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Albert Camus

Albert Camus
1913-1960 - Le père d'Albert Camus travaillait dans un domaine viticole, près de Mondovi, pour un négociant de vins d'Alger. C'est dans ce département de Constantine que l'écrivain voit le jour en novembre 1913. Un an plus tard, Lucien Camus meurt à la bataille de la Marne et la famille s'install... Voir plus
1913-1960 - Le père d'Albert Camus travaillait dans un domaine viticole, près de Mondovi, pour un négociant de vins d'Alger. C'est dans ce département de Constantine que l'écrivain voit le jour en novembre 1913. Un an plus tard, Lucien Camus meurt à la bataille de la Marne et la famille s'installe à Alger. Albert y fait ses études, encouragé par ses professeurs dont Jean Grenier. Il commence à écrire très jeune et ses premiers textes paraissent dans la revue Sud (1932). Après le bac, il obtient un diplôme d'études supérieures en Lettres, section philosophie, mais la tuberculose l'empêche de passer l'agrégation. En 1935, il commence à écrire L'Envers et l'Endroit qui sera publié deux ans plus tard. A Alger, il fonde le Théâtre du Travail qu'il remplace en 1937 par le Théâtre de l'Equipe: entretemps, il a quitté le parti communiste auquel il adhérait. Il entre au journal du Front Populaire, créé par Pascal Pia: son enquête "Misère de la Kabylie" aura une action retentissante. En 1940, le Gouvernement Général de l'Algérie interdit le journal et s'arrange pour que Camus ne trouve plus de travail. Il s'installe à Paris et travaille comme secrétaire de rédaction à Paris-Soir. En 1943, il est lecteur chez Gallimard et prend la direction de Combat quand P. Pia est appelé à d'autres fonctions dans la Résistance. La rupture avec Sartre a lieu en 1952, après la publication dans Les Temps Modernes de l'article de Jeanson qui reproche à la révolte de Camus d'être "délibérément statique". En 1956, à Alger, il lance son "Appel pour la trêve civile", alors que dehors, on hurle des menaces de mort. Il obtient le prix Nobel de littérature en 1957.Le 4 janvier 1960, au Petit-Villeblevin, Camus trouve la mort en voiture. Il est enterré à Lourmarin où il avait acheté une maison.

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Avis sur cet auteur (176)

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    Couverture du livre « Caligula » de Albert Camus aux éditions Folio

    Christine GAZO sur Caligula de Albert Camus

    . Confrontation à l'Absurde et à la problématique du sens (de la vie, du langage..) sous une forme théâtrale.

    . Confrontation à l'Absurde et à la problématique du sens (de la vie, du langage..) sous une forme théâtrale.

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    Couverture du livre « Le mythe de Sisyphe » de Albert Camus aux éditions Gallimard

    PLK sur Le mythe de Sisyphe de Albert Camus

    Le Mythe de Sisyphe est la première parution philosophique de l’auteur. Il met en avant deux problématiques qui lui sont chères, auxquelles les Hommes sont confrontés au quotidien : l’éternel recommencement et l’absurdité.

    Sisyphe ayant offensé les dieux – surtout déjoué Thanatos -, fut...
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    Le Mythe de Sisyphe est la première parution philosophique de l’auteur. Il met en avant deux problématiques qui lui sont chères, auxquelles les Hommes sont confrontés au quotidien : l’éternel recommencement et l’absurdité.

    Sisyphe ayant offensé les dieux – surtout déjoué Thanatos -, fut condamné par les Juges de l’enfer à faire rouler un immense rocher au sommet d’une colline, qui roulait jusqu’en bas lorsqu’il était près d’en atteindre le faîte. Et Sisyphe recommençait à nouveau, tel qu’Homère le raconte dans l’Odyssée.

    Pour Camus, Sisyphe est condamné pour avoir défié les dieux. Ceux-ci pensaient le punir en lui faisant connaitre une frustration permanente car il espérait bien que cette pierre reste au sommet de la montagne ! Mais, Sisyphe ne le vit pas ainsi : il est heureux car il accomplit sa vie d’homme et continue à vivre ainsi. La vie même sans signification absolue, vaut la peine d’être vécue.

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    Couverture du livre « L'étranger » de Albert Camus aux éditions Folio

    Thierry Cabot sur L'étranger de Albert Camus

    Meursault perd sa mère et n'en semble guère affecté. Puis dans des circonstances particulières, il tue un homme sur la plage sans bien mesurer les conséquences de son acte. Un procès s'ensuit dont il paraît à peine se soucier. Il est condamné à mort.
    D'une écriture presque blanche, débarrassée...
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    Meursault perd sa mère et n'en semble guère affecté. Puis dans des circonstances particulières, il tue un homme sur la plage sans bien mesurer les conséquences de son acte. Un procès s'ensuit dont il paraît à peine se soucier. Il est condamné à mort.
    D'une écriture presque blanche, débarrassée de toute fioriture, Camus brosse le portrait d'un individu "étranger" au monde, plus amoral qu'immoral, d'un être lisse, falot et que les événements, quels qu'ils soient, n'atteignent que fort peu.
    C'est à peine du reste s'il appartient à la société qui l'entoure avec ses codes et ses valeurs. Meursault est à la fois dans la vie et hors de la vie. Marie, sa petite amie, lui inspire certains élans mais c'est d'un regard distancié qu'il perçoit les choses de l'amour. Le héros de "L'étranger" n'adhère à rien de tangible et de profond et si de temps à autre des liens le rattachent à ses congénères, ceux-là n'ont souvent qu'une réalité superficielle, anecdotique. En personnage trouble et insaisissable, il glisse à la surface de l'univers sans y laisser de véritable empreinte, il fait songer à quelque bout de chair égaré dans une quotidienneté improbable, il n'est qu'insignifiance, écume, doute, vacuité, bref il existe sans être.
    Ce roman paru en 1942 n'a pas pris une seule ride. Trois mots peuvent le caractériser : sobriété, rigueur, classicisme. Albert Camus nous offre ici un ouvrage épuré, formidablement construit, dépourvu de tout effet inutile. Aucune volonté démonstrative ne guide celui dont nul n'ignore qu'il était au moins autant philosophe qu'écrivain. Et en vérité c'est pourtant bien à une philosophie de l'absurde que nous renvoient ces pages animées d'une vraie force romanesque et où Camus a peut-être mis le meilleur de lui-même à seulement vingt-sept ans (le livre avait été achevé en 1940).
    Mort prématurément, ce dernier nous a quittés en 1960. Deux années environ après avoir obtenu le prix Nobel de littérature.
    Cette disparition déjà lointaine imputable à un accident de voiture - au dernier moment, Camus avait renoncé à se déplacer en train ; l'absurde, encore lui ! - ne doit pas nous faire oublier que celui-ci aurait cent ans aujourd'hui*. Après tout, des dizaines de milliers de nos contemporains ont pu atteindre un tel âge.
    Merveilleux Camus ! Dans son oeuvre d'une universalité grandissante, "L'étranger" occupera toujours à mes yeux une place majeure : la première.

    * article écrit en 2013
    https://www.accents-poetiques-editions.com/produit/la-blessure-des-mots/

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    Couverture du livre « Correspondance ; 1944-1959 » de Albert Camus et Maria Casares aux éditions Gallimard

    Ophelie GAUDIN sur Correspondance ; 1944-1959 de Albert Camus - Maria Casares

    Ces correspondances sont les échanges épistolaires aussi bien de l'un que de l'autre, ce qui nous permet de les entendre en résonance.

    La belle Maria Casares est une femme magnifique, absolue, qui parle peu de ses chagrins à cet homme qui vit plusieurs vies à la fois : décès de ses parents, ...
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    Ces correspondances sont les échanges épistolaires aussi bien de l'un que de l'autre, ce qui nous permet de les entendre en résonance.

    La belle Maria Casares est une femme magnifique, absolue, qui parle peu de ses chagrins à cet homme qui vit plusieurs vies à la fois : décès de ses parents, parfois l'absence de propositions de travail, des fois la surcharge de travail, des réalisateurs qui ne veulent que la coucher, son manque d'une vie plus complète en termes de temps avec Camus, son obstination à répondre aux injonctions de ce dernier....

    Camus se livre parfois, botte en touche à d'autres, parle essentiellement de lui. Mais tous les deux se répondent dans un attachement inscrit dans le temps. On sent l'essoufflement amoureux de Camus et Casares qui lutte.

    Jusqu'à cette fin brutale où il lui promet de venir mais il meurt dans un accident de voiture. Cela s'arrête d'un coup, comme si un second volume allait paraître.