Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Cauchemars ex machina

Couverture du livre « Cauchemars ex machina » de Jorge Gonzalez et Thierry Smolderen aux éditions Dargaud
  • Date de parution :
  • Editeur : Dargaud
  • EAN : 9782205082449
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

En 1940, le roman-mystère triomphe. La guerre venue, trois des meilleurs écrivains du genre s'engagent dans un combat à distance.
Margery Allingham, star du polar anglais fait équipe avec le génial Ernst Bornemann, réfugié allemand, pour piéger le Français Corneille Richelin. Pas une seconde ce... Voir plus

En 1940, le roman-mystère triomphe. La guerre venue, trois des meilleurs écrivains du genre s'engagent dans un combat à distance.
Margery Allingham, star du polar anglais fait équipe avec le génial Ernst Bornemann, réfugié allemand, pour piéger le Français Corneille Richelin. Pas une seconde ce dernier ne se doute des manipulations de ses deux confrères travaillant pour les services secrets britanniques.
Le but du jeu ? Attirer l'oncle du protecteur allemand de Richelin dans un piège mortel. L'issue du conflit mondial en dépend...

Donner votre avis

Avis (4)

  • Paris, 1991, Corneille Richelin, écrivain raté et oublié, est assassiné dans son bureau fermé à clé. Son employée de maison en est certaine : l'auteur n'était pas seul et le meurtrier est forcément encore dans la pièce car la fenêtre est protégée par des barreaux.
    Quand la police arrive...
    Voir plus

    Paris, 1991, Corneille Richelin, écrivain raté et oublié, est assassiné dans son bureau fermé à clé. Son employée de maison en est certaine : l'auteur n'était pas seul et le meurtrier est forcément encore dans la pièce car la fenêtre est protégée par des barreaux.
    Quand la police arrive enfin à ouvrir la porte, Corneille Richelin est mort, seul, dans son bureau.
    Le-la meutrier-ère devient le-la narrateur-rice et nous raconte la vie de Corneille Richelin, la rencontre de ce dernier avec Margery Allingham et Ernst Borneman, qui ont eu plus de succès avec leurs romans. Nous apprenons également le rôle de chacun de ces protagonistes durant la deuxième guerre mondiale.

    Encore une fois, Thierry Smolderen nous embarque dans un récit fantastique et efficace.
    Le graphisme de Jorge González complète merveilleusement bien cette histoire sombre. Le dessinateur arrive à faire ressortir l'émotion des personnages.
    Cauchemars ex machina est une réussite que je vous recommande vivement de lire.

    Merci aux éditions Dargaud pour la découverte de cet album.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Cette couv m’avait instantanément attiré… ambiance noire, glauque, type polar, une atmosphère graphique qui me parle d’emblée…

    Et effectivement j’ai été très impressionné par le travail de Jorge Gonzalez, fantastique autour du noir, du gris, des personnages fantomatiques et des décors...
    Voir plus

    Cette couv m’avait instantanément attiré… ambiance noire, glauque, type polar, une atmosphère graphique qui me parle d’emblée…

    Et effectivement j’ai été très impressionné par le travail de Jorge Gonzalez, fantastique autour du noir, du gris, des personnages fantomatiques et des décors sublimes qui placent le récit à la fois dans une réalité historique (la 2ème guerre mondiale) mais aussi parfois dans un temps parallèle… C’est en tout cas ce que j’ai ressenti dans une histoire qui flirte entre polar d’espionnage et farce à tiroirs.

    1991, Corneille Richelin est retrouvé mort dans son appartement fermé de l’intérieur une hache en pleine tête… Une énigme qui trouve sa source pendant la Seconde guerre mondiale où un complot est mis en place par le contre espionnage britannique pour atteindre un dignitaire nazi. Les méthodes utilisées par les agents anglais seront pour le moins surprenantes…

    Au final un polar original, machiavélique et fantasque dans une incroyable atmosphère. J’ai été bien davantage convaincu par la forme que par le fond et je vais me plonger sans tarder dans les autres albums de Jorge Gonzalez.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • 1991, un écrivain est retrouvé mort dans sa chambre, seul, une hache en plein milieu du front, personne n'a pu sortir de cette pièce ... Comment est-ce possible ? La clef de l'énigme prend ses racines en 1938 à l'aube de la guerre, lors d'un repas où un allemand a réuni autour de lui tous ses...
    Voir plus

    1991, un écrivain est retrouvé mort dans sa chambre, seul, une hache en plein milieu du front, personne n'a pu sortir de cette pièce ... Comment est-ce possible ? La clef de l'énigme prend ses racines en 1938 à l'aube de la guerre, lors d'un repas où un allemand a réuni autour de lui tous ses auteurs favoris. Il y a Margery Allingham romancière anglaise, Corneille Richelin, l'écrivain mort en 1991 et le baron Von Richtenback proche d'Hitler... Quel va être le rôle de tous ces acteurs dans cette enquête à suspens ?

    La première chose que l'on ressent lorsque commence cette bd, c'est l'ambiance dans laquelle on est plongé. J'ai eu l’impression de me retrouver dans l'univers d’Agatha Christie et j'avoue, j'ai adoré. Thierry Smolderen réinvente l'histoire en s'emparant d'une anecdote réelle et prend un malin plaisir à balader le lecteur tout le long du récit. Côté graphisme on reconnaît immédiatement, même s'il est plus sombre, le trait de Jorge González à qui on doit entre autres, La flamme et la mécanique du fouet (que je vous recommande également).

    J'ai pris un malin plaisir à lire ce polar où la fiction s'invente à travers un fait réel. Le suspens nous tient jusqu'aux dernière pages. J'ai aimé tout simplement. Et vous, avez-vous envie de savoir comment cet écrivain est mort ?

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Une des plus belles, des plus originales découvertes de ce début d’année, un véritable diamant (noir) ciselé par une narration intelligente, jouissive et une illustration extrêmement élégante et envoûtante! Quand deux célèbres auteurs de romans policiers à mystères œuvrant pour l’Intelligence...
    Voir plus

    Une des plus belles, des plus originales découvertes de ce début d’année, un véritable diamant (noir) ciselé par une narration intelligente, jouissive et une illustration extrêmement élégante et envoûtante! Quand deux célèbres auteurs de romans policiers à mystères œuvrant pour l’Intelligence service ont pour mission de manipuler un de leurs pairs pour piéger un dignitaire nazi, on est loin du polar classique. Dans Cauchemars ex machina paru aux Éditions Dargaud, Thierry Smolderen et Jorge González nous entraînent dans une aventure cauchemardesque pour les protagonistes mais divinement rocambolesque et tarantinesque pour le lecteur.

    Margery, Cameron, Corneille et les autres
    Paris, 27 septembre 1991
    Corneille Richelin, auteur de polars français, est retrouvé mort dans son bureau fermé de l'intérieur, une hache préhistorique plantée au beau milieu du front. Ainsi s’ouvre le récit sur la figure on ne peut plus classique du crime impossible, le crime en chambre close. « Le moment est venu d’expliquer comment j’ai tué Corneille Richelin le matin du 27 septembre 1991, quelques minutes après huit heures. » Nous passons du Paris de 1991 où tout s’est achevé à celui de 1938 où tout a commencé. Cet automne-là, quelques  romanciers du mystère et non des moindres se réunissent à l’initiative du Baron Hans von Richtenback, un Allemand grand amateur du genre. Simenon, Steeman entre autres sont de la partie. C’est là qu’entre en scène notre narratrice Margery Allingham. grande dame du roman policier d’Outre-Manche. Ce sera pour elle l’occasion de faire la connaissance de sa future victime, un obscur écrivaillon adulé par le baron dont le procédé d’écriture est peu banal : Tous ses romans lui sont dictés par ses cauchemars. Nous retrouvons ensuite notre romancière en 1942 où, en raison de ses capacités hors normes à sonder l’âme humaine et élaborer des intrigues sans failles, elle se voit confier comme mission de manipuler Richelin et par ricochet son protecteur le baron afin d’attirer dans un piège mortel l’oncle de celui-ci, un des rouages essentiels de la machine de guerre nazie. Pour cela elle fera équipe avec Cameron McCane, un autre écrivain de roman policier très brillant au profil atypique. Et tous deux vont mettre leur intelligence au service du contre-espionnage britannique. Nous voilà partis pour une aventure trépidante pleine de surprises et de rebondissements !

    Scénario machiavélique, historique, fantastique et indéniablement cinématographique
    Ça commence comme un polar, ça se termine comme un polar, ça a la couleur du polar mais … car il y a un mais et il est de taille, ce n’est pas vraiment un polar ce qui n’est guère étonnant quand on sait que c’est Thierry Smolderen qui tire les ficelles et comme manipulateur du lecteur, il n’a rien à envier aux protagonistes de l’album. Aussi va-t-il s’en donner à cœur joie pour brouiller les pistes en mêlant non seulement les genres (polar, espionnage, aventure) mais également les personnages réels et fictionnels, tout ça sur fond de seconde guerre mondiale. Il nous livre une histoire à tiroirs complexe extrêmement bien ficelée avec mises en abyme et nombreux clins d’œil non seulement aux romans policiers, au cinéma de l’époque, mais aussi à des faits historiques telle l’opération Mincemeat à laquelle a participé un certain Ian Fleming et que l’opération Contrebasse imaginée par nos deux romanciers aurait pu contrarier. Le tout est saupoudré de pincées de fantastique, d’onirisme et d’une bonne louche d’ésotérisme nazi. Jubilatoire !
    À l’instar de nos deux comploteurs qui bâtissent leur scénario à partir des cauchemars du malheureux Richelin, le scénariste se nourrit de la vie des personnages réels et, se jouant des temporalités, va émailler son récit de séquences au premier abord anecdotiques comme celle se déroulant dans ce pub où Cameron a failli être confondu comme espion ou encore la discussion très intime entre Margery et Cameron dans un chalet à Chamonix…Du grand art ! Les personnages sont fouillés, terriblement humains telle Margery qui se pose beaucoup de questions et éprouve des problèmes de conscience quant au bien fondé de ses actions et aux dommages collatéraux qui en découleront. Et bien sûr, les dialogues d’une extrême richesse ne sont pas en reste.

    Once upon a time … « The face on the cutting-floor »
    Bien que l’album soit chapitré comme le serait un roman, l’écriture de Thierry Smolderen est avant tout cinématographique, sur le fond bien sûr mais aussi dans la forme. Les plans s’enchaînent de façon très fluide passant d’un lieu à un autre, d’une époque à une autre, de Paris à l’Angleterre, Chamonix ou l'Alaska. Écriture cinématographique, ton à la Tarentino d’« Inglorious bastards » ou « Once upon a time in Hollywood », le 7ème art est bien le fil rouge de cette histoire.
    C’est après avoir vu « L’assassinat du père Noël» que Richelin a l’idée du scénario de son propre film avec comme version du crime impossible, celui perpétré dans la neige avec absence des traces de pas de l’assassin. Et puis, il y a ce roman clé du « bigger than life » Cameron McCabe « The face on the cutting-floor », (Coupez! pour sa traduction française), un polar postmoderne devenu culte dont l’intrigue se déroule dans le milieu du cinéma dont je ne saurais que trop vous conseiller la lecture à la suite de l’album. Une véritable pépite!

    Atmosphère, atmosphère …
    Le cinéma, toujours… Qui d’autre que Jorge González le dessinateur argentin du très remarqué « Chère Patagonie », album retraçant le destin de plusieurs générations d’autochtones et de colons dans lequel il est question de la destinée d’un film réalisé par un cinéaste allemand favori de Goebbels venu en repérage, aurait pu mieux coller au récit ? Les planches de « Cauchemars ex machina » sont de toute beauté et bien que rappelant l’album cité précédemment, font l’objet d’un trait réaliste moins charbonneux soulignant l’expressivité des personnages. Des illustrations pleine page plantant le décor permettent le passage d’un lieu à un autre et donnent le ton, épousant à la perfection le climat ambiant : la douceur de la verte Angleterre, le blanc glacé et glaçant de la montagne à Chamonix... En totale cohérence avec le scénario, le dessinateur fait également usage de procédés cinématographiques tels ce fondu au noir qui nous fait passer de 1991 à 1938 ou encore ce fondu enchaîné qui nous mène de la voiture de Margery en Angleterre à l’avion de Cameron en Alaska. All makes sense !

    Une narration aux petits oignons sublimée par une illustration trois étoiles, voilà qui fait de Cauchemars ex machina un récit « atypik » à déguster, savourer et consommer sans modération. Un pur régal !

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.