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Tandis que je me dénude

Couverture du livre « Tandis que je me dénude » de Jessica L. Nelson aux éditions Belfond
  • Date de parution :
  • Editeur : Belfond
  • EAN : 9782714460257
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

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Avis (6)

  • Un bon roman qui change (un peu) de mes lectures habituelles.
    Le début a été difficile pour moi. J'ai même songé à abandonner, je m'ennuyais... Et puis finalement, je me suis accrochée ! Pourquoi ? J'en sais trop rien...Mais à un moment, le déclic est arrivé et j'ai apprécié ma lecture de plus...
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    Un bon roman qui change (un peu) de mes lectures habituelles.
    Le début a été difficile pour moi. J'ai même songé à abandonner, je m'ennuyais... Et puis finalement, je me suis accrochée ! Pourquoi ? J'en sais trop rien...Mais à un moment, le déclic est arrivé et j'ai apprécié ma lecture de plus en plus.
    Ce qui me gênait au départ - l'immersion dans les pensées, la tête, la vie des différents protagonistes qui entourent Angie, le personnage principal de l'histoire - est devenu ce que j'attendais le plus.
    En conclusion, une mise à nue touchante, des traumatismes dévoilés poignants, un roman intéressant.

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  • Tandis que je me dénude, non, vous ne verrez pas une parcelle de peau d’Angie Rivière elle gardera tous ses vêtements, mais c’est son âme qui sera mise à nu. Ces entrelacs finement et densément tissés, vous savez ceux qui forment la petite bulle qui nous protège, nous sécurise et nous préserve !...
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    Tandis que je me dénude, non, vous ne verrez pas une parcelle de peau d’Angie Rivière elle gardera tous ses vêtements, mais c’est son âme qui sera mise à nu. Ces entrelacs finement et densément tissés, vous savez ceux qui forment la petite bulle qui nous protège, nous sécurise et nous préserve ! Cette fameuse bulle que nous ne partageons avec personne, cette bulle d’un second liquide amniotique dont même nos mères n’en soupçonnent pas l’existence ! Oui, c’est ça, c’est cette bulle qui éclate, et on y assiste non pas comme un scopophile dont la curiosité est malsaine, mais on est là au premières loges, comme tant d’autres personnes devant leur poste de télévision, à se demander, quand est-ce qu’elle va craquer… Une âme mise à nu, devant les caméras, pour la promotion de « Bébés de brume » le premier roman d’Angie, le temps d’une émission…

    Ce roman choral s’articule autour de trois notions : la pulsion scopique , l’image et l’intimité

    - En ce qui concerne la pulsion scopique,( il est à noter qu’elle est indépendante des zones érogènes, encore une fois elle ne se dénude pas comme on l’aurait imaginé), la forme la plus connue a beau être le voyeurisme, mais on peut l’observer dans d’autres cardes, et ce sont ces autres cadres que Jessica Nelson met en avant. Elle met en scène plusieurs personnages, ceux qui sont sur le plateau et ceux qui sont derrière leur poste de télévision. Les personnages du plateau (la bimbo, l’acteur vieillissant, l’homme politique, le présentateur...) dont les traits de caractères ont, à mon avis, été sciemment caricaturés. Ainsi que famille et amis derrière leur poste, qui chacun de son côté apporte une pièce du puzzle.

    - Ce roman est une réflexion sur le mal du XXIème siècle, un mal appelé image, celle que l’on a de soi, celle que l’on reflète, et celle que certains veulent nous donner. Pour Angie, un blogueur, surnommé « le Homard » s’évertue à la discréditer sur internet, à la défragmenter. C’est un roman sur le monde des apparences, cette illusion de paraître et qui fait partie de notre identité.

    - Dans notre société très médiatisée, la notion d’intimité s’estompe, on déballe tout sur internet, sur les plateaux de télé. Ce rapport à l’exposition est très ambigu, on veut être sous les faisceaux, dans la lumière mais également dans l’ombre. On existe on se dévoilant, mais on doit disparaître pour se protéger. Est-ce que cette notion existe encore ? Oui, chez ceux qui n’ont pas internet :)

    Autant de thèmes qui font de ce roman un magnifique moment de lecture et de réflexion, et la petite cerise sur le gâteau, la magnifique plume de Jessica

    Vous l’avez compris, je vous le conseille !

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  • C’est un roman assez original, plusieurs personnages sont mis en scène mais je trouve le récit un peu fouillis. Le personnage principal est une jeune romancière ANGIE qui se présente sur un plateau de télévision pour faire la promo de son second roman, genre émission « on est pas couché », enfin...
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    C’est un roman assez original, plusieurs personnages sont mis en scène mais je trouve le récit un peu fouillis. Le personnage principal est une jeune romancière ANGIE qui se présente sur un plateau de télévision pour faire la promo de son second roman, genre émission « on est pas couché », enfin cette ambiance me parle ainsi celui du talk show où c’est la foire d’empoigne. J’ai trouvé intéressant d’appréhender cet envers du décor, les pensées et réflexions intimes des acteurs : une auteure, un député, un chroniqueur et autres protagonistes du livre qui exposent et explorent les affres de notre société du XXIème siècle... On ressent la douleur de chaque personnage à exister, cette lutte permanente entre le moi-je et la vie publique, dans ce monde factice et fait de paraitre, chacun se guette du coin de l’œil et est aux aguets, il faut rétorqué vite et bien, c’est vrai que c’est angoissant et comment ne pas comprendre ce que ressent cette écrivaine, qui arrive à se faire piéger sans cesse par le public, le présentateur, les blogs, les médias, les réseaux sociaux, et même la famille, bref c’est à s’y perdre…
    A lire, c’est vraiment d’actualité et découvrir le monde sans pitié de l’audiovisuel.

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  • Angelica Rivière est professeur de français dans un lycée parisien. Elle vient de publier son premier roman dans une maison d'édition importante. A son retour de vacances, elle est contactée pour participer à une émission phare, un talk-show, occasion unique pour elle, auteur inconnu, de...
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    Angelica Rivière est professeur de français dans un lycée parisien. Elle vient de publier son premier roman dans une maison d'édition importante. A son retour de vacances, elle est contactée pour participer à une émission phare, un talk-show, occasion unique pour elle, auteur inconnu, de présenter son livre.

    C'est la peur au ventre qu'Angelica se présente à cette émission en direct donc sans filet. Elle est mal à l'aise car très vite elle se rend compte qu'elle n'est pas là pour parler de son livre, ou si peu. L'animateur et le chroniqueur orientent les questions pour faire de l'audience, le moins que l'on puisse est qu'ils ne sont pas bienveillants.

    Au fur et à mesure que l'émission se déroule, c'est à une véritable lutte intérieure que nous assistons chez Angelica. Une lutte entre ce qu'elle veut montrer d'elle, ce qui est perçu d'elle par les animateurs et les invités et par les téléspectateurs, et celle qu'elle est vraiment. L'oeil inquisiteur et impudique de la caméra va la plonger dans ses failles, dans son histoire personnelle, dans son intimité, dans son moi profond. Aiguillonnée par "L'ombre", sa petite voix intérieure qui la met face à ses contradictions, paniquée à l'idée de ce que va pouvoir dire d'elle "Le homard", ce blogueur qui la harcèle et la dénigre en continu sur internet, le puzzle de sa vie se met en place par petites touches et réveille ses traumatismes. C'est une mise à nu violente qui a lieu sous nos yeux.

    Tandis que je me dénude est un roman passionnant, qui vous happe par ses phrases courtes et rythmées reflétant le tourbillon intérieur dans lequel est plongé Angelica. La jeune femme est confrontée à son image et le lecteur lui-même se projette et se questionne sur ce qu'il montre de lui, cette image amplifiée, déformée, biaisée par le miroir déformant des réseaux sociaux, de la caméra, du regard de l'autre. Cette exposition, que dévoile-t-elle de ses failles, de ce qu'il est réellement ? Ces masques que nous revêtons consciemment ou non, n'en disent-ils pas plus sur nous que nous le pensons ? Un deuxième roman très réussi, j'attends la suite avec impatience.

    "L'un de mes travers est de ne pas oser m'imposer. Rester discrète, à ma place, c'est cela qui soulage temporairement la malade timide en moi sans toutefois la satisfaire. Car je supporte mal qu'on ne me voie pas. Qu'on ne m'entende pas, d'autant que je suis incapable de couper la parole à qui que ce soit. Ainsi me voilà partagée, c'est mon petit drame sur lequel personne ne coulera une larme, entre mon désir de discrétion et de grâce (ne pas relever la faute ou l'erreur d'autrui fait partie de ma conception de l'élégance) et celui de m'imposer."

    "Je suis estomaquée par tant de malveillance de la part d'un être avec qui je n'ai pas échangé et à qui je n'ai pu causer aucun tort, hormis celui d'exister. Internet, meilleur allié des libertés et du savoir, porte ouverte à mille dérives et harcèlements moraux. Ce qu'écrit cet homme est diffamatoire, infondé, voilà j'en frissonne car une rumeur aujourd'hui se répand plus vite et salement qu'une épidémie. Quarantaine pour celui qui en est le centre."

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  • Dans son second roman, Jessica Nelson nous plonge dans un show télé, une heure trente de torture pour Angie, professeur de français sans histoire qui vient de publier son premier roman. De torture, là où beaucoup rêve de parader ? De torture quand l’heure est au buzz et à l’audimat, quand il ne...
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    Dans son second roman, Jessica Nelson nous plonge dans un show télé, une heure trente de torture pour Angie, professeur de français sans histoire qui vient de publier son premier roman. De torture, là où beaucoup rêve de parader ? De torture quand l’heure est au buzz et à l’audimat, quand il ne s’agit jamais d’écouter les réponses aux questions que l’on pose, quand on attend le chute ou le bon mot pour que l’extrait repasse le lendemain au zapping. De torture quand brebis dans une meute de loups, la carapace que l’on s’était construit se délite sous les coups assénés. Une heure et demi, et après? Une heure et demi pour se perdre, se déliter et repartir, nue.

    A travers la dérive d’Angie, en proie avec son difficile reflet, Jessica Nelson dresse le procès de cette société de l’image, de la nécessité de toujours contrôler qui l’on est et ce que l’on dit, où les apparences fondent des opinions difficiles à contrer, ou n’être puissant ne passe que par le paraître, où l’immédiateté ne laisse pas le temps d’être.

    Construire un roman choral est un exercice périlleux, quand l’action se situe en un seul et même moment , il l’est davantage. L’exercice est ici réussit avec brio, jamais le lecteur n’est lassé, il évolue dans ce jeu de dupes, dans les pensées intimes de chacun, dans ce qui nous constitue vraiment et qui pourtant demeure intime.

    Avec une écriture rythmée et parfois violente, Jessica Nelson livre un second roman ambitieux et réussi.

    (Blog L'insatiable Charlotte)

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  • Un super roman sur le monde des apparences, le poids du regard de l’autre, le malaise que ce poids peut donner. C’est un roman qui colle tout à fait avec la société actuelle et qui nous interroge sur notre rapport à l’image, à l’apparence.

    J’ai aimé l’alternance des points de vue au gré des...
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    Un super roman sur le monde des apparences, le poids du regard de l’autre, le malaise que ce poids peut donner. C’est un roman qui colle tout à fait avec la société actuelle et qui nous interroge sur notre rapport à l’image, à l’apparence.

    J’ai aimé l’alternance des points de vue au gré des chapitres, j’ai aimé les différents personnages totalement différents et donc des réactions différentes à un même événement. Le style est très particulier les phrases sont courtes comme s’il y avait urgence, comme pour retranscrire le malaise, la peur. C’est une écriture nerveuse tout comme l’atmosphère pendant l’émission .

    Une critique sans concession de la société de consommation, de l’univers des médias et du culte de l’apparence et de l’égo. J’ai aimé comment l’auteur nous montre que qu’importe le milieu dans lequel on grandit, qu’importe la fortune que l’on a ou pas, on a tous à des degrés différents un jour peur du regard de l’autre, besoin du regard d’autrui.

    C’est aussi une critique des médias et réseaux sociaux où tout va vite, tout est dit puis démenti, où l’on peut détruire une personne ou en porter une autre aux nues en une fraction de seconde. Il y a notre vie celle avec nos proches, nos collègues, la famille et celle virtuelle et parfois elles se mélangent et il est compliqué de s’y retrouver.

    Cela donne à réfléchir sur le paraître au détriment de l’être qui cause bien des dégâts. J’ai beaucoup aimé et pour le moment ce que j’ai lu de cette rentrée littéraire est vraiment sympa.

    VERDICT

    A lire, c’est d’actualité, ça parle à tous car on a tous notre propre rapport à l’image et à le gérer au mieux pour ne pas souffrir et faire souffrir. En plus, ce qui ne gâche rien, c’est très bien écrit. Allez , hop on se le procure !

    https://revezlivres.wordpress.com/2015/08/18/tandis-que-je-me-denude-l-nelson-jessica/

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