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La langue des signes

Couverture du livre « La langue des signes » de Luiz Schwarcz aux éditions Actes Sud
  • Date de parution :
  • Editeur : Actes Sud
  • EAN : 9782330025021
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Des contes merveilleusement ciselés (et presque un roman) pour observer les obscures mécanismes de la mémoire et de l'oubli, à travers des rendez-vous manqués, des silences éloquents et des douleurs d'enfant sauvage.
Explorant la nature fragmentaire de la mémoire, Luiz Schwarcz parcourt les... Voir plus

Des contes merveilleusement ciselés (et presque un roman) pour observer les obscures mécanismes de la mémoire et de l'oubli, à travers des rendez-vous manqués, des silences éloquents et des douleurs d'enfant sauvage.
Explorant la nature fragmentaire de la mémoire, Luiz Schwarcz parcourt les chemins sinueux qui mènent des faits réels à la fiction. L'évocation de nombreux épisodes autobiographiques (tel le vieillard du vol São Paulo-Lisbonne voulant à toute force que l'avion le dépose à Faro, qui ouvre le recueil) met en lumière l'intimité qui se dégage du traitement fictionnel du passé. La majorité des contes sont liés par la récurrence des personnages et par la voix du narrateur qui, à la faveur de la longue attente dans l'avion, tandis qu'on évacue le vieillard à la mémoire vacillante, laisse libre cours aux souvenirs marquants de sa vie. Nul exploit ici, ou événement mélodramatique mais des rendez-vous manqués, des silences éloquents et des douleurs d'enfant sauvage.
Dans "Antônia", le narrateur dresse le bilan d'un mariage malheureux avec une spécialiste de la langue des signes, fascinée par la surdité des génies créateurs tels Beethoven ou Goya. Ils ne se sont jamais trouvés, unis presque par hasard. Une relation faite de fugues et de contrepoints pour dire l'incommunicabilité en amour.
Dans "Kaddish", un chanteur argentin, affublé d'un bec-de-lièvre, se rêvait grand ténor d'opéra. Il finit sa carrière en prêtant sa voix dans les synagogues brésiliennes au ton solennel des rites judaïques, la tête dressée vers le ciel.
Et dans "Père", c'est la longue chaîne de culpabilité d'un juif hongrois, rescapé du camp de Bergen-Belsen, qui se transmet de père en fils, à travers un vieux talit en laine jauni par le temps.
Une surdité plus commune qu'il n'y paraît, des liens familiaux serrés à outrance, un judaïsme qui sans cesse réclame son dû : autant de dissonances qui avec grâce et retenue, viennent briser la ligne mélodique de la vie.

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