Revivez en images le dénouement de la 10e édition du Prix Orange du Livre !
C’est le 3 mai 2018 que le Jury du Prix Orange du Livre s’est réuni pour sélectionner les finalistes de cette 10e édition. Sous la présidence d’Erik Orsenna, les jurés ont défendu leurs romans préférés avec une...
Revivez en images le dénouement de la 10e édition du Prix Orange du Livre !
Des extraits des 6 romans lus par les comédiens Fanny Cottençon et Nicolas Pignon...
Les finalistes sont connus, mais comment le choix s'est-il fait ? Et quels sont les avis du jury sur les 6 romans en sélection ?
Après avoir établi une liste de trente romans le 9 mars dernier, le jury du Prix Orange du Livre s'est à nouveau réuni ce mardi 5 mai pour sélectionner les cinq finalistes. Retour sur des débats hauts en couleurs !
Une histoire courte qui se lit vite.
Et en dernière page la chute.
Chut !
Faire mouche, le troisième roman de Vincent Almendros est paru aux Éditions de Minuit. Un format court (128 pages) mais percutant, qui fait mouche justement.
Invité au mariage de sa cousine, Laurent revient en Auvergne, à Saint-Fourneau, son village natal. Son amie Claire, qu’il fait appeler Constance, l'accompagne. Voici une paire d'années que Vincent n'était pas revenu. Il revoit les siens. Enfin ceux qui restent. Sa mère au gilet mité. Son oncle malade et ventripotent. Laurent scrute tout. Aucun détail ne lui échappe, pas même les mouches qui jonchent le plancher. Laurent semble à l’affût. Il semble anxieux. Est-ce le fait de retrouver sa famille qui le met mal à l'aise ? Ou bien celui de revivre son passé ? Mais soyons honnête, le problème n'est pas là.
Aucun doute, Vincent Almendros fait mouche avec son thriller campagnard suffoquant. Faire mouche est un roman d'atmosphère, d'ambiance. Il prend corps dans un de ces petits villages isolés, où les gens sont taiseux. A Saint-Fourneau, secrets et mensonges sont bien gardés. Les non-dits sont légende. Les silences assourdissants. Tout est oppressant. Et c'est en apnée que Faire mouche se lit.
L'écriture de Vincent Almentros est visuelle, condensée, ciselée. Aucun détail n'échappe au lecteur. Son style minimaliste est faussement simple. Taillé au cordeau, chaque mot est pesé, minutieusement choisi. Aucun n'est de trop. Tout le talent de l'auteur tient justement dans la force de son écriture. C'est puissant. Il réussit à appâter le lecteur dans un souffle de légèreté qui au fil des pages devient pesant, dérangeant. Vincent Almentros est diaboliquement ambigu. Seul bémol, la fin se devine très rapidement. Mais l'essentiel n'est pas là, tout est dans ces souvenirs que l'on ne partage pas.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2019/02/mon-avis-sur-faire-mouche-de-vincent.html
Une histoire simple, dans un style volontairement extrêmement épuré. Exemple typique :
ça se couvre, dis-je.
Nous levâmes la tête tous les trois. Oui, dit Jean, il va pleuvoir.
Si on ajoute à cela le ton parfois ironique du narrateur, on peut avoir l'impression de s'être fait un peu rouler par l'auteur, qui a peut-être avant tout voulu faire un exercice littéraire.
Laurent revient dans son village natal dont il s'est coupé depuis de nombreuses années. Dans une ambiance de souvenirs d'enfance et de maison de grand-mère qui sent le renfermé et la naphtaline, on perçoit un malaise grandissant avec les membres de la famille, sa mère, son oncle, sa cousine, et des morts qui ont eu lieu il y a longtemps. Laurent lui-même n'est pas clair, il est venu avec une copine qu'il fait passer pour sa petite amie dont il vient de se séparer.
J'ai beaucoup aimé ce roman, court mais très poignant. On le lirait presque d'une traite. Le style est limpide, les lieux et les ambiances parfaitement décrits en quelques phrases très simples. Les personnages sont mystérieux, chacun a sa part de non-dit, et c'est ce qui fait la beauté de cette histoire.
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