On les a tous lus , et on s’en souvient. Ou alors on ne les a pas lus, ces livres fondateurs de l’inconscient collectif des trentenaires et quarantenaires, mais ça nous dit quelque chose quand même.
On les a tous lus , et on s’en souvient. Ou alors on ne les a pas lus, ces livres fondateurs de l’inconscient collectif des trentenaires et quarantenaires, mais ça nous dit quelque chose quand même.
Ouragans, tsunamis, inondations, éruptions : les éléments déchaînés inspirent les auteurs français. Sans remonter jusqu’aux grands classiques (« L’Inondation », nouvelle de Zola ou « La Peste » de Camus), chaque rentrée littéraire, ou presque, livre « son roman de catastrophe ».
L’aveu est difficile : comment un écrivain peut-il avouer n’avoir pas aimé lire ? Agnès Desarthe décide de dévoiler son secret d’enfance, dans une longue promenade à travers la lecture quand elle nous permet de savoir mieux qui l’on est. Ceux que les mystères de l’écriture et l’univers des écrivains fascinent ont trouvé leur Graal.
Quand tant de plumes habiles s’abîment parfois dans les affres de l’autofiction, Salim Bachi aime plutôt se glisser dans la peau de ses personnages, ou plutôt des personnalités, réelles ou fictives, qu’il met en scène dans ses ouvrages. Déjà, dans « Le Chien d’Ulysse », paru en 2001 et qui lui valut le Goncourt du premier roman, l’écrivain né à Alger en 1971 imaginait l’odyssée impossible d’un Ulysse oranais dans une Algérie fantasmée...
. Confrontation à l'Absurde et à la problématique du sens (de la vie, du langage..) sous une forme théâtrale.
Le Mythe de Sisyphe est la première parution philosophique de l’auteur. Il met en avant deux problématiques qui lui sont chères, auxquelles les Hommes sont confrontés au quotidien : l’éternel recommencement et l’absurdité.
Sisyphe ayant offensé les dieux – surtout déjoué Thanatos -, fut condamné par les Juges de l’enfer à faire rouler un immense rocher au sommet d’une colline, qui roulait jusqu’en bas lorsqu’il était près d’en atteindre le faîte. Et Sisyphe recommençait à nouveau, tel qu’Homère le raconte dans l’Odyssée.
Pour Camus, Sisyphe est condamné pour avoir défié les dieux. Ceux-ci pensaient le punir en lui faisant connaitre une frustration permanente car il espérait bien que cette pierre reste au sommet de la montagne ! Mais, Sisyphe ne le vit pas ainsi : il est heureux car il accomplit sa vie d’homme et continue à vivre ainsi. La vie même sans signification absolue, vaut la peine d’être vécue.
Meursault perd sa mère et n'en semble guère affecté. Puis dans des circonstances particulières, il tue un homme sur la plage sans bien mesurer les conséquences de son acte. Un procès s'ensuit dont il paraît à peine se soucier. Il est condamné à mort.
D'une écriture presque blanche, débarrassée de toute fioriture, Camus brosse le portrait d'un individu "étranger" au monde, plus amoral qu'immoral, d'un être lisse, falot et que les événements, quels qu'ils soient, n'atteignent que fort peu.
C'est à peine du reste s'il appartient à la société qui l'entoure avec ses codes et ses valeurs. Meursault est à la fois dans la vie et hors de la vie. Marie, sa petite amie, lui inspire certains élans mais c'est d'un regard distancié qu'il perçoit les choses de l'amour. Le héros de "L'étranger" n'adhère à rien de tangible et de profond et si de temps à autre des liens le rattachent à ses congénères, ceux-là n'ont souvent qu'une réalité superficielle, anecdotique. En personnage trouble et insaisissable, il glisse à la surface de l'univers sans y laisser de véritable empreinte, il fait songer à quelque bout de chair égaré dans une quotidienneté improbable, il n'est qu'insignifiance, écume, doute, vacuité, bref il existe sans être.
Ce roman paru en 1942 n'a pas pris une seule ride. Trois mots peuvent le caractériser : sobriété, rigueur, classicisme. Albert Camus nous offre ici un ouvrage épuré, formidablement construit, dépourvu de tout effet inutile. Aucune volonté démonstrative ne guide celui dont nul n'ignore qu'il était au moins autant philosophe qu'écrivain. Et en vérité c'est pourtant bien à une philosophie de l'absurde que nous renvoient ces pages animées d'une vraie force romanesque et où Camus a peut-être mis le meilleur de lui-même à seulement vingt-sept ans (le livre avait été achevé en 1940).
Mort prématurément, ce dernier nous a quittés en 1960. Deux années environ après avoir obtenu le prix Nobel de littérature.
Cette disparition déjà lointaine imputable à un accident de voiture - au dernier moment, Camus avait renoncé à se déplacer en train ; l'absurde, encore lui ! - ne doit pas nous faire oublier que celui-ci aurait cent ans aujourd'hui*. Après tout, des dizaines de milliers de nos contemporains ont pu atteindre un tel âge.
Merveilleux Camus ! Dans son oeuvre d'une universalité grandissante, "L'étranger" occupera toujours à mes yeux une place majeure : la première.
* article écrit en 2013
https://www.accents-poetiques-editions.com/produit/la-blessure-des-mots/
Ces correspondances sont les échanges épistolaires aussi bien de l'un que de l'autre, ce qui nous permet de les entendre en résonance.
La belle Maria Casares est une femme magnifique, absolue, qui parle peu de ses chagrins à cet homme qui vit plusieurs vies à la fois : décès de ses parents, parfois l'absence de propositions de travail, des fois la surcharge de travail, des réalisateurs qui ne veulent que la coucher, son manque d'une vie plus complète en termes de temps avec Camus, son obstination à répondre aux injonctions de ce dernier....
Camus se livre parfois, botte en touche à d'autres, parle essentiellement de lui. Mais tous les deux se répondent dans un attachement inscrit dans le temps. On sent l'essoufflement amoureux de Camus et Casares qui lutte.
Jusqu'à cette fin brutale où il lui promet de venir mais il meurt dans un accident de voiture. Cela s'arrête d'un coup, comme si un second volume allait paraître.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Alexandre rend hommage à ce frère, qui l’a terrifié durant toute son enfance. « (…) Je trouvais ça incroyable qu’une chose aussi belle, sauvage et incontrôlable puisse sortir de sa tête"
Les conseils de lecture fleurissent !
Mathieu Persan fait d’un journal de deuil une véritable épopée du bonheur
Du suspense, des enquêtes et des mystères pour les enfants et les ados !