Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
« Une soupe à la Grenade » de Marsha Mehran est un joli roman sur les femmes, la cuisine iranienne, les sens et la résilience.
Trois jeunes sœurs, ayant fui l’Iran, s’installent en Irlande dans un petit village et y ouvrent le Babylon Café, non sans quelques réticences des habitants.
Chaque chapitre s’ouvre sur une recette iranienne et j’ai juste envie de toutes les essayer.
Ce livre est un régal, dans tous les sens du terme.
Ce livre est un véritable melting-pot de genres : on y retrouve des histoires de famille avec leurs non-dits et leurs complexités, l'histoire d'un exile, l'Histoire d'un pays et de son peuple, une histoire d'acceptation et d'ouverture vers les autres et surtout beaucoup d'histoires d'amour.
Amours entre une jeune fille et un jeune homme
Une grande soeur et ses deux cadettes
Amour de la nourriture et des bons petits plats orientaux
Mais plus que tout, il y a l'amour du partage
Car si la nourriture a cela de magnifique c'est qu'elle peut tous, quel que soit nos idées ou nos origines, nous réunir autour du plaisir de manger de bons produits marié avec grâce
Pour continuer dans les louanges, je dirais que la découverte d'une recette à chaque changement de chapitre est une très bonne idée.
Pour en avoir testé une je peux dire que c'est très bon !
Enfin, pour expliquer ma note, je dirais que j'ai trouvé quelques lenteurs et surtout il m'a manqué un petit supplément d'âme que je n'ai pas su reconnaitre.
Il doit forcément y être si d'autre l'on trouvé.
Moi pas
Ce livre n'en demeure pas moins une jolie lecture et aussi un bel objet que je vais mettre en évidence dans ma bibliothèque
En Iran, la soupe à la grenade est souvent préparée pour apporter réconfort, retrouver un équilibre entre la tristesse et la gaieté.
Et du réconfort, les trois soeurs Aminpour en ont bien besoin. Elles ont fui l’Iran au début de la révolution, ont vécu un temps à Londres et viennent de s’installer dans une petite ville d’Irlande.
Marjan, l’aînée, cuisinière hors pair, ouvre un restaurant : le Babylon Café. Sa soeur Bahar s’occupe du service tandis que Layla, adolescente de 15 ans, suit les cours du lycée.
Si les effluves délicieuses des plats concoctés par Marjan embaument la rue principale de Ballinacroagh, les habitants de cette petite ville ne tombent pas tous sous le charme des trois jeunes femmes. Certains leur sont carrément hostiles, à commencer par Thomas MacGuire, homme d’affaires, qui semble croire que la ville lui appartient.
« Cuisiner, c’est une façon parfaite d’exprimer son amour. Quand vous préparez un plat, vous n’êtes pas seulement en train de combler une faim physique, mais aussi un désir plus profond, le désir d’un foyer, d’un endroit où l’on peut se reposer ». Tel est le crédo de Marjan : combler tous ceux qui passent la porte de son restaurant.
Outre la vie dans une petite ville irlandaise, l’autrice nous fait découvrir les affres de la révolution islamique en Iran et les tourments endurés par ceux qui ont décidé de quitter leur pays. Elle partage avec nous en début de chaque chapitre une des recettes des délicieux plats concoctés par Marjan.
« Une soupe à la grenade » a tous les ingrédients d’un très bon roman.
Ma chronique :Cette "soupe à la grenade" qui met en appétit et éveille les sens est magnifiée par une plume aussi riche et chatoyante que les couleurs de la jaquette. Mais elle n'a pas les ingrédients d'un "feel good" comme ces illustrations le suggèrent. Il s'agit plus de la douleur de l'exil que connaissent trois jeunes iraniennes. Elles ont dû fuir la révolution islamique, les rues ensanglantées de Téhéran après avoir frôlé les prisons du Shah. La fameuse soupe à la grenade a un rôle déterminant dans l'épopée des jeunes femmes.
Marsha Mehran nous invite à savourer la cuisine persane aux senteurs subtiles de cardamome, de sarriette et autres épices.
Parce qu'elles ont emporté dans leurs bagages des aromates de leur terre natale, elles parviendront à ouvrir un restaurant " le Babylone café" en Irlande, après avoir fui l'Iran, traversé le Pakistan, habité les quartiers pouilleux de Londres.
Les heures sombres ont laissé des traces indélébiles dans leur chair. Il ne leur sera pas facile de s'installer sur le sol irlandais. Parce qu'elles viennent d'un pays ou la violence règne depuis longtemps, elles devront affronter les soupçons de certains habitants et les ragots de quelques grenouilles de bénitier. Le pire étant le baron de la bière Thomas MacGuire qui voit d'un mauvais œil une concurrence inattendue.
Des amitiés naîtront aussi : Estelle la douce veuve italienne et le généreux père Mahoney et bien d'autres encore leur tendront la main.
Il faut dire que les petits plats de Marjan et ses théières parfumées attraperont bien des réticences. Quant aux longues jambes et cheveux noirs de Leyla, ils tourneront bien des têtes rousses ! Bahar la cadette parviendra-t-elle à oublier ces mauvais choix du passé qui ont accéléré leur fuite ?
L'auteure nous conte ici quelques pages de sa propre douleur et de ses espoirs après avoir abandonné une terre aimée où la vie a su être si douce en d'autre temps !
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