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L'obscur tympan du monde

Couverture du livre « L'obscur tympan du monde » de Gerard Mordillat aux éditions Le Temps Qu'il Fait
Résumé:

«Le poète est un voyant au présent et du présent, pas un mage ou un sorcier, interrogeant les signes et les visions. J'aime penser aux poèmes que j'écris comme des textes «d'intervention». C'est-à-dire des citations du temps, fixés dans l'histoire par des mots taillés en pointes. Interventions... Voir plus

«Le poète est un voyant au présent et du présent, pas un mage ou un sorcier, interrogeant les signes et les visions. J'aime penser aux poèmes que j'écris comme des textes «d'intervention». C'est-à-dire des citations du temps, fixés dans l'histoire par des mots taillés en pointes. Interventions également sur le champ littéraire dans la mesure où ils ne s'enferment pas dans un code de lecture ; qu'ils ne peuvent se réduire au lyrisme individuel, à l'objectivisme, à la fable, au narratif, au didactisme, à la glossolalie. La poésie n'a pas de limites comme elle n'a pas de raison. Qu'elle ne soit pas « cadrée» ne signifie pas qu'elle soit sans règles, sans contrainte. Au contraire.
[...] Écrire de la poésie, c'est avoir faim. C'est discerner le mot exact dans l'obscurité du temps, entendre le son juste au milieu des clameurs de la jungle, fixer un état incandescent de la conscience. Le poème signe toujours un éclair de lucidité.» - G. M.

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Avis (1)

  • « Le poème signe toujours un éclair de lucidité. »

    Étreindre les mots de Gérard Mordillat, et prendre les éclats pour soi, ce qui persiste comme interpellation, dans cette orée signifiante. L’expérience de la vie comme alliage.
    « Nous sommes nés du froid / De l’obscur puits social / Ce que...
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    « Le poème signe toujours un éclair de lucidité. »

    Étreindre les mots de Gérard Mordillat, et prendre les éclats pour soi, ce qui persiste comme interpellation, dans cette orée signifiante. L’expérience de la vie comme alliage.
    « Nous sommes nés du froid / De l’obscur puits social / Ce que cette souffrance cristallise / Accuse au miroir de nous-mêmes.../ L’indifférence notre patrie. »
    Un labyrinthe engagé, puissamment révélateur de notre monde.
    Marcher les yeux au loin, dans cette éclairante poésie qui ne pourrait jamais avoir de point final.
    « Des peines ignorées / De l’oubli carcéral / Du désir torturé…/ Le monde entier est mon théâtre. »
    Manège où acclame à haute voix cette noria de mots formidablement dévoués à l’humanité.
    Le spectacle du vivant, d’ombre et de lumière.
    « L’obscur tympan du monde », un poète qui sème ce que le verbe ordonne.
    « Quand la terre s’enfonce / Sous la poussière des âges. »
    L’Histoire tsunami, les peuples ravagés de haine, l’oubli d’une paix à grande échelle.
    « Celui qui dit le premier/ Avance face à l’ennemi. »
    Les injustices, les épreuves, les taches d’encre sur les mémoires qui défient la raison. Gérard Mordillat est le tympan du monde.
    Celui qui rassemble l’épars, brusque les consciences, ose la poésie comme une boule de neige qui chute de la montagne, jusqu’à notre regard, lourd de honte, aveuglés par nos indifférences.
    La religiosité effacée du tableau, reste la foi en l’homme. Le poème comme flambeau, un livre blanc et une orange dont on retient la peau entre nos mains.
    On aime les sons, on dévore les boucles et les insistances. On pleure e t parfois le sourire écarte le poème en grand.
    Cette mappemonde est un cri dans la nuit noire. L’humanité dans toutes ses détresses et ses faillites.
    « Que sais-tu de l’exil / Toi qui regarde le monde d’en haut. »
    « L’obscur tympan du monde » à l’instar d’un coquillage où l’on entend la mer, ses ressacs et ses sanglots longs, d’un monde où l’alerte est lancée.
    « Dans le récit national / Prêts à tuer / Quiconque oserait / Éclairer leur obscurité. »
    La contemporanéité est un ballet de lucioles en pleine nuit sombre. Il est encore l’heure de la vérité.
    « On fait quoi ? / Il s’amende et travaille / Il redouble encore une fois / Je le renvoie ?/ Le père souleva son fils / Et l’assit sur le bureau du directeur / Donnez-lui à manger. »
    Cet écrin poétique est un edelweiss à flanc de rocher.
    La compassion, les soubresauts, les miracles d’une langue qui sait le passage du gué.
    Ici règne la ferveur des conjugaisons de sens et d’urgence.
    Lire, retenir, le vibrant du jour et la larme du fragile, la main tendue du vulnérable.
    Ce recueil de poèmes est le pain pour la faim et l’eau pour la soif.
    L’humilité comme une majuscule, bras tendus vers le monde.
    Publié par les majeures Éditions Le Temps qu’il fait.

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