité et la transmission au cœur.
Un livre à vivre.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/08/15/les-debuts/
« Comprendre permet-il de guérir ? (…) Je n'ai pas besoin de comprendre (…) Pourquoi expliquer si on est incapable de répondre à la seule question qui compte : pourquoi nous, pourquoi maintenant, pourquoi tout court. »
« La maladie de compagnie » croise le marathon métastatique. Confondre dissoudre. le corps n'est plus le même et pourtant la vie poursuit. Il est question ici d'une maladie auto immune qui grignote qui déchéance qui martyrise le quotidien dératisé. Je ne suis pas là je suis ailleurs et pourtant je retrouve des similitudes parce que la maladie transperce provoque un accro limite mais les mots justes rassurent les autres tentent ils vain « parce que dire ne sert à rien, parfois même nous dessert. Parce que la parole est toujours en retard sur le mal, malhabile, inadéquate. La parole le dénature, transformant le cri inarticulé en sons maîtrisés. Cette maîtrise est déjà, autre chose. Comment contenir dans le sens ce qui n'en a pas. Comment prétendre asservir la souffrance à la construction logique d'une phrase. » et sous la chimie de trouver l'échappatoire un temps à réguler à réapprivoiser le corps ne sera plus jamais le même l'oeil sait l'oeil pense l'oeil dit fais avec et crois fort que. Sinon y a plus qu'à flinguer l'avenir. Alors le je crois et réagence la vie pour qu'elle plaise malgré en taisant le conditionnel qui toque à l'oreille.
« Être à sa place » propose une réflexion qui se déploie au fil des pages sur la notion de place qui nous caractérise ou par laquelle nous pouvons nous définir. Cette place, familiale, professionnelle ou sociétale, peut également être intérieure, dans son corps par exemple. Elle peut être imposée par autrui ou par nous-même au gré des circonstances extérieures (guerre, exil…). Définir et trouver sa place reste difficile car elle peut nous enfermer et en changer peut s’avérer difficile (risque d’un entre deux, pas totalement dans la nouvelle mais plus dans l’ancienne). En outre, les situations atteignent différemment les personnes. Pour nous guider, Claire Marin, nourrit sa réflexion de nombreuses références littéraires. Chaque lecteur trouvera forcément dans cet essai foisonnant et éclairant une situation, un cas de figure qui lui parlera personnellement.
Dans Rupture(s), Claire Marin s'appuie sur des exemples rencontrés dans la littérature (Marguerite Duras,Lionel Duroy, Philippe Forest et Charles Juliet ) pour rendre plus parlante l'idée de rupture. Comme dans ses autres ouvrages de vulgarisation, l'auteure consacre chaque chapitre à l'analyse concise et convaincante d'une situation de rupture: la rupture amoureuse, être soi,le plaisir de la dispersion, naissance et séparation, la rupture avec la famille,disparition.Le lecteur revisite ainsi son vécu et parfois le comprend mieux quand il est ainsi mis en mots.
L'on retiendra que nos actes définissent notre personnalité.La métamorphose de soi est une violence pour soi et pour les autres.On est plusieurs « soi ».
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