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Cet essai, alliant l'histoire, l'esthétique et la littérature, porte sur le devenir moderne de la représentation figurative, soit d'un système qui relie la grâce, héritée du néoplatonisme, et la mélancolie attachée au sombre rêve d'ouvrir les statues, qui hantait Winckelmann. Ce devenir a été déterminé par un événement considérable : la Terreur a eu pour esthétique officielle le néoclassicisme, qui visait à sauvegarder le système figuratif, mais elle a aussi entraîné une effrayante crise en faisant un spectacle de la mise à mort, à travers la noblesse, du beau idéal. La référence à 1793 a servi à la fois le développement d'une forme d'expressionnisme, qui se rattacherait à la défiguration, et la progressive substitution d'une pensée enfantine, populaire et baroque de l'image, à la pensée aristocratique et classique de la figure. Cette histoire prend fin lorsque paraît un nouvel art d'animer les statues et d'apprivoiser la mort : le cinéma.
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