Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
J'avais vraiment envie d'arriver à Raivavae. Je m'en faisais une idée très vague et très précise à la fois. J'y avais beaucoup pensé. Je me jugeais sans indulgence. Je savais que j'avais fait faillite, ou plus exactement que j'étais une sorte d'infirme, à qui il manquait quelque chose pour être comme les autres. Cela ne me donnait ni regret ni ambition. Mais j'en avais assez. Raivavae, pour moi, c'était une sorte de couvent. J'y entrais en abandonnant tout, dans l'espoir d'y trouver quelque chose. Je m'étais raconté, sans doute, beaucoup d'histoires. J'allais chercher... l'État de Nature, et, si ce n'est le bonheur - déjà je n'y croyais pas - au moins la paix. Mais quand j'ai vu, au bout du doigt de mon pilote, ce minuscule bout de terre sombre frangé d'écume au milieu d'une immensité vide qui ne semblait connaître aucune autre île, aucun continent, alors, vraiment, j'ai senti ce que c'était que d'entrer au couvent.
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