La revue de presse livres vous dit tout ce qu’il faut savoir — et emporter — avant l’été !
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Victor, père d'Edith et de Jonas, vit sur dans un petit village insulaire. Il ne reçoit plus que la visite de son fils qui essaie de prendre soin de lui, malgré les réticences de son père. Edith ne veut plus entendre parler de lui mais en consultant les comptes bancaires de son père, elle demande à son frère de revenir avec elle sur l’île, pour s’assurer qu’il va bien.
Arrivés sur place, les vieilles rancunes refont surface, d’autant plus que Victor a commencé une relation avec Magalie, relation que ses enfants ignoraient.
Un ouragan va avoir lieu au cours de leur visite et les 3 personnages vont devoir composer ensemble pour affronter cette épreuve, autant celle des dégâts matériaux que leurs propres problèmes intrafamiliaux.
Edith et Jonas mènent chacun de leur côté, une vie un peu chaotique : c’est à celui qui va le plus souffrir, celui qui va s’embarquer dans des histoires improbables, non désirées mais qui pourtant y fonce, pour combler une sorte de vide. Ils sont meurtris et ne semblent pas vouloir ou pouvoir trouver une vie stable. Leur passé familial justifierait à leurs yeux cette situation, et leur père ne veut plus avoir à supporter cette culpabilité. Des 3 personnages, c’est bien Victor qui cherche le plus à avoir une vie stable, tranquille et apaisée.
L’écriture de l’auteur nous raconte un fragment de vie : chacun leur tour, les personnages sont évoqués et leur point de vue démontre bien que des petites victoires, si minimes soient-elles, permettent à chacun de se rassurer tout en ne le montrant pas aux autres.
L’auteur distille des indices sur ce qui s’est passé pour que les enfants de Victor et lui ne s’entendent plus et cherchent à s’éviter, et même à se confronter une bonne fois pour toute. Dans les romans de Philippe Djian, en tant que lecteur, on a du mal à savoir les raisons du mal-être de ses personnages. On apprend au fur et à mesure de la lecture, le contexte, des bouts du passé, les caractères aussi.
Pour trouver un début de réponse à leur problème, il faudrait qu’au moins les non-dits soient levés, que les ressentiments justifiés ou non soient dits, que le passé dont ils ne veulent plus parler soient évoqués pour que les personnages ne campent plus sur leur position, chacun de leur côté. La nouvelle relation avec Magalie ne va pas les aider, même si elle-même cherche tant bien que mal à apaiser les tensions.
Comme dans toutes les familles dans la réalité, on ne connaît pas réellement le passé de chacun et on ne peut pas réellement juger sans savoir. Parfois, il n’y a pas de mots et c’est bien ce biais là qu’utilise l’auteur pour nous raconter une histoire singulière, faite de remords et de personnages torturés.
C’est donc un roman pour lequel le lecteur ne trouvera pas nécessairement toutes les réponses sur le passé de ses personnages. L’intérêt de ce roman est bien de démontrer les difficultés intrafamiliales, les tentatives échouées pour tenter de trouver un semblant de compromis. Le lecteur se retrouve être comme un témoin de leur histoire,
En bref, c'est un roman qui se lit par bribes car il s'agit d'un roman psychologique que nous propose l'auteur. Il nous livre une histoire rédigée avec une écriture juste, mais avec un cheminement chronologique un peu chaotique. Le lecteur a à se resituer dans le contexte pour savoir où et quand se déroule la scène. C'est souvent troublant mais un peu comme l'histoire de cette famille, il est difficile de savoir où ils en sont eux-mêmes. Cette construction narrative met en exergue les difficultés à trouver un compromis entre eux. Au-delà de cette singularité, ce fut une bonne lecture, par sa psychologie difficile à expliquer et encore plus à retranscrire dans un roman. Je recommande.
Luc, écrivain et Edith, agent dans les forces spéciales, décident de se quitter pour incompatibilité "professionnelle". Luc reste dans sa maison et fait connaissance avec son nouveau voisin Marc qui sort lui aussi d'une liaison compliquée. Suite à une intervention qui a mal tourné, Edith trouve refuge chez Luc le temps de se faire oublier, leurs bonnes intentions ne vont pas être facile à suivre...
Même si c'est bien écrit, dynamique avec des rebondissements auxquels on ne s'attend pas, entre romance et polar, avec des personnages bien trempés, j'ai eu du mal à entrer dans cette histoire qui m'a semblé brouillonne avec une histoire dans l'histoire.
On sent bien l'incompatibilité dans la façon d'appréhender la vie, entre Luc et Edith alors que l'amour semble être bien présent, mais j'ai trouvé que la personnalité de l'un et de l'autre manquait de profondeur.
J'ai par contre bien aimé les passages où l'auteur à travers les paroles de Luc, encense la place des femmes dans la société !!
Est-ce qu’un roman de Philippe Djian se raconte ? Et, pourtant, il faut bien donner envie de s’y plonger, de s’y noyer même, pour s’imprégner de l’atmosphère de ce cinquante-septième roman, Sans compter.
Nathan se dévoile sans en dire plus qu’il n’en faut. Il rencontre une randonneuse, Nicole, qui vient de passer quinze jours dans une forêt, complètement perdue ! Lui qui ressemble à Joachim Phénix évolue entre sa femme, Sylvia, et sa belle-mère, Gaby, soixante ans, immense poétesse à ses yeux.
Pigiste au chômage du journal que sa belle-mère possède depuis la mort de son mari, il tente de trouver sa place entre les deux femmes rarement d’accord. D’ailleurs, le couple a investi sa maison depuis peu. Mais, le sénateur du coin, Richard Bruunevigne, veut construire un parc d’attractions sur les terrains de Gaby qui ne souhaite pas les lui vendre malgré les pressions énormes subies.
Mais, un autre angle pourrait autant en dire. Un coton de Tulear est offert à Nathan par sa femme, Sylvie, peu de temps après avoir perdu son travail de pigiste à L’Eveil, journal du coin possédé par sa belle-mère, Gaby, poétesse qu’il admire énormément et dont il partage sa maison avec sa femme depuis peu.
Ce chien vient de la maison du sénateur du coin qui souhaite acheter les terrains possédés par Gaby pour en faire un parc d’attractions. Pas question pour elle de vendre ! Du coup, elle subit de fortes pressions dont elle sait qu’elle ne pourra peut-être pas résister longtemps.
“Sans compter” commence comme un récit sur les intimidations économiques et finit comme un roman policier à tendance psychiatrique.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/03/27/philippe-djian/
Déception.
Quand j'ai découvert ce livre par sa couverture et son résumé, je me suis dit que ce roman allait être passionnant et passionné. Malheureusement, plus j'avançais dans ce long monologue intérieur, plus je ressentais un sentiment d'ennui profond. L'écriture est bonne et facile. le style est indirect.
L'histoire de Denis le jour qui devient Denise la nuit n'a pas éveillé en moi des sentiments ou un attachement particulier pour cet homme. de même pour son épouse et tous les autres personnages qui gravitent autour de lui.
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