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Brésils ; Amazonie

Couverture du livre « Brésils ; Amazonie » de Ludovic Careme aux éditions Xavier Barral
Résumé:

Installé au Brésil pendant plus de dix ans, Ludovic Carème commence par photographier la petite favela d'Agua Branca, située en plein coeur de São Paulo. Peuplée de travailleurs précaires vivant dans des baraques en planches, la favela donnait à voir la lassitude, le désespoir, la violence de la... Voir plus

Installé au Brésil pendant plus de dix ans, Ludovic Carème commence par photographier la petite favela d'Agua Branca, située en plein coeur de São Paulo. Peuplée de travailleurs précaires vivant dans des baraques en planches, la favela donnait à voir la lassitude, le désespoir, la violence de la misère.

Le photographe décide de faire à rebours le chemin de ceux qu'il a encontrés dans cette favela. Il part voir là où cela commence, aux origines de l'exode, dans la luxuriance de la forêt amazonienne.Agua Branca est aussi le nom des eaux argileuses charriées par certains affluents de l'Amazone. En remontant le courant et le temps, Ludovic Carème arrive dans l'état d'Acre. Situé aux confins du nord-ouest, cette région est la dernière à avoir été intégrée au pays. Là vivent les seringueiros, les soldats du latex, « saigneurs de l'hévéa » et descendants des paysans du Nordeste, recrutés par le gouvernement durant la Seconde Guerre mondiale pour fournir l'armée américaine en caoutchouc. Exploités par l'industrie agro-alimentaire, qui les pousse à déforester et à renier leurs origines indiennes, les familles vivent en ordre dispersé dans la forêt. Dans la touffeur, le photographe fait le constat de la déforestation mais saisit aussi l'intérieur des maisons, dans lesquelles pénètre une douce lumière, des corps au travail ou au repos, dans l'abandon d'une certaine torpeur. Plus loin, c'est l'exploitation de l'hévéa, le saignement du latex, des palmes qui se reflètent dans le rio, la mangrove qui envahit l'espace. Immersion dans la forêt amazonienne, les images de Ludovic Carème, dont les noirs confinent presque au lustre, restituent à la fois le mystère, la fascination et l'acuité du quotidien de ces Indiens.

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