Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
Caillouteux, rémouleurs, chasseurs de vipères, maréchal-ferrant, charbonnier, caïffa, tueux de cochon, bouilleur de cru, ramasseurs de sangsues, balaitier... autant de petits métiers quasiment oubliés. En ce temps-là, les fermières fabriquaient leurs produits laitiers et vendaient oeufs et volailles, aussi les fromagers et les volaillers étaient-ils attendus dans toutes leurs tournées de villages. On comptait également sur le maquignon pour acheter le gros bétail et sur le marchand de cochons pour se procurer un ou deux porcelets à engraisser. Un artisan-cordier, également matelassier, tenait encore boutique. Le chiffonnier local parcourait les villages avec sa mule ou sa voiture à chiens, puis, plus tard, à bicyclette, en criant « marchand de peau... peau de lapin... », comme le père Pénard de Ligny-le-Ribault. Le tailleur de pierres fabriquait bacs, croix, entourages de portes et fenêtres, garnitures de cheminées... La carte postale, cette ressource documentaire sans prix, a sauvé la mémoire des vieux métiers de l'oubli du temps qui passe. Sans ces photographies jaunies en effet, rien n'aurait survécu de cet âge d'or de l'atelier, de la boutique, des foires et marchés... Ce sont ces derniers que nous allons évoquer dans ce livre, en souvenir de nos anciens et de tous ces travailleurs qui, dans leur époque, ont fait vivre et avancer notre Sologne.
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