Depuis des temps immémoriaux, dans un village du Périgord, les habitants craignent la Bérane, une bête aquatique qui attrape et noie dans la rivière les pécheurs et les incroyants. En 1956, Juliette, douze ans, ne croit pas à cette légende. Pour le prouver, sous les yeux terrorisés de sa meilleure amie, Fanette, elle se baigne dans le gour, petite retenue d'eau où sévit le monstre. Le soir même, Fanette disparaît. Peu après, son corps est retrouvé, noyé et couvert de griffures.
En 1972, alors que Juliette porte toujours la culpabilité de la mort de son amie, son oncle Victor est tué de la même façon. La jeune femme, aidée par un officier de la police scientifique, le très séduisant Amaury Delbard, décide d'enquêter.
Quel était ce lourd secret que son oncle et ses trois amis de jeunesse cachaient depuis leur passé dans la Résistance ? Y aurait-il un lien avec la mort de Fanette ? En fouillant dans l'histoire de ces quatre hommes, Juliette risque de réveiller le monstre, qui n'est peut-être pas celui que l'on croit.
J’ai de nouveau eu la jolie surprise de recevoir le dernier roman de Florence Roche il y a quelques semaines déjà. Déménagement oblige (et travaux), mon avis arrive un peu tardivement. Dans ses parutions précédentes, j’avais pu découvrir et apprécier Le Pensionnat de Catherine et L’Orpheline des Sœurs de la Charité. Concernant La Source maudite, la lecture fut encore agréable.
Malgré tout, je regrette de nouveau avoir deviné le mystère bien avant le dénouement. Ceci dit, ce roman n’est pas classé à suspense mais bien en roman de terroirs avec une dominante historique et romantique, tout comme les précédents, ou du moins ceux que j’ai pu lire. En effet, il plaira incontestablement aux amoureux de la France et de son Histoire ainsi qu’aux âmes amoureuses.
C’est de nouveau un personnage féminin qui est largement mis en avant. Juliette, enfant du pays périgourdin, est loin d’être stupide, en plus d’être belle. C’est une composante que j’ai pu retrouver dans les deux romans précédents. Et si Montpeyroux évoque une ville existante auvergnate – l’Auvergne étant le lieu principal des intrigues passées -, l’auteure la situe en Dordogne dans ce roman. Puisque j’habite l’Auvergne et mes parents la Dordogne, ce récit a une résonnance particulière me concernant ! En effet, j’ai l’impression de partager le goût des campagnes françaises et leur passé avec l’auteure, ce qui est très agréable à la lecture.
Comme habituellement, l’écriture est fluide, facile et le style ne se démarque pas réellement. Mais les pages se tournent toujours avec plaisir. L’ajout de légende (celle de la Bérane, monstre noyeur qui est un « conte et légende » connu en Périgord) dans ce roman est intéressant et apporte une touche mystérieuse à l’ensemble, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Juliette fera les frais de cette légende depuis son enfance, et c’est toute une enquête qui en découlera au fil des années. La recherche de la vérité la mènera aux secrets de la Résistance mais également à d’autres plus intimes et personnels dont elle ne soupçonnait pas l’existence.
Je vous invite à découvrir ce récit si, comme évoqué précédemment, vous aimez les romans fluides mettant en exergue une partie de l’Histoire de France au cœur de nos campagnes mais aussi les histoires de cœur qui réchauffent votre âme romantique.
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2022/02/07/lecture-la-source-maudite-de-florence-roche/
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