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Maggie O'Farrell

Maggie O'Farrell
Née en 1972 en Irlande du Nord, Maggie O'Farrell a grandi au pays de Galles et en Écosse. Suite au succès de son premier roman, Quand tu es parti (Belfond, 2000 ; 10/18, 2003) elle a abandonné sa carrière de journaliste littéraire pour se consacrer à l'écriture. Après La Maîtresse de mon amant (B... Voir plus
Née en 1972 en Irlande du Nord, Maggie O'Farrell a grandi au pays de Galles et en Écosse. Suite au succès de son premier roman, Quand tu es parti (Belfond, 2000 ; 10/18, 2003) elle a abandonné sa carrière de journaliste littéraire pour se consacrer à l'écriture. Après La Maîtresse de mon amant (Belfond, 2003 ; 10/18, 2005), La Distance entre nous (Belfond, 2005), L'Étrange Disparition d'Esme Lennox (Belfond, 2008 ; 10/18, 2010) et Cette main qui a pris la mienne (Belfond, 2011 ; 10/18, 2013), récompensé du prestigieux Costa Book Award 2011, En cas de forte chaleur est son sixième roman publié chez Belfond.

Avis sur cet auteur (81)

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    Couverture du livre « Le portrait de mariage » de Maggie O'Farrell aux éditions Belfond

    Miss Marple sur Le portrait de mariage de Maggie O'Farrell

    Dix ans se sont écoulés depuis la lecture de « l'échange des princesses » de Chantal Thomas, paru en 2013, où l'autrice déjà faisait revivre deux jeunes princesses échangées pour établir une paix fragile entre la France et l'Espagne en 1722. Leur déplacement avec nourrices et duègnes était...
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    Dix ans se sont écoulés depuis la lecture de « l'échange des princesses » de Chantal Thomas, paru en 2013, où l'autrice déjà faisait revivre deux jeunes princesses échangées pour établir une paix fragile entre la France et l'Espagne en 1722. Leur déplacement avec nourrices et duègnes était révélateur de ce qu'elles avaient eu à subir, décrit il y a 10 ans, un siècle semble-t-il ! Ce qui avait été omis ou juste ébauché est ce qui les attendait vraiment une fois mariées, sans leur avis à ces jeunes hommes .
    Dans ce roman écrit par une femme également, on entre de plain-pied dans l'intimité, le «  dur » de leur vie, celle de Lucrèce de Médicis, en 1560 mariée en remplacement de sa sœur décédée à Alfonso d'Este , dix ans de plus qu'elle, désespérément en attente d'héritier pour succéder à son père et garder le trône de son duché !
    Un homme charmant d'apparence, prévenant qui d'un coup, d'un mot, devient l'inverse, brutal et cassant, un homme à qui rien ne résiste et qui agit sans arrière pensée, de la pire des manières ;
    Un livre bien particulier où cette enfant, promise sans son accord bien sur à un avenir incertain, découvrira en un an qu'elle ne vivra pas plus loin que l'année !
    Un livre qui nous fera vivre au plus prés le quotidien de cette enfant, secoués par ses craintes, ses peurs, ses attentes et la réalité qui l'attend, celle de toutes les petites filles de l'aristocratie, monnaie d'échanges entre parents et familles régnantes, passant entre les mains d'hommes plus âgés, rompus et corrompus.
    Un livre nécessaire dont on doit la franchise et le coté violemment cruel aux mouvements pour les droits des femmes qui nous fait sentir dans nos corps de femmes ce que ces enfants ont du éprouver .
    J'ai admiré la plume à la fois fine, acérée, précise et légère de l'auteur dans la description des paysages italiens et la tension qu'elle su mettre dans les descriptions cruelles quand il le fallait, ainsi que l'art consommé de la traductrice, dont le français est aussi parfait que l'original sans doute !

    Si vous ne l'avez déjà fait, foncez !

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    Couverture du livre « Le portrait de mariage » de Maggie O'Farrell aux éditions Belfond

    Les Lectures de Cannetille sur Le portrait de mariage de Maggie O'Farrell

    Décidément, le mariage ne porta pas bonheur aux filles de Cosme 1er de Médicis, maître de Florence pendant la Renaissance. Isabelle fut assassinée par son mari, et si Marie et Lucrèce semblent avoir succombé, l’une à la malaria, l’autre à la tuberculose, la légende colporta une version bien...
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    Décidément, le mariage ne porta pas bonheur aux filles de Cosme 1er de Médicis, maître de Florence pendant la Renaissance. Isabelle fut assassinée par son mari, et si Marie et Lucrèce semblent avoir succombé, l’une à la malaria, l’autre à la tuberculose, la légende colporta une version bien moins naturelle de leur mort, survenue lorsqu’elles n’avaient respectivement que dix-sept et seize ans. L’aînée s’apprêtait alors à épouser Alphonse II, le puissant duc de Ferrare. La plus jeune venait de le faire à sa place. Les rumeurs de leur assassinat ont inspiré deux romans parus presque concomitamment : Marie est au centre de l’intrigue du passionnant Perpective(s) de Laurent Binet, Lucrèce est la tragique héroïne du nouveau livre de Maggie O’Farrell, impatiemment attendu après le succès de Hamnet.

    De fait, en dehors des festivités qui soulignèrent de leur exceptionnelle somptuosité le mariage de Lucrèce et d’Alfonso, et aussi du portrait de la jeune épousée par le Bronzino, l’on ne sait pas grand-chose de cette éphémère duchesse de Ferrare. Mariée à treize ans à un homme du double de son âge pour servir d’amples enjeux politiques, elle connaît le sort habituel des filles de familles illustres, élevées dans le seul but d’au plus vite rendre fertile le jeu des alliances de pouvoir. Alors, fallait-il lui consacrer tout un roman ?

    Reprenant à son compte la rumeur d’empoisonnement dont Richard Browning s’est fait l’écho en 1842 dans son poème My Last Duchess, Maggie O’Farrell l’imagine en épouse innocente et naïve à peine sortie de l’enfance, sa spontanéité juvénile et ses élans affectifs bientôt douchés par la peur croissante que lui inspire un époux autoritaire et cruel sous le vernis des bonnes manières. Semant le doute dans l’esprit du lecteur quant aux réelles intentions d’Alfonso, l’intrigue se resserre en un huis clos inquiétant, partagé entre l’imposant château d’Este, retranché entre ses douves et ses tours défensives en plein centre de Ferrare, et une austère forteresse isolée en bordure de forêt, à des jours d’inconfortable et malaisé voyage du riant palais florentin qui abrita l’enfance insouciante de Lucrèce.

    Hélas, la belle écriture fluide et l’imagination de l’écrivain ont beau fouiller personnages et décors pour parer la narration des reflets chamarrés de la Renaissance italienne, le roman peine à trouver la consistance suffisante pour épargner l’ennui à son lecteur. Non seulement le scénario d'un romanesque presque mièvre accumule les invraisemblances, mais l’ensemble trahit un regard beaucoup trop moderne pour ne pas engendrer une vague mais persistante sensation d’anachronisme. Reste une jolie fantaisie historique, réussie dans la reconstitution de ses décors et de son contexte, mais trop superficielle sur le fond pour convaincre aussi bien que le précédent succès de Maggie O’Farrell.

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    Couverture du livre « Le portrait de mariage » de Maggie O'Farrell aux éditions Belfond

    Calimero29 sur Le portrait de mariage de Maggie O'Farrell

    Maggie O'Farrell s'est librement inspiré du destin tragique de Lucrèce de Médicis (1545-1561), mariée à 13 ans au duc de Ferrare, une dizaine d'années plus âgé, dont l'unique objectif était d'avoir un héritier mâle. Lucrèce est morte à 16 ans, probablement de maladie bien que la rumeur ait...
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    Maggie O'Farrell s'est librement inspiré du destin tragique de Lucrèce de Médicis (1545-1561), mariée à 13 ans au duc de Ferrare, une dizaine d'années plus âgé, dont l'unique objectif était d'avoir un héritier mâle. Lucrèce est morte à 16 ans, probablement de maladie bien que la rumeur ait circulé que son mari l'avait assassinée car elle ne lui donnait pas d'héritier.
    Elle a pris des libertés avec les dates (elle fait naître Lucrèce en 1544, elle la marie à 15 ans, les prénoms des personnages historiques ont été changés, la fin du roman est porteuse d'optimisme....).
    L'auteure nous restitue, avec réalisme, la vie et les mœurs des familles nobles italiennes pendant la Renaissance avec ces immenses châteaux glaciaux, les hordes de serviteurs, les mariages de convenance pour renforcer la puissance familiale, l'éducation des garçons et la préparation des filles à leur rôle exclusif d'épouse et de mère.
    Le personnage de Lucrèce est l'archétype de la jeune fille qui n'a jamais eu le choix: liberté brisée, spontanéité bridée, mariage forcé. Son corps est en cage dans des vêtements trop lourds, ses mouvements sont limités à quelques pièces, toujours accompagnée de gardes, de femmes de compagnie. Son seul espace de liberté réside dans la peinture de miniatures de très grande qualité. Son destin est à rapprocher métaphoriquement de la tigresse que son père a fait venir pour sa ménagerie, dont la noblesse, la beauté se retrouvent enfermées dans une cage dans les sous-sols d'un château. Les animaux sont d'ailleurs très présents dans ce roman comme le symbole de la vie libre, sans entrave, d'une part animale en Lucrèce : oiseaux, fouine, sangliers, marcassins....
    L'écriture de l'auteure est belle, évocatrice, parfois poétique mais ce roman aurait mérité d'être plus ramassé et les descriptions moins longues.

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    Couverture du livre « Le portrait de mariage » de Maggie O'Farrell aux éditions Belfond

    Mes écrits d'un jour sur Le portrait de mariage de Maggie O'Farrell

    En plein cœur de la Renaissance italienne, le roman de Maggie O’Farrell s’étale de l’enfance de Lucrèce à l’après mariage. Un contenu très dense, au rythme lent auquel il a fallu que je m’accroche pour ne pas frôler la rupture. Le travail de l’autrice quant aux détails historiques est...
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    En plein cœur de la Renaissance italienne, le roman de Maggie O’Farrell s’étale de l’enfance de Lucrèce à l’après mariage. Un contenu très dense, au rythme lent auquel il a fallu que je m’accroche pour ne pas frôler la rupture. Le travail de l’autrice quant aux détails historiques est remarquable mais peut-être un peu trop fouillé à mon goût.

    Le personnage de Lucrèce m’a beaucoup touché. Cette jeune femme si discrète, si sensible, qui n’est finalement que le dommage collatéral entre deux gros bonnets devient une passionnée d’art, indomptable, indépendante.

    Le roman historique est un exercice difficile : il faut intéresser le lecteur sans jamais le perdre. C’est donc une lecture en demi-teinte pour moi.

    http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2024/01/24/40183138.html

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