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Frida kahlo i paint my reality (new horizons)

Couverture du livre « Frida kahlo i paint my reality (new horizons) » de Christina Burrus aux éditions Thames & Hudson
Résumé:

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  • Tout d'abord, je tiens à dire que je raffole de ce petit format ! C'est approximativement la taille d'un livre de poche, ça tient parfaitement dans la main (avec les deux, c'est tout de même plus simple). De ce fait, c'est pratique lorsque, comme votre serviteur, vous consacrez l'essentiel de...
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    Tout d'abord, je tiens à dire que je raffole de ce petit format ! C'est approximativement la taille d'un livre de poche, ça tient parfaitement dans la main (avec les deux, c'est tout de même plus simple). De ce fait, c'est pratique lorsque, comme votre serviteur, vous consacrez l'essentiel de votre temps de lecture dans un train. La maquette ne souffre pourtant pas de sa petitesse, le texte est bien agencé et les illustrations - photographies, dessins, peintures - ont un espace plus qu'honorable à leur disposition.

    Derrière ce volume de la collection Arts - Découvertes Gallimard consacré à Frida KAHLO (qui en compte 141), Christina BURRUS, historienne de l'art, restauratrice de tableaux et également commissaire d'expositions consacrées aux artistes du Montparnasse, à Chagall et bien évidemment au couple Diego RIVERA/Frida KAHLO.

    141 volumes alors pourquoi Frida KAHLO ? Les chemins de l'art sont tortueux mais nous amène invariablement de l'un à l'autre et c'est donc par le biais du cinéma que j'ai découvert le travail de l'artiste mexicaine, en l'occurrence via le biopic que Julie Taymor lui a consacré. Non content de donner à Salma Hayek le plus beau rôle de sa carrière, Frida donnait un aperçu exhaustif de la vie, de l'oeuvre de la peintre tout en montrant combien sa souffrance tant physique qu'émotionnelle était le moteur de son art sans oublier bien entendu sa relation avec Diego.

    Tout cela est au coeur de l'ouvrage et inutile de vous dire que je me suis régalé. Je connaissais quelques-unes de ses oeuvres, mais là, mon attirance pour cet art singulier n'a fait que s'accentuer au fil des pages. Les Surréalistes n'ont eu de cesse de vouloir intégrer Frida à leur mouvement, ce dont elle se défendait régulièrement et souvent de manière véhémente. Je n'y connais pas grand chose, mais je comprends cette volonté de se détacher d'eux, car son art est authentiquement mexicain tout en lui étant propre. La noirceur des sujets s'épanouit dans des couleurs chaudes qui ne s'opposent pas à la tristesse, mais sont propres à l'âme du pays.

    La naissance de ces oeuvres s'inscrit dans un parcours émotionnel, sentimental, mais également politique que l'on découvre peu à peu. Frida KAHLO n'était pas seulement membre du parti communiste, elle en avait épousé les idées, allant jusqu'à entretenir une relation ambigue avec un certaine Léon TROTSKI. C'est Diego qui lui avait mis le pied à l'étrier, ce même Diego avec qui elle partagera l'essentiel de sa vie bien que leur relation n'était pas de tout repos. C'est ce lien indéfectible, cette relation qui nourrit autant émotionnellement qu'artistiquement que Christina BURRUS dépeint le mieux. Bien entendu, la vie et l'oeuvre de Diego RIVERA mériterait à elles-seule un ouvrage complet, mais l'auteure nous donne suffisamment de détails pour comprendre son parcours personnel et son rapport à l'art.

    Christina BURRUS s'intéresse également à la dimension "femme" de Frida KAHLO, à la fois d'un point de vue biologique - son incapacité à enfanter, souffrance dont elle se servira dans ses tableaux - et social tant elle symbolise avant l'heure l'émancipation, l'indépendance, à l'image de la Caza Azul, l'étrange maison à deux cubes dans laquelle chaque membre du couple s'adonne à son art tout en ayant la possibilité de rejoindre l'autre par une simple passerelle.

    Mais le véritable coeur de l'ouvrage, c'est bien entendu la dégénérescence du corps de l'artiste qui transpire dans son oeuvre tableau après tableau, une maladie avec laquelle elle luttera jusqu'à sa mort prématurée en 1954. Dès l'élément déclencheur, l'accident d'autocar de 1926, elle n'aura de cesse de dépeindre son état, sa souffrance, dans des tableaux uniques, dérangeants, souvent bouleversants.

    L'ouvrage se termine par quelques annexes plus qu'intéressants même si, à titre personnel, je trouve que les extraits de son journal intime n'ont pas leur place ici. Cela n'en demeure par moins passionnant, car au détour de ces correspondances, de ces témoignages, c'est un peu de l'âme de l'artiste que l'on retrouve.

    Je pense vous en avoir dit beaucoup, peut-être même trop sur le contenu de ce livre, mais j'ai été tant enthousiasmé par cette lecture que je ne pouvais pas faire autrement.

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