Julius vit seul dans une caravane délabrée derrière les poubelles d'un centre commercial. Le pécule pour son rêve d'appartement cosy, il le gagne en cambriolant les riches demeures villageoises en campagne. Jusqu'au jour où Julius tombe sur une proie coriace, en la personne d'Elisabeth Rasterrane, une vieille femme veuve, riche propriétaire d'une écurie de chevaux ibériques. Bien que claudiquant, elle réussit à le neutraliser et à le séquestrer dans un des box, bourré de kétamine, un anesthésiant puissant. Mais seule, que faire ? Le laisser aux villageois justiciers à ses risques et périls ou alerter la gendarmerie pour qu'il recommence ses agressions d'ici quelques temps ? Tiraillée, bousculée, Elisabeth fait face, s'adapte, doute... avant d'accepter ce qu'elle ne peut empêcher par une ruade du destin.
Julius rêve de quitter sa caravane pour un appartement plus douillet. Pour accéder au Graal, il cambriole des maisons de campagne. Jusqu'au jour où, accompagné de son acolyte Poupon, il tombe sur une riche et vieille propriétaire qui n'a certainement pas décidé de se laisser marcher sur les pieds. Reste à savoir comment les deux personnages liés par surprise, vont pouvoir se sortir du pétrin...
L'intrigue se déroule dans un village de campagne du Gard, où les habitants se côtoient et se connaissent. Alors quand un ou des intrus décident de mettre la pagaille, croyez-moi : ils ne vont pas se laisser faire !
La vigilance est de mise pour retrouver l'énergumène qui a eu le malheur de faire la rencontre de Lisa. Une Lisa qui eue le cran de se défendre face à son assaillant, et qui va très vite perdre les pédales. Avec elle, on est sur le qui-vive, stressé, angoissé. Elle nous bluffe pourtant avec une maîtrise de ses émotions, dont on ne se croit pas capable. Sa force réside dans son caractère indépendant.
Le face-à-face avec Julius est décalé, presque grotesque. L'ambiance de ce huis-clos est cynique, angoissante et alarmante. Tout tourne autour de cette attente, ce jeu de dupe qui nous tient en haleine.
L'écriture est fluide, directe. Il y a une montée en puissance du côté des réactions des administrés. On se sent happé par ce mouvement, pris au piège d'un engrenage infernal. Les personnages sont nerveux et on les sent prédisposés au pire. L'étau se resserre, des péripéties rodéos s'ajoutent à un rythme patent. On ne dit plus rien, et on se laisse faire jusqu'au point final funeste et consternant.
Un thriller court, sans prétention, mais diablement efficace !
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