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La gaieté

Couverture du livre « La gaieté » de Justine Levy aux éditions Le Livre De Poche
Résumé:

Avec un enfant on ne peut plus se permettre d'être triste, un point c'est tout. D'ailleurs j'aurai bientôt plus le temps, plus l'énergie, plus force. Et puis j'en ai bien fait le tour, de la tristesse, j'ai bien tout compris, je sais qu'elle n'est pas liée au présent, qu'elle n'est pas née non... Voir plus

Avec un enfant on ne peut plus se permettre d'être triste, un point c'est tout. D'ailleurs j'aurai bientôt plus le temps, plus l'énergie, plus force. Et puis j'en ai bien fait le tour, de la tristesse, j'ai bien tout compris, je sais qu'elle n'est pas liée au présent, qu'elle n'est pas née non plus avec le grand chagrin d'il y a dix ans, j'ai compris qu'elle vient de beaucoup plus loin, peut-être de Kuala Lumpur, mais qu'est-ce qui s'est passé à Kuala Lumpur ?
J. L.

« La romancière témoigne d'une lucidité et d'une fragilité qui parlent à tous, et surtout à toutes. » Delphine Peras, L'Express.
« Il y a cette écriture rapide, nerveuse, qui prend ici une nouvelle ampleur, qui ose. [.] C'est un bonheur. » Marie-Françoise Leclère, Le Point.

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Avis (9)

  • "La Gaieté" est un roman introspectif qui explore les thèmes de la maternité, de l'enfance et de la quête de la joie malgré les ombres du passé. Justine Lévy nous emmène dans un voyage émotionnel où elle partage ses réflexions sur la vie, la famille, et la difficile tâche de devenir parent,...
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    "La Gaieté" est un roman introspectif qui explore les thèmes de la maternité, de l'enfance et de la quête de la joie malgré les ombres du passé. Justine Lévy nous emmène dans un voyage émotionnel où elle partage ses réflexions sur la vie, la famille, et la difficile tâche de devenir parent, celle où il n’existe aucun réel mode d’emploi que celui d’être et d’essayer de faire de son mieux. Elle se demande ce que signifie être une bonne mère, tout en confrontant les souvenirs d'une mère défaillante.

    Le livre s'articule autour de l'expérience personnelle de Justine en tant que mère et de son désir de créer une nouvelle génération de parents, différents de ceux qui l'ont influencée. Elle se bat pour surmonter les cicatrices de son enfance tout en aspirant à offrir une vie meilleure à ses propres enfants. C’est poignant, nous plongeant dans une exploration sincère et parfois déchirante des complexités de la maternité et de l'héritage familial. L'auteure nous offre une introspection honnête de sa vie, de son enfance dorée, mais troublée, et de sa quête pour devenir une mère meilleure.

    Le style d'écriture de Justine Lévy est agréable. Elle écrit avec une sincérité brute, utilisant des phrases longues et saccadées qui rappellent les émotions bouillonnantes d'un enfant. Le lecteur ressent sa lutte intérieure, son besoin de s'exprimer malgré la peur qui l'envahit. Il y a de l’authenticité, du vrai, du réel. Mais en même temps, cela nous immerge à l’intérieur. On frôle par moment le pathos, parfois, on y entre, alourdissant la lecture, alourdissant les sentiments et ressentiments, comme si on tournait en rond sans pouvoir trouver une issue tellement on détricote tout dans les moindres détails.

    L'auteure aborde le sujet universel de la maternité avec honnêteté. Elle se demande ce que signifie être une bonne mère tout en cherchant à échapper aux ombres de son passé. Son amour inconditionnel pour ses enfants transparaît à travers ses mots, même lorsqu'elle fait face à des souvenirs douloureux et à des angoisses persistantes. Cette partie est forte, permet de se confronter à notre propre vécu, et à plonger dans notre vécu. On se pose cette question très souvent lorsqu’on devient parent : comment faire pour ne pas reproduire les mêmes erreurs, ou faire mieux que ce qu’on a vécu ? Comment surmonter nos propres blessures pour offrir à nos enfants une vie meilleure ?

    En bref : Justine Lévy nous offre un portrait sincère de la maternité, de l'enfance et de la recherche inlassable de la joie dans un monde parfois sombre. Son écriture franche et émotionnelle en fait une lecture intéressante pour quiconque s'intéresse à la complexité de la vie familiale et à la quête éternelle de la gaieté au cœur de nos vies. Dommage pour ces moments trop proches du pathos qui plombent beaucoup le récit.

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  • Louise a toujours été triste. Enfant, elle devait vivre entre sa mère, une droguée paumée et dépressive, et son père, son héros, cumulant les belles-mères. Un jour, elle rencontre Pablo, après une rupture amoureuse très difficile et qui la laisse amochée par la vie, une fois de plus. Ils...
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    Louise a toujours été triste. Enfant, elle devait vivre entre sa mère, une droguée paumée et dépressive, et son père, son héros, cumulant les belles-mères. Un jour, elle rencontre Pablo, après une rupture amoureuse très difficile et qui la laisse amochée par la vie, une fois de plus. Ils sortent, font l'amour, partent en vacances, Louise ne veut pas trop s'attacher car on souffre toujours! Et puis, ils décident d'avoir un enfant. Pourtant, elle pense ne pas pouvoir être mère. Elle ne peut pas en être capable, elle a déjà du mal à s'occuper d'elle-même, comment savoir être mère quand on a eu une mère comme la sienne? Absente, égoiste...
    Elle prend alors la décision la plus difficile de sa vie: ne plus jamais être triste. La tristesse doit rester murée au fond d'elle-même. La nuit c'est le plus difficile, cette tristesse remonte, s'empare d'elle. Mais la journée, elle doit être forte, digne, heureuse! Ses enfants ont besoin d'elle. Pablo a besoin d'elle. Son père est toujours là pour la rassurer.

    On le sait Louise est le double de l'auteur, comme dans Rien de grave ou Mauvaise fille. Sa mère, belle, fragile, trop tôt disparue, lui en a fait voir de toutes les couleurs et elle lutte pour ne pas reproduire les mêmes schémas avec ses enfants. Elle cherche à être la mère parfaite, parée à toute éventualité (assez de couches, de mercurochrome, de lait, de céréales, de médicaments...). Son père (BHL) est ici toujours pas monts et par vaux mais profondément lié à sa fille, rassurant, héroïque. On s'attache à Louise, comment ne pas être touchée?
    Un sujet qui parle à beaucoup de femmes (jeunes ou plus âgées, mère ou célibataire) : la maternité. Pourquoi décide-t-on d'être mère? En a-t-on envie depuis toujours? Peut-on dire d'une mère qu'elle est bonne ou mauvaise? Un enfant aime toujours sa mère profondément, malgré ses erreurs. Notre enfance nous marque toutefois à jamais!

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  • Reçu il y a quelques mois suite à un concours organisé par MyBoox, « La gaieté » était ma première découverte de l'auteur.

    Même si cette autofiction, à première vue, se base sur les relations entre Louise, notre narratrice, ses enfants et son approche de la maternité, nous nous trouvons vite...
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    Reçu il y a quelques mois suite à un concours organisé par MyBoox, « La gaieté » était ma première découverte de l'auteur.

    Même si cette autofiction, à première vue, se base sur les relations entre Louise, notre narratrice, ses enfants et son approche de la maternité, nous nous trouvons vite plongés au coeur des blessures, des interrogations du passé, au coeur des relations de Louise avec sa mère, son père mais aussi ses belles-mères. Elle va se voir confrontée à son passé, aux difficultés de ne pas reproduire le même modèle et ne pas transmettre ses démons à ses propres enfants en décidant d'adopter La gaieté comme modus vivendi parce que selon elle « avec un enfant, on ne peut plus se permettre d'être triste, un point c'est tout ». (p.21)

    L'auteur a une écriture qui peut en déstabiliser plus d'un. Des phrases très longues se succèdent au fil des pages. Une écriture que je qualifierai de « nerveuse » et qui apporte une certaine dynamique de lecture.

    Mêlant autodérision, humour, fragilité mais aussi tristesse, « La gaieté » ne m'a pourtant pas convaincue. Sans doute déstabilisée par l'écriture et le récit trop personnel de l'auteur, je n'ai pas su apprécier le texte à sa juste valeur.

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  • Cette jeune femme, perturbée va "décider" d'être heureuse, une fois mère. L'auteure est émouvante, sensible...elle nous dit que BHL est un très bon grand-père! Cela n'est pas facile d'avoir un père célèbre et une mère fantasque (dans mon souvenir)

    Cette jeune femme, perturbée va "décider" d'être heureuse, une fois mère. L'auteure est émouvante, sensible...elle nous dit que BHL est un très bon grand-père! Cela n'est pas facile d'avoir un père célèbre et une mère fantasque (dans mon souvenir)

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  • Commençons par un souvenir. Il y vingt ans je rencontrai Justine Lévy pour m’entretenir avec elle de son premier roman Le Rendez-vous. Ce qui m’avait alors séduit chez cette jeune femme, c’était cette écriture sans fioritures et cette franchise qui sourdait de longues phrases qui avaient l’air...
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    Commençons par un souvenir. Il y vingt ans je rencontrai Justine Lévy pour m’entretenir avec elle de son premier roman Le Rendez-vous. Ce qui m’avait alors séduit chez cette jeune femme, c’était cette écriture sans fioritures et cette franchise qui sourdait de longues phrases qui avaient l’air de mordre le papier, comme une urgence, comme une envie irrépressible, viscérale.
    Je me souviens aussi avoir beaucoup lu à l’époque de nombreux articles qui mettaient de côté l’aspect littéraire pour s’attarder au fait que les parents de Justine étaient Bernard-Henri Lévy et Isabelle Doutreluigne, mannequin en vogue dans les années 70. Il en a été de même pour les ouvrages suivants où les journalistes en mal de sensation glosaient sur Raphaël Enthoven, son père et Carla Bruni. Or, si Justine Lévy fait partie de ces romanciers qui puisent dans leur expérience personnelle la matière romanesque, elle sait transcender ses malheurs de petite fille riche, ses tourments amoureux et aujourd’hui son désarroi de mère pour en faire une radiographie de l’époque. Ses traumatismes passés et ses angoisses d’aujourd’hui nous offrent d’abord un morceau de bravoure littéraire, avec des formules qui font mouche (j’en ai rassemblé un petit florilège ci-dessous).
    Nous retrouvons donc Louise (son double littéraire) avec son mari Pablo et ses deux enfants Angèle et Paul. Nous retrouvons aussi le portrait en creux de sa mère, car quand on devient mère, on pense toujours à sa propre génitrice. En l’occurrence la grand-mère que ses enfants ne connaîtront jamais.
    Si le père et le grand-père assument et rassurent, il en faut bien plus à Louise pour affronter son nouveau rôle, pour trouver sa place, pour exister. On a beau décréter que dorénavant, la gaieté remplacera les soucis, les chagrins et les angoisses, la vie aura tôt fait de tirer un trait sur cette belle résolution.
    C’est tour à tour émouvant, triste et quelquefois très drôle, révoltant et quelquefois parfaitement gratuit. En un mot, c’est juste. C’est très juste, Justine.

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  • Commençons par un souvenir. Il y vingt ans je rencontrai Justine Lévy pour m’entretenir avec elle de son premier roman Le Rendez-vous. Ce qui m’avait alors séduit chez cette jeune femme, c’était cette écriture sans fioritures et cette franchise qui sourdait de longues phrases qui avaient l’air...
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    Commençons par un souvenir. Il y vingt ans je rencontrai Justine Lévy pour m’entretenir avec elle de son premier roman Le Rendez-vous. Ce qui m’avait alors séduit chez cette jeune femme, c’était cette écriture sans fioritures et cette franchise qui sourdait de longues phrases qui avaient l’air de mordre le papier, comme une urgence, comme une envie irrépressible, viscérale.
    Je me souviens aussi avoir beaucoup lu à l’époque de nombreux articles qui mettaient de côté l’aspect littéraire pour s’attarder au fait que les parents de Justine étaient Bernard-Henri Lévy et Isabelle Doutreluigne, mannequin en vogue dans les années 70. Il en a été de même pour les ouvrages suivants où les journalistes en mal de sensation glosaient sur Raphaël Enthoven, son père et Carla Bruni. Or, si Justine Lévy fait partie de ces romanciers qui puisent dans leur expérience personnelle la matière romanesque, elle sait transcender ses malheurs de petite fille riche, ses tourments amoureux et aujourd’hui son désarroi de mère pour en faire une radiographie de l’époque. Ses traumatismes passés et ses angoisses d’aujourd’hui nous offrent d’abord un morceau de bravoure littéraire, avec des formules qui font mouche (j’en ai rassemblé un petit florilège ci-dessous).
    Nous retrouvons donc Louise (son double littéraire) avec son mari Pablo et ses deux enfants Angèle et Paul. Nous retrouvons aussi le portrait en creux de sa mère, car quand on devient mère, on pense toujours à sa propre génitrice. En l’occurrence la grand-mère que ses enfants ne connaîtront jamais.
    Si le père et le grand-père assument et rassurent, il en faut bien plus à Louise pour affronter son nouveau rôle, pour trouver sa place, pour exister. On a beau décréter que dorénavant, la gaieté remplacera les soucis, les chagrins et les angoisses, la vie aura tôt fait de tirer un trait sur cette belle résolution.
    C’est tour à tour émouvant, triste et quelquefois très drôle, révoltant et quelquefois parfaitement gratuit. En un mot, c’est juste. C’est très juste, Justine.

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  • La gaiété, le dernier roman de Justine Lévy est la suite logique de Mauvaise fille publiée il y a 5 ans.

    Et comme Mauvaise Fille, j'ai cette sensation de mal être dérangeante en refermant la dernière page de ce court roman (20 chapitres pour un peu plus de 200 pages).

    Comme pour Mauvaise...
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    La gaiété, le dernier roman de Justine Lévy est la suite logique de Mauvaise fille publiée il y a 5 ans.

    Et comme Mauvaise Fille, j'ai cette sensation de mal être dérangeante en refermant la dernière page de ce court roman (20 chapitres pour un peu plus de 200 pages).

    Comme pour Mauvaise Fille, je trouve que Justine Lévy mélange tout... Aborde un nombre considérable de sujets mais ne les traite que superficiellement. Quel dommage!
    Il faut être en forme d'ailleurs pour ne pas se perdre tant elle se ballade entre le passé, l'actuel et ses souvenirs...

    Ces longues, très longues phrases sont plus ennuyeuses qu'agréables. On ne sait jamais où elle veut en venir. Ces démonstrations se perdent dans le néant... alors qu'il y a beaucoup à dire.

    Mais contrairement à Mauvaise fille, j'ai été plus sensible au style de l'auteur. C'est moins vulgaire, tout aussi triste ou incompréhensible par moment, mais aussi parfois très émouvant.
    La fin du livre entre autre avec l'acceptation de la mort de sa mère, le fait de comprendre certaines choses, c'est superbement écrit. Cela donne d'autant plus de regrets! Si l'auteure est capable de cela, pourquoi ne l’utilise t elle pas sur l'ensemble du roman?

    Sujets bien cernés mais vous pouvez beaucoup mieux faire jeune fille! Ce roman d'autofiction me laisse un gout d'inachevé... comme cette auteure que je ne sais pas si je la relirais.

    3/5

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  • Sous une plume incroyablement prolixe, Justine Levy poursuit sa quête littéraire de la maternité, la sienne et celle de sa mère. Les souvenirs remontent en même temps que les mots défoulent. Le titre est trompeur...ce n'est pas la gaieté qui émane de ce récit, mais plutôt l'angoisse que la...
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    Sous une plume incroyablement prolixe, Justine Levy poursuit sa quête littéraire de la maternité, la sienne et celle de sa mère. Les souvenirs remontent en même temps que les mots défoulent. Le titre est trompeur...ce n'est pas la gaieté qui émane de ce récit, mais plutôt l'angoisse que la narratrice cherche à comprendre et à étouffer avec l'amour sans bornes qu'elle voue à ses enfants. Décousu, anarchique, le roman n'en est pas moins juste et émouvant. Quelle mère ne s'est pas retrouvée derrière ces lignes ?

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