Commémorons les 400 ans de la naissance du dramaturge avec une sélection d'ouvrages indispensables
Commémorons les 400 ans de la naissance du dramaturge avec une sélection d'ouvrages indispensables
Molière nous fait toujours rire en tournant en dérision la bourgeoisie qui veut imiter la noblesse dans ses manières et son langage. Sa critique de la bourgeoisie est fine car il n'y a que le ridicule pour abaisser les prétentions d'une caste qui cherche à monter dans l'échelle sociale, mais les précieuses ridicules sont trop sottes pour parvenir à imiter les grands. La pièce est aussi une moquerie de ces salons féminins qui tentent vainement de jouer un rôle influent dans les milieux intellectuels et cela avec peu d'éducation. La dérision est un art chez Molière.
Bonjour. La Jalousie du Barbouillé: perfide Angélique à qui l'on donne le Bon Dieu sans confession. Comme d'habitude , Molière nous décrit des personnages truculents : des perfides ; des naïfs; des pédants ; et c'est un régal!
Les histoires se suivent ; le petit plus , chaque pièce est précédée de sa petite histoire , date , situation , raison de l'écriture . La vie de Molière nous est décrite avant chaque oeuvre
On découvre certaines pièces moins connues au milieu des plus célèbres , comme , le Médecin volant où un bourgeois veut que sa fille épouse un homme riche . Et c'est avec joie que nous retrouvons d'espiègles valets , des soupirants qui ne savent à quel saint se vouer , des pères qui meurent et ressuscitent et l'Amour gagne toujours...
Certaines pièces sont plus courtes que d'autres mais toutes aussi aimables.
On peut les lire d'une traite ou les entrecouper d'autres lectures, c'est à chacun sa façon . Mais une fois de plus on sourit , on rit à ce spectacle caricatural d'un monde qui n'est plus le nôtre et pourtant...N'est-il pas encore des hommes menteurs , tricheurs , farceurs , amoureux? Belles lectures . Prenez soin de vous
Il y a longtemps que je n’avais pas ressorti un classique… J’ai envie de vous parler du Malade imaginaire de Molière…
Une pièce parodique où l’hypocondrie est tournée en dérision : Argan est un mari tyrannisé par sa jeune épouse qui en veut surtout à son argent. Persuadé d’être toujours malade, il a une confiance aveugle en des médecins malhonnêtes qui l’entretiennent dans un état maladif, entre fantasmes et névrose. Apathique, désespéré, il ne voit d’espoir, pour préserver sa santé, qu’en l’union de sa fille Angélique avec un homme de médecine. Son choix s’est porté sur le neveu dégénéré d’un charlatan. Angélique, éprise de Cléante qui lui fait la cour travesti en maître de musique, refuse cette union que sa marâtre encourage avec hypocrisie. Bousculé par Toinette, sa fidèle servante, sermonné par son frère, Argan accepte de feindre la mort pour éprouver l’affection des siens. L’amour sincère de sa fille et la duplicité criminelle de sa femme éclatent alors au grand jour…
Dans mes années collège, je me souviens que l’accent était surtout mis sur le côté comique, caricatural, satirique… Pour le contexte, nous apprenions que Le Malade imaginaire, pièce créée en février 1673, était la dernière pièce de Molière et qu’il était mort à la suite d’un malaise sur scène.
Aujourd’hui, avec le recul, je préfère garder comme axe de lecture le personnage d’Argan, non pas seulement comme l’axe central autour de qui toute la pièce est construite puisque toutes les péripéties découlent de son caractère particulier, mais plutôt en tant que double intra-diégétique de Molière. Au-delà du ridicule et du comique, nous pouvons lire dans l’état maladif d’Argan les inquiétudes de Molière pour sa propre santé ; en effet, pendant l’écriture de cette pièce, Molière se savait gravement malade. Ainsi peut-on remarquer que, malgré l’abondance de ressorts comiques, chaque acte se termine par une évocation de la mort…
Paradoxe ou ambivalence de l’auteur ? La pièce est bâtie autour de l’opposition constante du vrai et du faux : l’auteur souffrant met en scène un faux malade, écrit des scènes avec un vrai ou un faux maître de musique, un vrai ou un faux médecin, une vraie ou une fausse maladie, un vrai trépas ou une mort simulée…
Voilà des réflexions qui teintent de gravité Le Malade Imaginaire…
À lire et relire, même si les comédies-ballets n’ont pas ma préférence.
Une des meilleures pièces de Molière, hilarante. Lue en classe puis à nouveau à l'âge adulte. Des personnages juste comme il faut dont un d'une avarice impressionnante, de la pire espèce.
Il faut cependant s'adapter au langage du 17ème siècle mais cette pièce est intemporelle.
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