Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Qu'un livre, acheté il y a près de 20 ans, mais qui a décidé en partie de votre vie, soit définitivement associé à son prix, et au visage d'un libraire dont on n'aura même pas su le nom...
Pas possible de faire autrement : publie.net est indissociable de sa naissance, une mutation par le numérique qui concerne la totalité de nos usages du monde, de l'écriture privée à la vaste documentation qui fait notre connaissance et notre imaginaire, à nos déplacements et nos relations privées. Qu'elle affecte le livre en est un élément peut-être assez accessoire : sauf que c'est par lui que nous avons grandi au monde, et accédé à nous-mêmes.
Nous avançons donc, sur publie.net, à la fois en accueillant numériquement la continuité de la création littéraire contemporaine, mais aussi ce qui témoigne d'une écriture directement happée par les nouveaux outils, et troisième dimension celle-ci - parce que cette semaine nous travaillions, l'équipe de publie.net, sur les Impressions numériques de Jean Sarzana et Alain Pierrot - réfléchir (y compris au sens optique du terme) à nos propres usages, notre propre histoire au regard de celle du livre.
Miroirs donc, et croisements. En octobre 2007, je suis l'invité de la librairie Geronimo à Metz, j'en reparle sur mon site ce 28 octobre 2010, et cela provoque pour Daniel Bourrion cette enquête, toute orale, livrée quasi brut, dans son chemin même - où se reconstitue l'écosystème d'un rapport précis du livre et de la vie, parce qu'il fallait l'intercession non pas du libraire lui-même, Jacques Fourès, mais de son collègue Jean-Bernard Doumène, plus tard lui-même fondant à Nancy la librairie L'Autre Rive, qui choisit pour le jeune visiteur pas très argenté un livre à dix-neuf francs, très précisément L'Occupation des sols de Jean Échenoz (paradoxe que ne développe pas Daniel Bourrion : un des plus grands textes de Jean Échenoz malgré sa brièveté, il lui avait été commandé par le groupement des librairies L'Oeil de la lettre pour être offert à leurs acheteurs - c'est seulement ensuite que l'avaient commercialisé les éditions de Minuit.
Croisements donc à l'infini, si grâce au web on peut retrouver la voix de Jacques Fourès expliquant pourquoi le nom Geronimo à sa librairie, ou bien que le même libraire revient dans ma propre Histoire de la librairie - est-ce que chacun d'entre nous n'aurait pas à écrire la sienne, que cela n'avait pas tant d'importance il y a 10 que cela n'en prend aujourd'hui ?
C'est comme cela, en lecture ouverte, que je vous propose ce 19 francs, de Daniel Bourrion.
FB
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