Au détour d'une balade avec son chien qui l'entraîne de façon imprévue en forêt, Poppy rencontre Rob, un jeune garçon qui semble passer son temps à observer la nature. À mesure de leurs escapades qui se font de plus en plus nombreuses, celui-ci transmet à Poppy sa délicate sensibilité envers la vie sauvage. Entre le langage des oiseaux, la végétation florissante et les multiples témoignages d'activités animales, l'émerveillement chez la jeune fille est sans cesse renouvelé. A son tour, elle tente d'entraîner sa mère, affectée par le décès récent de sa grand-mère, dans ses échappées enchanteresses pour tenter de lui redonner goût à la vie.
Poppy promène son chien Pepper, casque sur les oreilles, yeux rivés à son smartphone.
Pepper, lui, a vu le chat blanc sur la balustrade. Il a surtout senti cette odeur irrésistible. Celle du renard entre les grilles défoncées du terrain abandonné.
Alors il fonce. Chien de chasse un jour...
Poppy, elle, ne peut que se faire distancer, obligée de se glisser entre les grilles cadenassées, elle tombe dans un sous bois au bord de vieilles ruines.
Silence...
Et pourtant, au milieu de ce silence, elle rencontre Rob, et lui retrouve Pepper.
Elle ouvre ses yeux, ses oreilles, et elle découvre un monde qu'elle avait sous les yeux. Caché par ses douleurs.
Alors elle voudrait montrer à sa mère sa trouvaille, lui présenter son nouvel ami !
Dissiper ses douleurs à elle qui l'empêchent de voir aussi...
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Parfois, on oublie le monde qui nous entoure, la simplicité des belles choses, les merveilles que la nature nous offre, affligés que nous sommes de nos contraintes et de nos peines.
Ici, on réapprend à regarder, à écouter, à attendre, à espérer.
À re-découvrir ceux qu'on aime et qu'on ne voyait plus. À dire les choses qu'on pensait douloureuses et qui nous sauvent.
Ce très joli album n'est pas muet, il parle quand il faut, quand cela ne troublera ni la nature ni la confiance retrouvée.
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Kengo Kurimoto nous partage de jolis moments de contemplation, nous fait entendre les sons doux et rassurants des oiseaux, de la pluie et de l'amitié qui se noue, du sourire d'une mère qui a perdu la sienne et la retrouve dans celui de sa fille.
Une touchante manière d'aborder une façon de sortir du deuil, de ne pas passer à côté de ceux qu'on aime et de profiter de moments de partages simples, mais essentiels.
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Grâce à un dessin délicat et sensible tout en dégradé d'aquarelles grises, on se prend l'envie d'aller s'allonger sur la mousse pour écouter le merle, surprendre la course du cerf ou se laisser bercer par le coassement des grenouilles.
Les yeux, les oreilles et le cœur grands ouverts.
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