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Les héritages

Couverture du livre « Les héritages » de Gabrielle Wittkop aux éditions Christian Bourgois
Résumé:

« On hérite une fortune. Ou une entreprise. Ou une maison. Ou une maladie. Ou une ethnie avec sa charge historique et mentale. C'est ce qu'illustrent les habitants qui pendant un siècle se succèdent et se côtoient dans la villa Séléné, hantée par son premier propriétaire, le pendu. Ce sont, pour... Voir plus

« On hérite une fortune. Ou une entreprise. Ou une maison. Ou une maladie. Ou une ethnie avec sa charge historique et mentale. C'est ce qu'illustrent les habitants qui pendant un siècle se succèdent et se côtoient dans la villa Séléné, hantée par son premier propriétaire, le pendu. Ce sont, pour n'en citer que quelques-uns, Félix Méry-Chandeau, bibliophile et joueur de roulette russe ; Constance Azaïs, belle dévote torturée par le doute ; Claire Pons qui peint ses visions ; le sordide couple Vandelieu ; l'inspecteur Mausoléo et Andrée, sa femme qui selon le mot d'Oscar Wilde, tue ce qu'elle aime ; ce sont les émigrés juifs réfugiés dans les caves du sous-sol ; le fossoyeur Jérôme Labille et l'évocatrice des morts ; Hugo, le déserteur allemand et sa compagne Antoinette cachés dans les combles ; Mauricette la Martiniquaise ; les soeurs féministes et leur duel d'araignées ; Joseph, le pharmacien exhibitionniste ; l'égyptologue James Marshall Wilton ; Cédric le sidéen et son seul ami, le rat Astérix... Cent ans et deux guerres. Cent ans et quelques destinées dans la vie d'une maison. ».
G.W.

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Avis (1)

  • Le personnage principal de ce roman est une maison, Séléné, construite sur les bords de Marne à la fin du XIXème siècle. Une maison dont on va suivre l’évolution au fil des ans et des arrivées et des départs de ses différents propriétaires ou locataires. On va donc y croiser le premier...
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    Le personnage principal de ce roman est une maison, Séléné, construite sur les bords de Marne à la fin du XIXème siècle. Une maison dont on va suivre l’évolution au fil des ans et des arrivées et des départs de ses différents propriétaires ou locataires. On va donc y croiser le premier propriétaire Célestin Mercier, retrouvé pendu. Félix Méry-Chandeau, joueur de roulette russe qui finira empoisonné par sa domestique. Claire Pons, peintre inspirée par des visions. Un déserteur allemand et des émigrés juifs. Un couple homosexuel propriétaire d’un perroquet. Des sœurs féministes et un exhibitionniste. Un égyptologue et un jeune homme atteint du SIDA. Au total cent ans d’une histoire hantée par le fantôme du premier propriétaire, ou plutôt par les apparitions de sa mallette qui semble chaque fois annoncer un nouveau drame. Le temps de traverser deux guerres et les bouleversements du monde vus depuis cette propriété qui semble se délabrer au fur et à mesure des ans et du désintérêt de ses habitants.

    Ce qu’il y a de fabuleux dans une vie de lecteur c’est qu’on n'en a jamais fini de faire des découvertes. Alors que 2020 marquait la date du centenaire de sa naissance, je n’avais jamais lu aucun des livres de Gabrielle Wittkop. Voilà qui est réparé avec ce roman jusque-là inédit et publié chez Christian Bourgois Editeur.
    Je vais l’avouer tout de suite je me suis demandé, à la lecture des premières pages, dans quel univers étrange j’avais été catapultée. Avant de me laisser totalement envoûter par cette histoire pleine d’un humour noir et d’une ironie mordante. Chaque personnage semble être pour Gabrielle Wittkop l’occasion de mettre le doigt sur les petits et grands défauts des êtres humains. Prenant le prétexte d’une malédiction liée à la mort de Célestin, l’auteure nous raconte des vies gâchées, perdues et l’inexorabilité du temps qui passe. Mais tout cela avec une certaine jubilation et avec une causticité tout à fait délectable.

    Et que dire de cette écriture à la fois très belle mais aussi très exigeante, une écriture tout en élégance, d’une grande précision, extrêmement travaillée qui décrit avec une profonde acuité l’histoire humaine et celle des pierres. C’est parfois dur, à la limite du supportable, souvent féroce et sarcastique mais toujours très juste et assez drôle même si on peut être amené à rire légèrement jaune. Un excellent moment de lecture en ce qui me concerne. On dit que ce roman est un des plus “légers” de l’auteure, je suis curieuse de voir ce que peut donner un texte encore plus intense.

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