Sous le fracas des applaudissements, les comédiens s'inclinent à la perpendiculaire, remplis d'alarmes: "Ces gens ont-ils vu ce que j'ai essayé de montreroe Est-ce qu'ils s'en souviendront une fois rentrés chez euxoe et plus tard, dans un anoe dans trente ansoe Après ma mort?" Quant aux metteurs en scène que l'on tire des coulisses lors des premières, ils saluent avec défiance: "Me suis-je fait comprendreoe Saurai-je un jour jusqu'à quel point j'existe pour le publicoe Qu'est-ce qui peut bien lui passer par la tête?" Le battement des mains empêche de scruter l'expression de ces visages de spectateurs, opaques même aux lumières, comme si des masques les dissimulaient: feu et passion en apparence, mais, qui saitoe au dedans secs,ou moqueurs, ou absents.
En voici donc un qui s'extrait du noir, l'esprit occupé à renouveler ses souvenirs: le spectacle de ce soir, Beckett, Thomas Bernhard, Antoine Vitez, la Grèce, une actrice d'Ariane Mnouchkine, et, dans le va-et-vient desnoms, toujours Stendhal et La Chartreuse de Parme.
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