1925.2018..
93 ans, une vie, longue, pour tout un chacun, interminable parfois, « la vieillesse, un naufrage » disait de Gaulle, pour la majorité des nonagénaires qui ont perdu mobilité et/ou agilité intellectuelle. Pas pour Madeleine Chapsal, dont j’ignorais qu’elle était encore de ce monde,...
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1925.2018..
93 ans, une vie, longue, pour tout un chacun, interminable parfois, « la vieillesse, un naufrage » disait de Gaulle, pour la majorité des nonagénaires qui ont perdu mobilité et/ou agilité intellectuelle. Pas pour Madeleine Chapsal, dont j’ignorais qu’elle était encore de ce monde, je dois dire !
Non seulement elle est encore en vie, mais bien en forme. Sa vivacité intellectuelle intacte lui a permis de rédiger ses « souvenirs involontaires », et non pas des mémoires !
Quelle différence, demandez-vous ? Le coté involontaire s’entend par la rédaction de courts chapitres avec en titre, soit un événement soit le nom d’une personne, généralement connue !
Chronologique, de sa naissance à aujourd’hui, les dates importantes sont énumérées ainsi que les conséquences sur sa vie personnelle.
Au fil des pages, nous rencontrons donc des couturiers, des étudiants, des jeunes hommes et jeunes filles de bonne famille, des hommes politiques, une femme politique, des éditeurs, tout un monde vivant et remuant, bouillonnant que ce soit entre les deux guerres ou après la seconde guerre mondiale quand, liberté retrouvée et énergie en abondance ont, ensemble créé un monde nouveau.
Tout un monde..qui vit un peu dans un entre soi, les femmes et les hommes s’échangeant leurs partenaires de façon très libre ; Madeleine mariée très jeune à Jean Jacques Servan Schreiber, accepte, mais avait-elle le choix ? de partager son mari avec Françoise Giroud, puis avec une autre, des autres..tout en citant un nombre incalculable « d’affaires » de son coté !!
Et on dit que notre siècle est léger !!!
J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre car je connais, de nom, tous les personnages et l’opinion de Madeleine Chapsal aide à mieux les cerner, mais bien sûr, il s’agit de SON avis, avec SON ressenti, SES ressentiments, SES regrets ou SES déceptions.
Cependant traverser le siècle, n’en conserver que quelques anecdotes et ne pas en tirer de réflexions personnelles sur la période post guerre, ou sur les changements radicaux de notre société auxquels elle a participé lors de la création de l’’Express par exemple me semble à peine croyable ou bien révélateur de l’auteure qu’elle fut..écrire sur ses aventures, sa vie avant, après, pendant tel ou tel « homme de sa vie », et recommencer après ce qu’elle appelle « ses impasses » qui ont jalonné sa vie.