Leah Westbrook a disparu un après-midi de septembre, dans une petite ville de l'Oklahoma. Elle avait quatorze ans. Son corps n'a jamais été retrouvé. Depuis, sa soeur, Beck, a quitté la ville pour s'installer à Los Angeles. Elle vit par procuration le rêve de Leah, en tentant une carrière de comédienne. Sans aucun entrain. Contrairement à sa soeur, dont la peau était parfaitement unie, le visage de Beck est couvert de taches de rousseur. Des taches qu'elle abhorre et qui lui rappellent l'extrême violence de son père. Bientôt, des corps atrocement mutilés sont retrouvés dans le quartier d'Hollywood où elle a vécu. L'oeuvre d'un tueur en série que la police peine à attraper. Peut-être cet homme aux yeux terribles, qui suit Beck partout...
Avec ce roman cru et fiévreux, Morgane Montoriol s'impose comme une voix singulière.
"Taches rousses", c'est le genre de roman qui ne plaît pas à tous. Et une fois commencé, on comprends pourquoi. Morgane Montoriol a son style, un style qui claque et qui ne fait pas dans la dentelle. Ce roman, on l'aime ou on le déteste. Mais si vous cherchez une oeuvre qui vous sort des sentiers battus et vous montre une autre facette du roman noir, alors je ne peux que vous conseiller celui là.
Un premier roman très réussi avec tous les ingrédients du parfait thriller : une disparition ancienne non élucidée, un tueur en série, un suspect potentiel, de fausses pistes auxquelles on croit assez facilement.
Nous somme de nos jours à los Angeles où une série de meurtres particulièrement atroces de jeunes femmes ont lieu.
Puis, par le biais des personnages principaux dont Beck, jeune comédienne, nous plongeons dans le passé avec la disparition non élucidée de sa sœur Leah.
Ce thriller commence lentement avec la présentation et l’installation des personnages principaux. Ces personnages se racontent et nous apprenons au fil des chapitres ce qu’il est nécessaire de savoir, sans plus, les informations sont bien dosées afin d’entretenir le doute ou de fausses hypothèses.
Plus on avance dans le récit, plus de rythme s’accélère, plus notre curiosité augmente. Dans ce rythme endiablé, nos certitudes s’effondrent jusqu’au final. C’est vraiment addictif.
L’écriture est fluide, tout est subtilement révélé sans être jamais exposé afin de nous laisser comprendre ou « croire » comprendre.
On entre dans le mécanisme de pensée des protagonistes mais nous n’avons pas toutes les cartes en mains pour émettre les bonnes hypothèses. L’auteur ne nous dévoile jamais complètement son jeu, le suspense est garanti , la fin jamais envisagée.
Un roman noir avec des personnages très glauques c’est vrai ! L’autrice m’a pourtant dupée du début à la fin tout en m’ayant données les "clefs" ! Une fin inattendue comme je les aime !!
Beck a fuit sa ville natale de Muskogee pour réaliser son rêve et devenir comédienne en Californie. Aujourd'hui, elle vit sans passion avec un homme bien plus âgé qui pourra lui ouvrir les portes des studios. Mais ce rêve n'était-il pas celui de sa grande sœur ? Car des années auparavant Leah Westbrook, à peine quatorze ans, a disparu. Depuis, aucune enquête n'a réussi à déterminer ce qu'il s'est passé, et la blessure reste profonde pour Beck et son père. Elle se souvient de son enfance, ses parents, sa sœur au teint si parfait, sans ces taches de rousseur qu'elle tente désespérément de cacher sous des couches de fond de teint.
Pendant ce temps là, la ville est frappée par de dramatiques meurtres de jeunes femmes. Abordée par Wes, un homme aussi étrange qu’envoûtant, elle découvre son talent morbide d'artiste peintre lors d'une exposition d'art. Fascinée autant qu’inquiète devant ses toiles, elle craint que ce dernier soit le tueur en série qui fait trembler la ville. Wes et Beck jouent au jeu du chat et de la souris, chacun est hanté par ses démons et la disparition de Leah semble être leur point commun.
Qui est la proie, qui est le prédateur ? Leur jeu sanglant et morbide entraîne le lecteur dans des profondeur d'incertitudes et de questionnements. Leur passé, leurs démons, leurs secrets sont peu à peu révélés. Et le lecteur se demande au fil des pages qui est qui et qui veut quoi. Des personnages noirs et sombres à souhait dont on a beaucoup de mal à discerner le but, et que l'on sent hantés par un passé inavouable.
Un premier roman noir adroitement mené, mais parfois avec un peu trop de détails ou longueurs qui à mon avis cassent le rythme. De fait, il m'a manqué de tempo pour m'embarquer vraiment. Même si je reconnais la force d'une intrigue qui nous mène par le bout du nez.
Ma chronique complète est sur le blog #DomiCLire https://domiclire.wordpress.com/2021/03/16/taches-rousses-morgane-montoriol/
Je continue ma série "polar" avec ce roman qui figure dans la sélection de février 2021 du prix des lecteurs du livre de poche dans la catégorie polar.
Tout au long de ce roman, le lecteur suit deux personnages. Il y a tout d'abord Beck, marquée par la disparition de sa sœur à 14 ans et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Elle tente de vivre la vie que sa jeune sœur disparue aurait aimé vivre, actrice à Los Angeles, en couple avec un riche agent d'acteurs mais le lecteur découvre rapidement que tout cela n'est que faux-semblant. Puis, le lecteur fait la connaissance de Wes, un homme étrange qui semble cacher bien des choses et qui fait office de coupable idéal dès le début du roman. Bien sur, un bon roman policier s'ouvre fréquemment sur un cadavre, ici c'est un serial killer qui est à l’œuvre et qui sème des corps de femmes atrocement mutilés.
Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment en lisant ce roman. Je suis plutôt bien entré dans l'histoire, l'utilisation de la première personne pour le récit renforce cette immersion. Le récit tient la route et réserve son lot de surprises. L'ambiance est sombre, les personnages bien dérangés et le style de l'écrivaine est approprié.
Pour autant, ce n'est pas parfait. Ce roman est très descriptif, ce qui en soit ne me dérange pas puisque cela permet d'instaurer une certaine profondeur. J'aime en général quand le récit prend son temps surtout qu'ici on ne s'ennuie pas puisque le suspens est bien entretenu. Le petit soucis, c'est qu'on va un peu trop loin dans la partie descriptive et le fait de tirer en longueur le récit pour que le lecteur s'installe dans ses certitudes, pourquoi pas, mais on finit par tomber ici dans le travers de la répétition. J'ai eu la désagréable impression de tourner en rond à plusieurs moments. Heureusement, à chaque fois, l'écrivaine arrive à rebondir avec un évènement qui relance un peu le récit.
C'est dommage car tous les ingrédients sont là pour un bon polar. Après, je relativise tout de suite, d'autant plus que c'est un premier roman, peut-être que l'écrivaine a voulu en faire un peu trop. L'ensemble aurait donc gagné a être un peu plus dynamique, percutant. Comme la base est bonne, il ne manquait pas grand chose, quelques coupes dans les passages de description avec notamment la suppression des répétitions et l'ensemble aurait sûrement été bien plus digeste.
A noter également l'angle plutôt original. On n'est pas dans un roman "policier" à proprement parler, on ne suit pas le personnage classique de l'enquêteur. C'est un bon point d'avoir un angle un peu différent et on peut donc classer ce roman dans le genre du "thriller" mais pas dans la catégorie "policier" (même si la police fait quand son apparition par moment).
Dans l'ensemble, j'ai quand même apprécié cette lecture malgré ses imperfections. Il y a un réel potentiel chez cette écrivaine. Les ingrédients d'un bon thriller sont bien présents, dommage pour les parties descriptives qui sont bien trop souvent redondantes et qui viennent casser la dynamique du récit. Un roman correct mais peut mieux faire.
Un des meilleurs polars que j'ai lu en 2020 ! Remarquable. Intrique menée d'une main de maître de bout en bout ! CM
J’ai eu du mal à rentrer dedans, j’ai poursuivi, j’aurais mieux fait d’arrêter tellement la fin était évidente ! Le style cru ne m’a pas séduite non plus.
Morgane Montoriol, auteure que je découvre grâce à Babelio (Masse critique) et aux éditions Albin Michel (épreuves non corrigées), déborde d'imagination. Son premier roman, Taches rousses, me fait penser à ces films que l'on qualifie avec l'expression « de genre » parce qu'ils osent aller très loin dans des domaines morbides et glauques, ce que je n'apprécie pas vraiment.
Beck a 24 ans et vit à Los Angeles aux crochets d'un riche agent d'acteurs de 63 ans. Elle est hantée par la disparition de sa soeur, Leah, alors qu'elles vivaient encore dans l'Oklahoma à Muskogee. Leurs parents, un père alcoolique violent, trop violent, et une mère passive complètent cette famille vivant dans une atmosphère très malsaine.
À Los Angeles, l'été est caniculaire et plusieurs cadavres de jeunes femmes affreusement mutilées sont découverts. Avec Beck, l'autre protagoniste essentiel de l'histoire est Wes, un homme torturé, sous antidépresseurs mais peintre à succès grâce à des tableaux où l'horreur, le sang et la violence éclaboussent le regard. Wes et Beck sont attirés l'un par l'autre mais c'est machiavélique, jamais sain.
L'intrigue est habilement menée car j'ai été plusieurs fois entraîné sur de fausses pistes. En bon thriller, Taches rousses ne révèle la vérité que dans les toutes dernières lignes. Pourtant, je trouve que Morgane Montoriol abuse des descriptions surchargées de détails peu utiles. Pour aider le lecteur à mieux imaginer ? Je ne crois pas car c'est souvent trop, redondant. Son vocabulaire est cru, direct et c'est plutôt bien mais que d'imagination pour décrire le mal, l'horreur !
Habilement, elle mène son récit en miroir, donnant alternativement la parole à Beck, à Wes mais aussi à Leah et même à la mère qui ne nous apprend pas grand-chose.
Morgane Montoriol a vécu aux États-Unis et cela se sent. Elle prouve sa parfaite connaissance du pays et de la vie là-bas. Son roman transpire la violence toujours sous-jacente dans cet immense pays où toutes les horreurs, les atrocités perpétrées par des êtres dits humains semblent possibles.
J'ajoute un mot à propos du titre, Taches rousses, car c'est Beck qui déteste ce qu'elle considère comme une infirmité héritée de son père. Elle tente de masquer cela sous des couches de fond de teint jusqu'au jour où… Pour le savoir, il faut lire ce premier roman de Morgane Montoriol.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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Un polar clairement pas pour moi!