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Patrick Boucheron

Patrick Boucheron
Patrick Boucheron est maître de conférences en histoire du Moyen Âge à l'Université Paris 1/Panthéon-Sorbonne et membre de l'Institut universitaire de France. Spécialiste de l'histoire politique et urbaine de l'Italie à la fin du Moyen Âge, il a également publié de nombreux travaux sur l'écriture... Voir plus
Patrick Boucheron est maître de conférences en histoire du Moyen Âge à l'Université Paris 1/Panthéon-Sorbonne et membre de l'Institut universitaire de France. Spécialiste de l'histoire politique et urbaine de l'Italie à la fin du Moyen Âge, il a également publié de nombreux travaux sur l'écriture de l'histoire et l'épistémologie de la discipline. Son dernier livre,  Léonard et Machiavel, est paru chez Verdier en 2008. Textes d'E. Anheim, V. Azoulay, P. Boucheron, P. Brioist, J.-L. Chappey, F. Fédérini, J. Foa, C. Gauvard, C. Giraud, C. Guérin, D. Iogna-Prat, C. Jacob, C. Jouhaud, C. Nordmann, D. Ribard, Y. Rivière, V. Robert, N. Schapira, B. Sère, S. Van Damme, A. Wenger.

Avis sur cet auteur (5)

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    Couverture du livre « Le temps qui reste » de Patrick Boucheron aux éditions Seuil

    Ophelie GAUDIN sur Le temps qui reste de Patrick Boucheron

    C'est un manifeste rationnel, précis, argumenté. Boucheron nous invite à ne pas nous laisser bercer par les discours politiques qui visent à nous endormir mais plutôt à rester en alerte, en action, à ignorer leurs simagrées et même à être créatifs.

    Il parle juste et tape fort, l'air de...
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    C'est un manifeste rationnel, précis, argumenté. Boucheron nous invite à ne pas nous laisser bercer par les discours politiques qui visent à nous endormir mais plutôt à rester en alerte, en action, à ignorer leurs simagrées et même à être créatifs.

    Il parle juste et tape fort, l'air de rien, sans les outrances verbales de ceux qu'il dénonce. Si le style est clair et très précis bien que les phrases soient étrangement découpées par la ponctuation, certains concepts ne sont pas grand public (anthropocène, parousie, Doomsday Clock...) mais ils ont tout leur intérêt.

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    "[La Doomsday Clock] rend possible le calcul d'une prévision afin de conjurer l'attente et de faire sonner l'alerte : elle forme une parole qui nous dépasse, et se porte au-devant de notre capacité de conceptualisation" (p. 21)

    "On pourrait en tirer sinon une loi générale, du moins quelque chose comme une régularité : dans chaque situation catastrophique, il y a soit la conjonction, soit le conflit secret entre deux catastrophes. Celle qui se voit et se raconte si bien qu'elle occupe tout le champ du langage [...], et celle qui n'est pas imaginable et passe inaperçue, mine de rien, mais sape sourdement les fondations des sociétés poilitiques" (p. 34)

    "Ce qu'ils voient ? La possibilité, plutôt que de mourir d'avance du temps qui reste, de vivre le reste du temp" (p.42)

    "Ils désignent leurs successeurs en choisissant leurs adversaires" (p. 49)

    "On ne saurait oublier qu'en politique, les choses horribles commencent toujours intelligemment. Ce qui signifie donc qu'on ne perd pas totalement son temps à inventer, pour plus tard, et au même niveau d'exigence, ce qui pourrait les contrarier" (p. 61)

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    Couverture du livre « Un été avec Machiavel » de Patrick Boucheron aux éditions Des Equateurs

    Regine Zephirine sur Un été avec Machiavel de Patrick Boucheron

    C’est davantage l’auteur, Patrick Boucheron, que le thème qui m’a attirée dans cette lecture, car j’apprécie la verve et l’érudition du professeur au Collège de France que j’ai écouté sur les ondes de France Inter.
    Je ne connaissais de Machiavel que l’expression qui désigne un homme sans...
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    C’est davantage l’auteur, Patrick Boucheron, que le thème qui m’a attirée dans cette lecture, car j’apprécie la verve et l’érudition du professeur au Collège de France que j’ai écouté sur les ondes de France Inter.
    Je ne connaissais de Machiavel que l’expression qui désigne un homme sans scrupules, mais du personnage je ne savais rien.

    Nicolas Machiavel est né en 1469 à Florence qui est alors une république dominée par les Médicis. La carrière de Machiavel sera en dents de scie, il écrira de nombreux ouvrages inspirés par son passage aux affaires et sa fréquentation des grands de ce monde politique de la Renaissance florentine. Son œuvre la plus célèbre est incontestablement « Le Prince »
    « Alors le coup a raté. Si l’intention de Machiavel, en écrivant Le Prince, était de démontrer combien un homme de sa trempe était indispensable à la conservation de l’État, manifestement il a raté. »
    L’auteur raconte Machiavel dans sa complexité, ainsi que l’environnement dans lequel il baigne car comment saisir le personnage si on ne connait rien de la Renaissance Florentine. Et qui d’autre que Machiavel pour parler de ses contemporains avides de pouvoir ?
    « Machiavel est un chasseur, toujours à l’affût pour observer cette mécanique des passions humaines qui agitent d’autres vies que la sienne. »
    Patrick Boucheron, le décrit ainsi : « Machiavel est le maitre des déniaisements. Voici pourquoi il fut, durant toute l’histoire, l’allié des mauvais jours. »

    Ce livre est né d’une émission de France Inter, il rassemble les chroniques diffusées sur France Inter durant l’été 2016.
    Si j’ai trouvé plus agréable d’écouter les chroniques à la radio, ce petit essai permet de revenir plus en détail sur la vie et l’œuvre de Machiavel. Intéressant.

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    Couverture du livre « Histoire mondiale de la France » de Patrick Boucheron et Collectif aux éditions Seuil

    Florel sur Histoire mondiale de la France de Patrick Boucheron - Collectif

    Livre très intéressant d'un point de vue historique mais hélas trop orienté politiquement, et dans ce cas à gauche avec bien sûr des messages de gauche.
    Du genre "tout ce qui vient d'ailleurs est bon à prendre" et qui voudrait faire passer "l'en***ade générale" (pardon pour la vulgarité) pour...
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    Livre très intéressant d'un point de vue historique mais hélas trop orienté politiquement, et dans ce cas à gauche avec bien sûr des messages de gauche.
    Du genre "tout ce qui vient d'ailleurs est bon à prendre" et qui voudrait faire passer "l'en***ade générale" (pardon pour la vulgarité) pour de l'ouverture d'esprit.
    Du coup, forcément je me pose la question, comment prendre ce livre ? Car j'entends toujours mes profs d'histoire - dont certains sont dedans - dirent qu'il faut être neutre dans cette matière.

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    Couverture du livre « Un été avec Machiavel » de Patrick Boucheron aux éditions Des Equateurs

    Florel sur Un été avec Machiavel de Patrick Boucheron

    http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2017/06/23/35411458.html

    Machiavel, Machiavel un auteur connu de tous même si tout le monde ne le lit pas.
    Machiavel, l’auteur du "Prince", mais un Prince pas si Machiavélique que ça, plutôt un livre pour apprendre à gouverner tout en ayant l’art...
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    http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2017/06/23/35411458.html

    Machiavel, Machiavel un auteur connu de tous même si tout le monde ne le lit pas.
    Machiavel, l’auteur du "Prince", mais un Prince pas si Machiavélique que ça, plutôt un livre pour apprendre à gouverner tout en ayant l’art d’entourlouper les gens ; et si je vous parle de cela c’est parce qu’en lisant ce livre "Un été avec Machiavel" j’ai la certitude d’être passé à côté de l’œuvre maîtresse de Machiavel que je n’ai pas tant apprécié que cela, j’admets.
    Il faudrait que je la relise dans une édition argumentée.
    Avec ce livre et une édition argumentée je comprendrai mieux ce livre (Le Prince) que j’ai laborieusement lu et finalement très mal compris.
    Mais parce que j’ai laborieusement lu "Le Prince" de Machiavel, j’ai difficilement lu "Un été avec Machiavel" de Patrick Boucheron. C’est un livre très intéressant, on apprend beaucoup de chose sur Machiavel, sur ses livres, sur les temps, sur les messages de ce bouquin et sa manière qu’il a de marquer l’histoire, mais au final et malgré tout cela ça n’a pas suffi pour me faire aimer ces pages à la première lecture - même s'il permet une autre approche du Prince.
    Il y a pourtant de magnifiques passages à méditer, à imaginer, à dévorer, à relire, et il est aisé de faire le parallèle avec aujourd’hui, mais malgré cela ce livre m’est resté obscure car l’œuvre principale qu’il aborde m’est resté elle-même en grosse partie obscure... Alors là je vais mettre 3 étoiles, mais je sais que quand je relirai ces deux livres (Le Prince et Un été avec Machiavel) je mettrai plus d’étoile à ces derniers, car j’aurai enfin eu tous les éléments en main pour bien comprendre la portée de l’œuvre "machiavéliste" et sa résonance au temps présent et futur...


    Extraits :

    « On racontera bientôt que Machiavel, avant de mourir, fit un songe. Il voyait arriver vers lui une foule misérable et triste en haillons. De l’autre côté, un autre groupe s’avançait, noble et solennel. Il demanda leurs noms aux premiers : nous sommes les saints qui allons en paradis. Quant aux seconds, ils déclaraient : nous sommes les damnés qui allons en Enfer. Mais oui, il les reconnaissait : il y avait parmi eux tous ces grands esprits de l’Antiquité qui lui avaient offert avec tant de libéralité leur conversation. Avec eux, on pourra continuer à parler politique. Pourquoi aller s’ennuyer avec les gueux ? Point de doute, Machiavel a décidé : il suivra les grands hommes en enfer. »

    " Raymond Aron l’a écrit en 1945 : « La querelle du machiavélisme se rallume chaque fois que des Césars plongent l’Europe dans la servitude et la guerre. » En sommes-nous là ? Peut-être pas, ou pas encore. SI l’histoire est scandée par une succession de moments machiavéliens, il y a des moments forts et des moments faibles, plus discrets, plus sournois, plus entêtants. Les moments faibles ne sont pas toujours les moins dangereux, dès lors que menace l’engourdissement général. Machiavel est un éveilleur, parce qu’il est un écrivain. Il écrit pour porter la plume à la plaie. Il écrit pour raviver non la splendeur des mots, mais la vérité de la chose. "

    "Le gouvernant avisé, lit-on dans le Prince, "ne doit avoir autre objet ni autre pensée que la guerre et les institutions et science de la guerre". Mais alors qu'est-ce que la paix ? Machiavel répond : la violence en puissance, celle qui n'a pas besoin de s'exercer sinon par les effets d'une menace insidieuse, d'autant plus efficace qu'elle demeurera vague, incertaine, informulée."

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