Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Le labérynthe

Couverture du livre « Le labérynthe » de Mireille Huchon aux éditions Pu De Paris-sorbonne
Résumé:

Quelques vers pour une gloire éternelle... Les Euvres de Louïze Labé Lionnoize, parues en 1555, son unique livre, ne comportent que trois élégies et vingt-quatre sonnets. 662 vers, beaucoup moins que Rimbaud ! Mais, comme pour celui-ci, les témoignages de l'après-incandescence poétique... Voir plus

Quelques vers pour une gloire éternelle... Les Euvres de Louïze Labé Lionnoize, parues en 1555, son unique livre, ne comportent que trois élégies et vingt-quatre sonnets. 662 vers, beaucoup moins que Rimbaud ! Mais, comme pour celui-ci, les témoignages de l'après-incandescence poétique appartiennent à la banale vie civile. Ce fut une vie agitée aux dires de certains de ses contemporains qui font de Loyse Labbé une insigne courtisane. Calomnies d'hommes qui ne sauraient supporter une femme qui prend la plume, s'écrient aujourd'hui les admirateurs de la poétesse. Mais que n'a-t-on distingué Loyse Labbé de Louïze Labé !
Car la poétesse ne se présente pas sans ses poètes : le tiers des Euvres est constitué des « Escriz de divers Poëtes ». Et ces poètes s'amusent du lecteur et de leur sujet choisi « par gaie fantaisie ». Une énigmatique « Louise Labé, une créature de papier », pour reprendre le titre de l'ouvrage de Mireille Huchon, qui lui a dénié les oeuvres mises sous son nom au profit d'une brillante opération collective, favorisée par le climat lyonnais d'alors, fait de fêtes fastueuses, de goût pour les paradoxes, de débats sur l'amour, de recherches poétiques.
Mireille Huchon nous invite à la suivre dans ce dédale qu'est le Labérynthe. Le monde des poètes de Louise Labé est un monde d'esthètes, où la découverte de l'Antiquité s'accompagne de celle de Platon et des amours socratiques ; un monde où les femmes sculptées par Michel- Ange ont corps viril et ses éphèbes, corps féminins ; où ses sonnets n'osent s'écrire à un ami, où « ceux qui étaient celles », comme le dit encore Olivier de Magny, s'inventent des codes de reconnaissance, s'amusent des figures ambiguës de la mythologie, font paraître des textes impubliables ailleurs sous peine de bûcher, dans une fiction évidemment inavouable.

Donner votre avis

Récemment sur lecteurs.com