Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Vivre avec des épouvantails ; le monde, les corps, la peur

Couverture du livre « Vivre avec des épouvantails ; le monde, les corps, la peur » de Michel Agier aux éditions Premier Parallele
Résumé:

« Les quelques mois de la pandémie de 2020 ont-ils changé le cours de l'histoire du présent ? De l'événement sans fin on est passé à la quotidienneté de l'anormal, à l'inquiétude permanente, puis à la nécessité d'apprendre à vivre dans l'incertitude.

Ce petit livre est un exercice : celui... Voir plus

« Les quelques mois de la pandémie de 2020 ont-ils changé le cours de l'histoire du présent ? De l'événement sans fin on est passé à la quotidienneté de l'anormal, à l'inquiétude permanente, puis à la nécessité d'apprendre à vivre dans l'incertitude.

Ce petit livre est un exercice : celui d'un anthropologue dont le terrain d'observation a semblé se dérober avant de réapparaître sous un tout autre jour et qui a décidé de faire état, patiemment, du changement qui s'est opéré, pour éviter de le laisser se perdre dans les oubliettes de l'histoire.

Il y a deux moments dans cette écriture, et deux parties dans le livre. L'une consiste à porter un regard à la fois présent et décalé sur le temps de l'événement, comme le ferait l'anthropologue sur n'importe quel événement. L'autre étape est plus systématiquement réflexive et s'éloigne du terrain pour interroger les grandes questions que cet événement nous a laissées et qui sont apparues au fil de l'enquête qui la précède. Ni un journal de « vie confinée », ni une analyse définitive et surplombante du « monde d'après », ce livre est plus simple et plus risqué, c'est une tentative d'anthropologie du monde contemporain et de ses désordres.

L'exercice a l'avantage de montrer que les questions des chercheurs en sciences sociales ne tombent pas du ciel pur des idées, ni ne sortent (seulement) de tours d'ivoire pleines de livres, mais viennent de leur existence réelle, vécue comme observateurs, comme citoyens, comme habitants, voisins ou travailleurs, et aussi, l'avait-on oublié que cela nous est revenu brutalement en pleine face, comme corps parmi d'autres millions de corps. »

Donner votre avis

Avis (1)

  • A travers cet essai, l'auteur s'interroge sur ce que la pandémie a révélé en nous et sur cette culture de la peur omniprésente véhiculée par les médias et les politiques. La France a peur, le monde a peur, les épouvantails sont partout.

    L'auteur fonde son travail sur de nombreuses sources :...
    Voir plus

    A travers cet essai, l'auteur s'interroge sur ce que la pandémie a révélé en nous et sur cette culture de la peur omniprésente véhiculée par les médias et les politiques. La France a peur, le monde a peur, les épouvantails sont partout.

    L'auteur fonde son travail sur de nombreuses sources : de la littérature notamment avec les travaux de l'historien Mikhaïl Bakhtine, mais explore aussi diverses époques comme le Moyen Âge et s'aventure hors de l'Europe, de l'Afrique à l'Amérique du Sud.

    Cette enquête lui permet de développer plusieurs idées : accepter les mesures mais réfléchir, ne pas perdre son jugement et son esprit critique. Il ne faut pas céder à la peur, elle a toujours été présente et nous permet d'avancer. Cette pandémie fait ressortir des peurs ancestrales mais paradoxalement, en nous isolant (le confinement), elle nous rapproche et nous permet de créer une nouvelle vie commune. Ce n'est pas la fin des temps, mais le début d'une nouvelle ère : apprendre à vivre avec nos épouvantails.

    Un grand merci aux éditions Premier Parallèle et à Babelio pour l'envoi de cet essai dans le cadre de la #massecritique qui nous donne un autre regard sur la période actuelle.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.