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Les heures passées à contempler la mère

Couverture du livre « Les heures passées à contempler la mère » de Sebastien Vassant et Gilles Larher aux éditions Futuropolis
Résumé:

Un récit de Gilles Larher. Dessin de Sébastien Vassant

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Avis (1)

  • Je remercie les éditions Futuropolis pour l’envoi de ce roman graphique.
    Dix ans après le joli succès de » L’accablante apathie des dimanches à rosbif « , le tandem Vassant / Larher se retrouve pour un roman graphique volubile et sensible.
    Publié en ce printemps 2019, » Les heures passées à...
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    Je remercie les éditions Futuropolis pour l’envoi de ce roman graphique.
    Dix ans après le joli succès de » L’accablante apathie des dimanches à rosbif « , le tandem Vassant / Larher se retrouve pour un roman graphique volubile et sensible.
    Publié en ce printemps 2019, » Les heures passées à contempler la mère « est un bouleversant portrait de femme contemporaine, en proie à des interrogations sur son origine.
    De retour de Copenhague suite à la promotion de son second roman, Cassandra Page, la trentaine, apprend de manière brutale que son compagnon l’a quittée. En plus de partager sa vie, Lazare Desmeaux était son éditeur.
    p. 23 : » Le jour où Lazare m’a fait dégringoler de mon petit nuage danois pour me précipiter dans l’accablement, j’ai compris que l’on pouvait sancir sur le plancher des vaches. «
    Plongée dans la solitude, la jeune femme vit cette rupture comme un abandon. Trouble parallèle avec la disparition de sa mère lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant.
    De sa mère elle n’a conservé que son pseudo d’écrivain : Sandra Rebourg.
    Entre excès d’alcool et crises de boulimie, elle peine à refaire surface.
    p. 110 : » J’ai l’impression, après quasiment huit ans passées à côté de Lazare, d’avoir été transformée en jardin où plus rien ne pousse. »
    Malgré la présence indéfectible et le soutien de sa meilleure amie, elle ne peut retrouver la sérénité qu’en quittant provisoirement la capitale et retrouver son frère en Bretagne.
    Le lien qui unit Sandra à son frère est fort et touchant. Fanch est son unique lien avec sa mère défunte. En sa présence, Sandra peut se laisser aller aux confidences et aux troubles qui la submergent depuis sa séparation d’avec Lazare.
    En plongeant dans le passé de sa mère, cette actrice trop tôt disparue, Sandra se pose la question de sa propre maternité. A trente ans passé, Sandra souhaiterait devenir mère à son tour. C’est alors que l’écriture se révèle salvatrice. Poser des mots pour atténuer ses maux.
    Cette introspection, bien que douloureuse, aura le mérite d’ouvrir de nouveaux horizons à Sandra. La révélation qui lui sera faite va bouleverser sa vie, et l’aider ainsi à faire des choix. En recherchant des souvenirs de sa mère, elle se cherche elle-même. Et la réponse va s’imposer à elle.
    p. 140 : » La clef de tout ça, au fond, c’est toi. Si j’arrivais à me rapprocher de toi, fusse à travers la fiction, je pourrais enfin devenir moi-même. «
    Les deux cent cinquante pages de cet ouvrage sont essentiellement composées de graphismes aux couleurs turquoises, rappelant ainsi le milieu aquatique, qui prend tout son sens au fur et à mesure de la lecture. Si le sujet est grave et l’atmosphère mélancolique, certains passages ne sont pas dénués d’humour, ce qui en allège un tant soit peu la lecture. Cette histoire de femme contemporaine, d’une grande sensibilité, a le parfum d’une époque, où la notion de filiation prend tout son sens.

    p. 168 : » Lire enracine. Lire permet d’appréhender les autres et le monde. De se gaver de sentiments et d’émotions, de prendre des risques, d’entrevoir d’autres psychés. «

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