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Amer amour (les forêts de la rancune)

Couverture du livre « Amer amour (les forêts de la rancune) » de Vadius aux éditions Amalthee
  • Date de parution :
  • Editeur : Amalthee
  • EAN : 9782310018616
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Henri sait puisqu´il y pense beaucoup lui aussi, à cette femme qu´il devrait détester et dont il se souvient avec acuité, de l´attitude de fierté et de provocation pendant cette scène dans le square, de la rage haineuse de l´Allemand, du coup après le crachat, de la brutalité de l´embarquement... Voir plus

Henri sait puisqu´il y pense beaucoup lui aussi, à cette femme qu´il devrait détester et dont il se souvient avec acuité, de l´attitude de fierté et de provocation pendant cette scène dans le square, de la rage haineuse de l´Allemand, du coup après le crachat, de la brutalité de l´embarquement dans la voiture, du silence de la foule. Il en a parlé rapidement tout à l´heure à madame Georgette et aussi à monsieur Raoul qui a promis de se renseigner. Seulement il ne lui a pas semblé optimiste et surtout il a dit qu´avec un type comme Gunther, bafoué en public, cela pouvait mal finir.



- Oui, je sais, celle de ta gonzesse, la garce, qu´on croyait pas capable d´un truc comme ça. C´est un comble. Toi, tu l´as retournée, c´est bien, si on veut mais elle a quand même fait un sale boulot avant. Dis, tu penses à Roger, à René, Vladi, à ta poule, la chouette fille du café Blanchard, hein ? Tiens, restons pas là, viens, marchons.
- Tu as raison... marchons... J´ai souvent remarqué que l´homme... mais je parle surtout pour moi, quand il hésite, a peur... se pose des questions auxquelles les réponses commencent à manquer, le mieux qu´il puisse faire... c´est de marcher, même sans but.
- T´as pas les réponses. Toi ?
- Peut-être... Tu vois... en marchant... Après tout, tu sais : Juliette... cela n´a pas d´importance... » Il s´arrête, prend le bras de son ami qui, indécis s´est arrêté aussi, le regarde, n´a pas bien compris, hésite...
« On va y arriver Henri...
- Je sais... » Il est trop tôt pour le Caboteur.
Ils regagnent le quai avec ses bistrots, ses ruines où s´affairent des déblayeurs, remontent la rue de Flandre, jusqu´au cinéma Royal où ils entrent. La séance est en cours. Henri paye deux billets. Ils s´installent dans la demi-obscurité rassurante... attendent...

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