Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Terra fria

Couverture du livre « Terra fria » de Ana Maria Torres aux éditions La Grange Bateliere
Résumé:

Aucun résumé n'est disponible pour cet ouvrage actuellement...

Donner votre avis

Avis (2)

  • « Il faut voir les oliviers en été ». « Terra Fria », le Portugal en quintessence. Le blé regain, les soupirs réconciliés. Croisements des destinées, l’une part, l’autre revient.
    Elles sont siamoises, gémellaires, Terra Fria. Les plus belles élégances d’un récit prodigieux.
    L’écriture est un...
    Voir plus

    « Il faut voir les oliviers en été ». « Terra Fria », le Portugal en quintessence. Le blé regain, les soupirs réconciliés. Croisements des destinées, l’une part, l’autre revient.
    Elles sont siamoises, gémellaires, Terra Fria. Les plus belles élégances d’un récit prodigieux.
    L’écriture est un souffle, le bruissement du vent, les origines et les liens qui s’entrecroisent.
    « À l’heure du départ, le souvenir a toujours un goût de figue salée » . Maria Madelena, « sa peau est aussi blanche que l’écorce du bouleau. Une peau de celte ».
    Le livre n’est plus. Les destinées écarquillent leurs paupières. Nous sommes dans la grandeur d’un texte regain, souffle, femmes, l’intrinsèque comme une étoile de mer qui borde un pays chaleureux et charnel. Les désirs des transhumances. Quitter l’antre, atteindre l’autre rive. Au-delà du village du Nord du Portugal, les transmissions sont souveraines. L’écriture vénérable, conquise et la terre-mère dans le creux des boucles, des points, et d’une poésie belle à couper le souffle.
    « Terra Fria », l’œuvre mère, l’idiosyncrasie dévoile ses gestuelles, le renom prend place et dore cette terre d’une théologale justesse de ton.
    Ce serait comme une lecture à voix haute. Le linge frais claquant au vent sur les collines portugaises. Les gestuelles innées comme des langages complices. Les espérances et les désirs comme le feu de St jean. « Elle aura le courage de celles qui charment les serpents, ouvrent les mers et font tomber les têtes. Une Suzanne contre les vieillards qui n’attendent qu’une chose : qu’elle trébuche pour lui jeter les pierres et ramasser les morceaux. Ce qu’ils ne savent pas, ils sont bien loin de s’en douter misérables parmi les misérables, c’est qu’elle sait voler ».
    L’exemplaire sincérité d’un texte qui sait et dévoile, les déambulations intérieures, la terre chaude à peine endormie d’elle (s). L’irrésistible beauté qui s’élève et ordonne la joie comme la douleur, le départ et le retour ultime.
    « Madalena oublie les ragots salés qui lui brisent le dos. Elle n’a pas le répondant de sa sœur, non. Mais elle a la main lourde de celles qui punissent, qui vengent sans mot dire. Ce soir, elle accompagnera de ses pieds légers « la gaita de foles » ou l’harmonica qui joueront jusqu’au petit matin ».
    Les déambulations comme des norias d’oiseaux en plein vol. L’ubiquité à l’instar d’un appel d’air d’une Terra Fria originelle, inoubliable. Le halo qui borde les frontières mentales et laisse la rémanence œuvrer au retour.
    « Depuis combien d’années, voguant de chambres de bonne en colocations, jusqu’au Graal : une loge de concierge assez grande pour un canapé lit et une table à manger. Cet endroit, non, ce n’a jamais été chez elle, et le son de la radio la borde déjà vers un havre plus familier. Quand Madalena entre dans une voiture, elle ne peut s’empêcher de dormir. Son corps a pris le pli des longs trajets ».
    « Elle fait le calcul. En moyenne, ils auront passé près de huit cents heures, usé trois voitures, et parcouru soixante mille kilomètres pour rejoindre Trás-os-Montes et se reposer, enfin, dans leur vrai lit ».
    « Terra Fria » est une litanie. Un écrin d’une douceur inestimable. Ici, les entrelacs, tels, ceux de Giono, Bosco, les sachants des terres habitées de vent, de beauté noble, d’êtres justes et sans obscurité. Les dentelles des migrations, comme un pays pavlovien.
    Le prénom Ana. Ana Maria. « Des noms évoquant des siècles d’or passés ».
    Élégant, splendide, le triomphe d’elles (ailes). L’ascension d’un Portugal entre paysages, renaissances en advenir. La haute capacité du liant par le pouvoir d’Ana Maria Torres qui délivre une odes majestueuse, initiatique. Un viatique.
    En lice pour le prix Hors Concours des Éditions indépendantes 2023/2024.
    Publié par les majeures Éditions La Grange Batelière.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Ce court roman nous amène dans un village du Portugal dans la région du Trás-os-Montes. Terre froide, terre chaude, froid glacial en hiver et chaleur torride en été. Dans de vastes paysages où le regard s'étend sur plusieurs kilomètres on trouve des petits villages isolés, des maisons éternelles...
    Voir plus

    Ce court roman nous amène dans un village du Portugal dans la région du Trás-os-Montes. Terre froide, terre chaude, froid glacial en hiver et chaleur torride en été. Dans de vastes paysages où le regard s'étend sur plusieurs kilomètres on trouve des petits villages isolés, des maisons éternelles aux tables abondantes, des gens qui travaillent dur mais qui font aussi la fête.

    Dans ce récit intime, deux femmes à deux époques différentes racontent leur village, la vieille maison de pierre, l’exil et le retour.

    Les courts chapitres entremêlent ces deux voix qui transmettent la mémoire d’un lieu, d’un peuple qui a longtemps du s’éloigner de sa terre froide.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.