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Dolores Redondo

Dolores Redondo

Née en 1969 dans le Pays basque espagnol, DOLORES REDONDO est un auteur à la réputation bien installée. Au-delà du genre du polar classique qu'elle maîtrise à merveille, ses textes possèdent une touche de mystère, une empreinte mythologique qui en font des œuvres proprement littéraires et origina...

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Née en 1969 dans le Pays basque espagnol, DOLORES REDONDO est un auteur à la réputation bien installée. Au-delà du genre du polar classique qu'elle maîtrise à merveille, ses textes possèdent une touche de mystère, une empreinte mythologique qui en font des œuvres proprement littéraires et originales.

Articles en lien avec Dolores Redondo (2)

Avis sur cet auteur (63)

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    Couverture du livre « La face nord du coeur » de Dolores Redondo aux éditions Gallimard

    Blandine sur La face nord du coeur de Dolores Redondo

    Sur fond d'ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans nous voilà sur la piste d'un tueur. Amaia Salazar intègre le FBI pour une traque particulièrement compliquée.
    Dolores Redondo nous entraine au coeur de l'enquête mais aussi au coeur d'une ville ravagée, détruite, anéantie après le passage de...
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    Sur fond d'ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans nous voilà sur la piste d'un tueur. Amaia Salazar intègre le FBI pour une traque particulièrement compliquée.
    Dolores Redondo nous entraine au coeur de l'enquête mais aussi au coeur d'une ville ravagée, détruite, anéantie après le passage de l'ouragan. Elle nous plonge également dans les bayous et les croyances mystiques qui les entourent.
    L'enquetrice Salazar devra également gérer son histoire personnelle. L'auteur nous fait également voyager dans une Espagne elle aussi pleine de croyances.
    Au delà de l'enquête policière, bien menée, j'ai apprécié le côté "historique" lié à la catastrophe; L'auteur nous emmène dans la ville et nous fait vivre les difficultés de la gestion de crise.
    Bref, un livre passionnant

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    Couverture du livre « Tout cela, je te le donnerai » de Dolores Redondo aux éditions Fleuve Editions

    Sandrine Fernandez sur Tout cela, je te le donnerai de Dolores Redondo

    Des coups frappés à la porte, insistants, énergiques, impérieux.
    Ecrivain à succès, Manuel Ortigosa voudrait les ignorer. Il est occupé à terminer son dernier roman, il est inspiré, en verve.
    Mais les coups ne cesseront pas et il se décide à ouvrir la porte sur le gouffre vertigineux dans...
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    Des coups frappés à la porte, insistants, énergiques, impérieux.
    Ecrivain à succès, Manuel Ortigosa voudrait les ignorer. Il est occupé à terminer son dernier roman, il est inspiré, en verve.
    Mais les coups ne cesseront pas et il se décide à ouvrir la porte sur le gouffre vertigineux dans lequel il va tomber. La Guardia Civil lui annonce que son mari est mort dans un accident de voiture quelque part dans un coin perdu de Galice. Au choc succède le soulagement. Alvaro est à Barcelone pour affaires, cela ne peut être qu’une grossière erreur. Et pourtant…Ce n’est là que le début de l’enfer pour Manuel qui s’aperçoit qu’il ne connaissait pas l’homme qu’il avait épousé. Alvaro était un Grand d’Espagne, un marquis chef d’une famille riche et puissante de Galice. Alvaro lui avait caché tout un pan de son existence…Pourquoi ? Parce qu’il avait honte de lui ? De son homosexualité ? Sur place, l’écrivain découvre qu’il hérite de tous les biens de son époux, au grand dam de son frère et de sa mère. Et il n’est pas au bout de ses surprises. En effet, Nogueira, un garde civil fraîchement retraité, lui annonce qu’il soupçonne un meurtre derrière la mort d’Alvaro. Entre chagrin, incompréhension et colère, Manuel entame une enquête. Qui était vraiment son mari et pourquoi a-t-on voulu le tuer ?

    Conteuse espagnole hors pair, Dolores Redondo nous emmène ici au fin fond de la Galice, dans un coin d’Espagne où la famille Muñiz de Dávila règne en maître depuis des siècles.
    Bien sûr, les temps ont changé mais les mentalités restent figées dans un passé et l’on reste toujours très respectueux d’une famille qui fait vivre la région.
    Manuel découvre l’étendue des biens que possédaient son défunt mari et se heurte à l’hostilité de sa belle-famille. En particulier, la Marquise, la mère d’Alvaro. Une femme dure qui place la réputation des Muñiz de Dávila au-dessus de tout, et a fortiori des sentiments.
    Si l’écrivain pensait refuser son héritage et regagner rapidement Madrid, il change d’avis à cause d’un policier à la retraite qui attire son attention sur des incohérences concernant l’accident d’Alvaro. Débute alors une enquête qui va plonger les deux hommes dans les plus sombres secrets de la riche famille. Manuel va douter de son mari, de sa sincérité, de son honnêteté. Mais il va aussi se rapprocher de sa belle-sœur et de son neveu et, contre toute attente, se lier d’amitié avec Nogueira, l’irascible et homophobe garde civil qui va entrouvrir sa carapace et se confier.
    Au- delà de l’enquête, efficace et pleine de rebondissements, Tout cela je te le donnerai est aussi un roman sur la perte, le deuil, la famille et brasse de nombreux sujets tels que la pédophilie, la drogue, le viol, la puissance des riches, etc.
    Et, en prime, l’autrice nous régale de magnifiques descriptions de cette région méconnue d’Espagne.
    Un roman foisonnant et immersif. Le temps de la lecture on a réellement l’impression de vivre aux côtés d’Alvaro et de Nogueira, de partager leurs repas, leurs moments de complicité, leurs coups de blues.
    Un coup de cœur.

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    Couverture du livre « La face nord du coeur » de Dolores Redondo aux éditions Gallimard

    Dany La sur La face nord du coeur de Dolores Redondo

    Plus de six cents pages, il faut s’accrocher pour ne pas perdre le fil: le récit mêle le présent aux États Unis au passé avec l’enfance de Amaïa Salazar en Espagne.

    Le roman est très riche et parfaitement bien documenté sur la Nouvelle Orléans, le vaudou des bayous qui se mêle à la...
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    Plus de six cents pages, il faut s’accrocher pour ne pas perdre le fil: le récit mêle le présent aux États Unis au passé avec l’enfance de Amaïa Salazar en Espagne.

    Le roman est très riche et parfaitement bien documenté sur la Nouvelle Orléans, le vaudou des bayous qui se mêle à la sorcellerie du pays basque espagnol.
    J’ai particulièrement été émue par l’évocation de Katrina et des dégâts tant humains que matériels qu’elle a provoqués. L’autrice dépasse le style polar pour nous faire partager dans un style littéraire puissant la détresse des habitants, leur colère, l’indifférence des gouvernants et l’incroyable cataclysme que cela a été.

    L’intrigue policière est bien menée : Sur la recherche d’un sociopathe, tueur de familles se greffe une seconde enquête de disparitions de jeunes filles. Les rebondissements, l’ambiance vaudoue rendent particulièrement mystérieuse et effrayante les deux enquêtes.

    Le roman se lit bien mais moi qui avais « adoré » la trilogie de Baztan, j’ai ressenti un sentiment de lassitude vis à vis du personnage Amaia Salazar, SUPER enquêtrice , qui comprend tout , qui sait tout avant tout le monde même si l’évocation des traumatismes de son enfance la rend attachante dans sa fragilité.

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    Couverture du livre « Tout cela je te le donnerai » de Dolores Redondo aux éditions Pocket

    Christelle Point sur Tout cela je te le donnerai de Dolores Redondo

    Alors qu’il met la touche finale à son dernier roman, Manuel apprend la mort de son mari dans un accident de voiture. Au-delà du choc terrible, c’est l’endroit où Alvaro est mort qui le plonge dans un abîme de perplexité et même de colère. Alors qu’il était censé être en voyage d’affaire à...
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    Alors qu’il met la touche finale à son dernier roman, Manuel apprend la mort de son mari dans un accident de voiture. Au-delà du choc terrible, c’est l’endroit où Alvaro est mort qui le plonge dans un abîme de perplexité et même de colère. Alors qu’il était censé être en voyage d’affaire à Barcelone, Alvaro est mort dans une ligne droite, sur une toute petite route de Galice. Qui était cet homme qu’il croyait connaitre par cœur mis qui lui cachait visiblement beaucoup de choses, et que faisait-il dans cette région qui méritait tant de secret. Pour Manuel, c’est le début de beaucoup de questions douloureuses, et il n’est pas certain d’aimer toutes les réponses.
    Dolores Redondo quitte (provisoirement ?) son héroïne Amaia Salazar et la Navarre pétries de superstitions pour explorer un tout autre monde. Elle met en scène Manuel Ortigosa, écrivain madrilène à succès, confronté au deuil, aux secrets de famille mais aussi aux turpitudes de l’histoire de l’Espagne. Son mari avait coupé les ponts avec sa famille aristocratique galicienne et c’est au cœur de la grande demeure familiale que se noue toute l’intrigue de « Tout cela je le te le donnerai ». Ce roman, c’est d’abord le portrait d’une famille aristocratique, certes désargentée, mais toujours hyper influente au cœur de la région la plus pauvre d’Espagne. Cette famille, dont la noblesse semble remonter très loin, possède encore les terres, le pouvoir social sur la population pauvre, son influence sur l’Eglise, son aura sur l’administration locale. Alvaro, fils ainé de cette famille, n’avait pas totalement tiré un trait sur elle contrairement à ce qu’il avait raconté à Manuel. Pétries de drames, de secrets honteux et de compromissions, la famille Muniz de Avila se comporte comme une noblesse d’ancien régime, qui n’a jamais de compte à rendre et se sent au dessus de la mêlée. Cela déconcerte la moderne Manuel et dégoute le policier local qui l’aide à y voir clair. Ce policier, Noriega, est un personnage au départ fort antipathique mais plus on avance dans le roman, plus sa personnalité d’adoucit et se complexifie en même temps, si bien qu’au bout d’un moment, on ne sait plus ce qu’on doit penser de lui. C’est sans doute le personnage le plus intéressant du roman, et le plus écrit. L’intrigue est assez complexe et, je trouve, tire un tout petit peu en longueur car très vite, bien s’autres mystères autres que la mort d’Alvaro sont à élucider. Comme personne ne semble dire le quart de que qu’il sait, l’enquête est un peu laborieuse. Cet étirement du temps est sans doute nécessaire pour ancrer Manuel dans cette région, le faire tomber amoureux de la Galice et sans doute, commencer à trouver la paix dans une vie qui doit continuer sans Alvaro. Le roman met en confrontation directe deux Espagne, l’Espagne moderne du mariage gay et l’Espagne ancestrale inféodée à l’Eglise, une confrontation qui se fait difficilement et qui fait ressortir le meilleur mais aussi le pire. Le nœud de l’intrigue, on le voit venir d’un peu loin, il n’est ni original ni très surprenant, mais il a l’avantage d’être hyper et douloureusement crédible. La fin est terrible, un vrai petit carnage, pleine de cynisme et de violence. Le mystère final (le coupable) était un secret bien gardé, difficile à deviner. Le roman se termine malgré tout sur une note d’espoir, comme si une fois l’abcès crevé tout le monde se sent bien mieux. Dolores Redondo, qui m’avait emballé avec sa trilogie du Baztan et son « A la droite du cœur », fait ici un ton en dessous, peut-être la faute à une intrigue trop étirée. Néanmoins, sa peinture d’une Espagne archaïque qui subsiste au XXIème siècle ne manque pas d’une certaine acuité.

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