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Terre fragile

Couverture du livre « Terre fragile » de Claire Fuller aux éditions Stock
  • Date de parution :
  • Editeur : Stock
  • EAN : 9782234091153
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Lorsque l'on vit en marge de la société, il suffit d'un pas pour basculer.
Les jumeaux Julius et Jeanie ont toujours su qu'ils étaient différents. À 51 ans, ils habitent encore avec leur mère, Dot, à l'écart d'un petit village anglais nommé Inkbourne. Le cottage qu'ils louent depuis leur... Voir plus

Lorsque l'on vit en marge de la société, il suffit d'un pas pour basculer.
Les jumeaux Julius et Jeanie ont toujours su qu'ils étaient différents. À 51 ans, ils habitent encore avec leur mère, Dot, à l'écart d'un petit village anglais nommé Inkbourne. Le cottage qu'ils louent depuis leur naissance les protège du monde extérieur. Dedans, ils jouent de la musique et chantent, dehors, ils plantent, cueillent et chassent ce dont ils ont besoin pour survivre. Cette vie-là est la seule qu'ils connaissent et la seule qu'ils désirent. Lorsque Dot meurt soudainement, leur existence se trouve ébranlée et les menaces pleuvent sur leur foyer. Alors que Jeanie et Julius se démènent pour préserver leur petit sanctuaire et ne pas sombrer dans la pauvreté, les secrets de leur mère refont surface, bouleversant leurs certitudes les plus profondes.
Terre fragile est tout à la fois un portrait saisissant de la marginalité et de la précarité dans l'Angleterre rurale et un magnifique roman sur la trahison, l'amour et la résilience. Traduit de l'anglais par Mathilde Bach

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Avis (5)

  • La scène s’ouvre sur un cottage, à la campagne, dans un petit village anglais, Inkbourne, alors que la neige tombe, recouvrant tout sur son passage. Mais, dans ce cadre idyllique, un drame se produit : Dot est en train de mourir d’un problème vasculaire, sous l’œil vigilant et attristé de la...
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    La scène s’ouvre sur un cottage, à la campagne, dans un petit village anglais, Inkbourne, alors que la neige tombe, recouvrant tout sur son passage. Mais, dans ce cadre idyllique, un drame se produit : Dot est en train de mourir d’un problème vasculaire, sous l’œil vigilant et attristé de la chienne. Tout va basculer, les deux jumeaux de Dot, Julius et Jeanie, qui vivent toujours chez leur mère, à 51 ans vont devoir faire face à une succession de mauvaises nouvelles.

    Ils vivaient tous sur le cottage, hébergés gratuitement par le propriétaire du « château » voisin en échange du silence de Dot sur les conditions dramatiques de l’accident mortel de leur père. Accord tacite, non écrit bien sûr auquel la femme du châtelain va mettre brutalement fin en réclamant les arriérés de location.

    Alors qu’ils vivaient, en harmonie chichement des produits du cottage (légumes, fruits, œufs…) en s’adonnant à la musique, Julius à la vielle, Jeanie à la guitare (et avant, Dot au banjo) ils vont devoir affronter les dettes, une précarité de plus en plus importante, les secrets qui vont refaire surface et il va falloir faire preuve de ténacité pour aborder tout cela, y compris l’expulsion.

    Claire Fuller nous décrit de façon magistrale cette « terre fragile » dans une société où les inégalités sociales sont criantes, la précarité de cette famille, sa marginalité qui s’accentue au fil de révélations, mais également la résilience de Jeanie en particulier, qui fait face à tout, alors que Julius parle mais n’agit pas vraiment. L’amour familial est là malgré tout, et soude les jumeaux. Amour, résilience sont au rendez-vous et la description de cette Angleterre rurale est très belle, laissant des images plein la tête. Je redoutais une romance et fait non, pas du tout…

    J’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteure décrit la mort de Dot, pleine de douceur avec la seule compagnie de la chienne, et toutes les pensées qui défilent dans sa tête, ainsi que « l’enterrement » : comment payer le cercueil et la cérémonie quand on n’a plus d’argent ?

    C’est ma première incursion dans l’univers de Claire Fuller alors qu’un de ses précédents romans « Un mariage anglais » figure en pense-bête dans ma PAL depuis sa sortie…

    Un grand merci à NetGalley et aux éditions Stock qui m’ont permis de découvrir ce roman et de découvrir enfin la plume de son auteure

    #TerreFragile #NetGalleyFrance !
    https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/04/20/terre-fragile-de-claire-fuller/

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  • Nous sommes dans un village un peu perdu en Angleterre. Le roman débute par la description de l'AVC qui foudroie Dot, 70 ans, veuve; ses enfants la trouvent quelques heures plus tard. La mort de la mère, qui vivait presque en autarcie, avec ses "petits", des jumeaux de 51 ans, va obliger Jeanie...
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    Nous sommes dans un village un peu perdu en Angleterre. Le roman débute par la description de l'AVC qui foudroie Dot, 70 ans, veuve; ses enfants la trouvent quelques heures plus tard. La mort de la mère, qui vivait presque en autarcie, avec ses "petits", des jumeaux de 51 ans, va obliger Jeanie et Julius à se confronter à la dureté de la vie pour laquelle ils ne sont pas préparés et qui va presque les détruire. Ils découvriront que leur vie depuis 40 ans est bâtie sur les mensonges de leur mère.
    Claire Fuller nous fait rentrer dans le monde de la précarité, de la misère, de la marginalité, sans pathos mais avec force et empathie, sans rien oblitérer de la réalité de ceux qui n'ont plus rien si ce n'est leur fierté à laquelle ils se raccrochent comme à une bouée pour ne pas se noyer complètement. Et puis, au milieu de la violence, du dénuement, quelques mains se tendent sans rien demander en échange, en préservant la dignité de ceux qui sont aidés et l'espoir renait, le courage revient, l'envie d'avancer réapparaît.
    L'auteure développe également le thème de la peur de la solitude qui peut conduire à de terribles extrémités, détruisant la vie de ceux qu'on veut garder près de soi et qu'on dit aimer.
    J'ai retrouvé, dans ce roman, un peu de Franck Bouysse ou de la Cécile Coulon d' "Une bête au paradis" avec l’âpreté de la vie rurale, la violence contre les plus faibles, contre ceux qui sont en marge, la société qui broie ceux qui n'acceptent pas ses règles. Claire Fuller a, bien sûr, son propre style de conteuse d'atmosphère que j'avais déjà apprécié dans son roman "Un mariage anglais".
    #TerreFragile #NetGalleyFrance

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  • Julius et Jeanie , jumeaux de 51 ans, ont toujours vécu au cottage avec leur mère Dot, à l'écart du village anglais d'Inkbourne et lorsqu'ils découvrent le corps de leur mère dans la cuisine au petit matin, ils sont loin d'imaginer à quel point leur vie va changer.

    Jeanie depuis une maladie...
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    Julius et Jeanie , jumeaux de 51 ans, ont toujours vécu au cottage avec leur mère Dot, à l'écart du village anglais d'Inkbourne et lorsqu'ils découvrent le corps de leur mère dans la cuisine au petit matin, ils sont loin d'imaginer à quel point leur vie va changer.

    Jeanie depuis une maladie infantile, a le coeur fragile et aide sa mère au jardin pour la culture de légumes que Dot va vendre au village pour un peu d'argent .
    Elle a peu été à l'école et est quasi illettrée.

    Son frère fait des petits boulots qui lui rapporte un maigre salaire, de quoi se payer son tabac et quelques pintes au pub du village.

    Le premier obstacle auquel ils sont confrontés est le manque d'argent pour les obsèques, et en suivant , les arriérés des factures et des impôts et surtout de loyer pour le cottage qu'ils pensaient occuper à titre gracieux depuis le décès accidentel du père alors qu'il travaillait pour le propriétaire .

    La précarité de leur situation aussi bien pécuniaire que sociale s'agrandit de jour en jour surtout pour Jeanie protégée par sa mère jusqu'à présent et qui s'obstine à refuser l'aide de voisins compatissants, ne voulant rien leur devoir.
    Sa faiblesse en fait aussi une proie facile pour les personnes mal-intentionnées.

    Sa vulnérabilité et la conscience grandissante de son ignorance la rend méfiante, c'est une pelote d'aiguilles et seule la musique qu'ils pratiquaient en famille et qu'ils continuent à jouer tous les deux lui apporte du réconfort .

    Peu à peu, Jeanie découvre les secrets que sa mère leur cachaient et le foyer protecteur couvé par Dot se révèle être une toile d'araignée , tissée au cours de toutes ces années par la mère entourant ces enfants de ses fils .
    Au fur et à mesure de la dissipation de cette emprise maternelle qui la clouait dans sa maison comme une gangue d'argile qui se fissure, elle s'ouvre à d'autres choses , enlève lentement toutes les couches d'interdits et de blocages .

    J'ai beaucoup aimé ce roman, l'ambiance pesante qu'on ressent , l'angoisse qui grandit au fur et à mesure du récit , l'éveil douloureux de Jeanie et ces airs de musique qui, même s'ils sont souvent tristes , les relient et les isolent dans une bulle d'harmonie.

    #TerreFragile #NetGalleyFrance
    Un grand merci à NetGalley et aux Éditions Stock

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  • On a d’emblée de l’empathie pour les jumeaux Seeder, Jeanie et Julius deux grands enfants de 51 ans.
    Ils mènent une vie simple et heureuse dans le fin fond de la campagne anglaise avec leur maman Dot. Sous l’aile maternelle, les journées coulent doucement entre culture du potager, chasse pour...
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    On a d’emblée de l’empathie pour les jumeaux Seeder, Jeanie et Julius deux grands enfants de 51 ans.
    Ils mènent une vie simple et heureuse dans le fin fond de la campagne anglaise avec leur maman Dot. Sous l’aile maternelle, les journées coulent doucement entre culture du potager, chasse pour subvenir à leurs besoins puis se retrouvent tous les trois pour jouer de la musique et chanter. Cette existence frustre leur convient, bien qu’ils ressentent leur marginalité et le regard extérieur.
    Plus de papa ? Le voile se lève progressivement, il est décédé il y a environ trente-huit ans accidentellement ; de ce drame nait un accord tacite entre Rawson le riche fermier, propriétaire du cottage qu’ils habitent, et la maman, mais sur quelle base et pour quel motif ? Toujours est-il que même après la disparition du père ils peuvent continuer à habiter la demeure à titre gratuit.
    Les deux femmes ont une santé délicate, le cœur fragile ; Jeanie se ménage, évite les efforts prolongés, de peur que la créature qui habite son cœur ne s’affole, quant à la maman, elle refuse de se soigner, car elle n’aime pas déranger, dépendre des autres, mais est-ce la seule raison ?
    Un beau jour, ou plutôt un mauvais, Dot fait une attaque et chute lourdement sur l’angle en pierre de la cheminée. La mère poule n’est plus et les oisillons, bien qu’adultes, se trouvent bien dépourvus.
    La carapace de leur œuf cassé, le cocon brisé, ils se retrouvent seuls à faire face aux vicissitudes de la vie.
    Et les nuages noirs ne tardent pas à s’accumuler. La misère financière, les-non-dits, les secrets entretenus par Dot tombent au même rythme que les factures. Julius trouve bien, par-ci, par-là, quelques petits boulots juste bons à payer un peu d’alimentation, même Jeanie trouve à s’employer à l’entretien de l’espace vert du bungalow d’une jeune femme, Saffron, qui malheureusement la rétribue en chèques, intouchables sans compte en banque et elle n’ose rien dire.
    Jusqu’au jour où les propriétaires du cottage leur demandent 2.000 livres d’impayés pour les loyers, car il semble que le consensus entre Rawson et la mère ne soit que du vent. Nos deux grands-enfants
    sont incrédules, jusqu’au jour où une bande de petites frappes vient les intimider et les menacer d’expulsion. Menaces qui se concrétisent, de plus sans ménagement.
    Ils se retrouvent à la rue sans l’aide inopinée de Bridget, une des seules amies de sa maman, et son mari Stu. Mais ce ne peut être que temporaire car la promiscuité et les modes de vie sont trop différents.
    Julius finit par trouver une caravane, au fond d’un taillis boisé. Habitat sordide duquel Jeanie, de guerre lasse, s’accommode. Mais là encore, les soucis les rattrapent.
    Claire Fuller sait nous mettre mal à l’aise, installé dans notre confortable fauteuil, on a vite mauvaise conscience en tournant les pages de son roman. La misère et la vie précaire, dans lesquelles nos deux héros se débattent, deviennent presque palpables. Cela nous donne à réfléchir aux malheureux sans-abris, que de courage et de résilience pour vivre au jour le jour cette situation. L’auteure nous interroge, également, sur les non-dits au sein des familles qui peuvent se révéler dévastateurs et conditionner une existence.
    Edifiant.
    Merci aux Editions Stock de m’avoir permis cette lecture.

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  • Ils viennent de perdre leur mère, brutalement, dans le cottage vétuste qu’ils habitent depuis toujours. Ces orphelins décontenancés par cette disparition ont pourtant la cinquantaine ! Loin d’être autonomes, ils découvrent peu à peu l’ampleur de leur précarité. D’autant que le propriétaire du...
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    Ils viennent de perdre leur mère, brutalement, dans le cottage vétuste qu’ils habitent depuis toujours. Ces orphelins décontenancés par cette disparition ont pourtant la cinquantaine ! Loin d’être autonomes, ils découvrent peu à peu l’ampleur de leur précarité. D’autant que le propriétaire du cottage leur réclame des arriérés considérables de loyers impayés. Sans le moindre sou vaillant, se pose même la question pratique de l'enterrement de leur mère.

    Que leur a caché cette femme pendant toutes ses années? Que signifient les dettes qu'ils découvrent ? La misère les guette avec l’expulsion de cette maison qu’ils ont toujours connue et dont le jardin leur fournissait une maigre source de revenus. Jeanie a de plus une santé fragile, et toutes ses émotions risquent bien de lui être fatales. Alors que leur déchéance grandit de jour en jour, le passé de leur mère se dévoile peu à peu…


    Dans une ambiance que ne renierait pas Ken Loach, on vit avec compassion la cruauté des événements qui détruisent peu à peu les illusions de ces deux personnages qui, bien qu’adultes sont toujours restés dépendants de leur mère. Jeanie ne sait pas lire et Julius n’a pas réellement de compétences professionnelles. Il n’y a que la musique, les instruments et les chants qu’ils interprètent ensemble qui suscite l’admiration de ceux qui les écoutent.

    J’ai énormément aimé ce roman, dont l’atmosphère angoissante et le mystère qu’il cache maintiennent une tension sans relâche et une frénésie d’en connaître le dénouement. Sans compter la compassion suscitée par la malchance des personnages.

    J’avais aimé Un mariage anglais, mais mais ce nouveau roman de Claire Fuller m’a encore plus séduite.

    Merci à Netgalley et aux éditions Stock



    448 pages Stock 10 janvier 2024
    Traductrice (Anglais): Mathilde Bach
    #TerreFragile #NetGalleyFrance

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