Un cinquième roman où la mélancolie s'ajoute à l'humour ravageur de l'auteur
Une puissante aventure initiatique, un hommage aux conteurs et aux récits fondateurs. 499 av. J.-C.-Jeune Grec idéaliste, Philoklès est bercé par les récits de L'Iliade et L'Odyssée dont il connaît chaque vers. Lorsque des pirates pillent son île, Philoklès s'indigne du manque de courage des hommes de sa communauté et décide de prendre seul la mer afin de se venger des agresseurs. Parti pour connaître une gloire éternelle (kleos aphthiton), le jeune héros comprend vite que tout ne se passe pas comme dans les récits homériques...
Un grand merci à Babelio et aux éditions Grand Angle pour l'envoi de Kleos, un magnifique roman graphique de Mork Eacersall et Serge Latapy au scénario et Amélie Causse aux dessins et couleurs.
499 avant Jésus-Christ, la Grèce antique…
Imaginez Philoklès, un jeune homme nourri des épopées homériques qui rêve de vivre des aventures comme Ulysse ou Achille… Même s'il n'est qu'un misérable pêcheur, issu d'une population craintive et soumise, il décide de se lancer à la poursuite des pirates qui ont pillé son ile et de se couvrir de gloire.
Récit d'apprentissage aux allures picaresques, le parcours de Philoklès, ponctué de rencontres et semé d'embûches revisite la réception de L'Iliade et l'Odyssée.
L'intrigue s'appuie sur une bonne connaissance de la civilisation grecque avec une abondance de détails didactiques ; les péripéties sont réalistes mais avec, souvent une pointe d'humour et d'autodérision. Les dessins sont très soignés avec de très belles harmonies colorées. J'ai beaucoup apprécié l'économie de mots, les planches sans textes pourtant très parlantes, toute une ambiance de lettres classiques mise à la portée de tous.
Tel un Don Quichotte se voyant chevalier, Philoklès revit des succédanés d'aventures homériques, y puise un certain enseignement, en fera sa propre substance.
Cette BD propose plusieurs niveaux de lecture et mérite d'être lue et relue pour vraiment s'approprier toutes ses nuances.
Une belle réussite !
En se rapprochant au plus près des conditions de vie historique de cette période antique, les auteurs nous offrent une aventure réaliste aux allures de quêtes initiatiques.
Ce récit nous emmène dans les pas de Philoklès, ce fils de pêcheur d'une naïveté folle mais terriblement attachant. Écoutant plus ses utopiques pensées que sa raison le voilà parti pour un récit loin d'être de tout repos.
La lecture est agréable et fluide, les sujets abordés sont aussi sérieux que variés et apportent comme je l'ai déjà dit un côté historique qui n'est pas pour me déplaire. C'est avec beaucoup d'intérêt et d'attention que j'ai vécu les mésaventures de notre héros.
Graphiquement, je découvre et apprécie le trait d'Amélie Causse qui nous offre des personnes réalistes et de beaux paysages méditerranéens. De plus, les douces et lumineuses couleurs qui se dégagent non sans émotions des planches prolongent l'immersion dans cette belle mais dure époque.
En bref voilà une expédition initiatique qui ravira les fans de récits antique, mais certainement pas que !
Ce qui m'a tout de suite intéressée dans ce livre, c'est le sujet. J'aime particulièrement les récits des aventures d'Ulysse ou d'Homère, et je trouvais que découvrir un nouveau héros sous forme de bande dessinée était plutôt original. On est donc 499 avant Jésus Christ, sur une île grecque. Philoklès est un jeune pêcheur, bercé par les récits de L'Iliade et de L'Odyssée qu'il connait par cœur. Il rêve de grandes épopées, de combats, de victoires. Alors quand son village est pillé par des pirates, il s'indigne tout naturellement contre l'immobilisme des hommes de son peuple. Il décide alors de partir seul sur un bateau, de retrouver ses pirates et de venger son peuple. Philoklès va vite se rendre compte que tout n'est pas si simple que cela. Il va devoir affronter la mer et ses tempêtes, il va se retrouver naufragé sur une île, va tomber sous le charme de femmes envoutantes, exclus, banni, il va finalement se retrouver l'esclave de ceux qu'il voulait combattre. Il va aller de désillusion en désillusion mais il garde toujours au fond de lui cette hargne qui fait qu'il se révolte tout le temps et qu'il cherche à s'en sortir à chaque fois.
Philoklès est un jeune garçon courageux, un peu trop idéaliste, mais il va droit devant lui, il ose, il répond, même si cela lui amène des problèmes. Il n'est pas le héros que l'on s'imagine et représenté normalement, il n'est pas costaud, plutôt maigrelet, pas de muscles, pas de force, il ne sait pas se battre. Mais par contre, il a du savoir et beaucoup de bagou qui fait qu'il arrive toujours à se sortir de situations compliquées.
J'ai beaucoup aimé suivre les aventures de cet anti-héros. J'ai justement trouvé très judicieux d'avoir un personnage qui change de ce que l'on peut représenter pendant cette période. Je suis plus habituée à voir des muscles lorsqu'on parle de ces temps là, que ce soit dans les livres ou au cinéma. Rien que cela fait apprécier le livre, car je me suis demandé bien souvent comment le jeune pêcher allait s'en sortir. Il est un peu naïf et tombe aussi bien dans les pièges des hommes costauds, comme des jolies femmes. C'est un personnage attachant et j'ai souvent eu envie de l'aider ou de lui dire de ne pas aller se frotter à certaines personnes. Kleos en ancien grec veut dire gloire. Comme ce que cherche à avoir le jeune pêcheur, revenir plein de gloire dans son village afin de montrer qu'il est l'égal des grands héros qu'il aime. Bien sûr, je ne peux pas vous révéler la fin, elle m'a surprise, je ne m'attendais pas à ce que les auteurs m'amènent là et j'ai plutôt bien aimé ce moment poignant, porteur d'un message fort, le prix à payer est douloureux pour le jeune homme, perdant ainsi ses illusions et ses espoirs. Une fin émouvante, qui pousse à notre propre réflexion, on a tous des rêves héroïques et on retombe souvent de haut. Tout dans ce livre est surprenant, et c'est très agréable.
Maintenant que je vous ai parlé du fond, parlons un peu de la forme. L'album est magnifique, déjà cette couverture et quatrième de couverture qui met tout de suite dans l'ambiance de la mythologie grecque. Ensuite, le format du livre, offrant de grandes pages dans un beau papier mat, afin d'avoir une belle vue d'ensemble d'un seul coup d'oeil sur une double page. Les dessins réalisés par Amélie Causse sont très beaux. Le trait est fin et fin, les visages sont expressifs, les couleurs sont lumineuses. J'ai beaucoup aimé la différence qu'elle fait dans les couleurs lorsque cela parle du présent, où tout est clair, plein de lumière, par rapport aux périodes du passé où tout est plus sombre, avec un rouge rappelant la couverture. Les personnages sont très réalistes, les décors aussi, ce qui donne un ensemble très vrai, comme si on l'avait vraiment vécu. Les scénaristes, Mark Eacersall et Serge Latapy, ont très bien travaillé leur texte et le contenu de l'histoire. Je me serais cru par moment dans les récits d'Homère, c'est vraiment très réussi.
J'ai beaucoup aimé la lecture de cet album, un des meilleurs que j'ai lus sur ce thème. Je n'en ai pas lu beaucoup non plus, ce sont plus facilement des romans que je lis sur ce sujet, mais là, j'ai trouvé l'idée très bonne. L'histoire se laisse lire d'une traite, j'ai lu les 136 pages d'un seul élan, je me suis très vite plongée dans l'histoire de ce pêcheur et je ne voulais pas le quitter avant de savoir la fin. Je comprends la frustration des lecteurs lorsqu'il ont lu le premier tome, on est tellement pris dedans, qu'on a du mal à s'imaginer arrêter la lecture avant la fin. Cette histoire forme un tout qu'il ne faut pas séparer. Et l'album est de toute beauté. Je suis très contente de l'avoir découvert. J'ai déjà lu un autre livre des éditions Grand Angle, Celle qui parle, de Alicia Jaraba, qui m'avait emmenée en 1500 avec les Espagnols, Mexicains. Je garde un très bon souvenir de cet album. Je vais donc continuer de suivre les publications de cette maison d'édition qui offre des albums de grande qualité.
Grèce, 499 av JC, Philoklès connaît par cœur les récits homériques. Après une terrible attaque de son village, il décide lui aussi de devenir un héros et de partir en quête de vengeance.
Après un premier tome particulièrement apprécié, c'est une intégrale que l'on découvre. Passé la surprise, je me suis plongé à nouveau dans ce récit initiatique baigné de lumière méditerranéenne. Notre jeune héros va découvrir que tout n'est pas aussi simple que dans "l'Iliade" ou "l'Odyssée".
Mark Eacersall et Serge Latapy nous plongent dans une Grèce instable, violente en évoquant l'esclavagisme, la sexualité, la lutte des classes et brisant quelques idées reçues sur la Grèce Antique.
Amélie Causse s'empare joliment de ce récit et contribue à son souffle épique avec ses dessins dynamiques et modernes et ses couleurs chaudes et douces.
"Kleos" est une fiction historique divertissante sur un jeune homme en quête de gloire, un très bel album qui mérite le coup d'œil.
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