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Portrait anyway

Couverture du livre « Portrait anyway » de Serge Bismuth aux éditions Diaphane
  • Date de parution :
  • Editeur : Diaphane
  • EAN : 9782919077144
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Ce sont toujours des pensées contradictoires que recouvre l'idée de portrait, quelle que soit - anyway - la manière de la décliner, si tant est qu'elle ne vient jamais à l'esprit de quiconque sans faire peu ou prou écho à cette pensée bizarre que Roland Barthes a traduite ainsi dans sa Chambre... Voir plus

Ce sont toujours des pensées contradictoires que recouvre l'idée de portrait, quelle que soit - anyway - la manière de la décliner, si tant est qu'elle ne vient jamais à l'esprit de quiconque sans faire peu ou prou écho à cette pensée bizarre que Roland Barthes a traduite ainsi dans sa Chambre claire : « Il est mort et il va mourir. » Paradoxale et grammaticalement trouble, cette incroyable conjonction ne précise-t-elle pas l'absurde et impossible durée en laquelle s'installe tout portrait, autant que le motif et le voeu que forment plus ou moins secrètement, sinon tous les portraits, les plus réussis ?
Ce sont ceux-ci qui devraient être les plus haïssables comme l'observe ici Paul Ardenne.
Toutefois, hors de cette intolérable idée de portrait réussi, voire de portrait craché, il est tant d'autres occurrences qu'il convient de soutenir encore de la notion de portrait.
Parmi celles-ci, Peeter Linnap souligna le charme des erreurs parfois flagrantes de quelques-unes, ainsi toujours amusantes mais rarement rédhibitoires par rapport à l'hypothétique idée d'orthoscopie supposée définir les limites au sein desquelles peut être reconnue à l'idée de portrait la valeur d'un genre auquel une tradition artistique a conféré une certaine noblesse.
Mais il est d'autres façons de chérir certaines formes de portrait qui, celles-là, semblent indiquer tout à la fois les limites de l'idée de mauvais genre et des usages convenables des effigies. Dans cette perspective, Jay Ruby proposa d'interroger la pratique du portrait post-mortem devenue de plus en plus confidentielle et peut-être désormais inavouable.
C'est aussi vers cette difficile circonscription de la personne - spécialement lorsque passée au crible de ses nouvelles images - que se tourne Margot Burident qui interroge la phénoménologie récente de ses avatars sur des surfaces autrement et plus miroitantes que jamais, faites maintenant de cristaux liquides ou de diodes luminescentes, aujourd'hui à l'enseigne virtuelle de Facebook et consorts.
C'est une bonne part de ces questions qu'abordent les textes ici rassemblés, comme le firent aussi, à titre d'hypothèse et de quelques autres façons, les oeuvres rappelées dans cet ouvrage.

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