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Montaigne et ses trois premiers-nés

Couverture du livre « Montaigne et ses trois premiers-nés » de Elie Faure aux éditions Bartillat
  • Date de parution :
  • Editeur : Bartillat
  • EAN : 9782841006083
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Le critique d'art Élie Faure s'est toujours senti proche de Montaigne et de son scepticisme. Fort d'une longue fréquentation des Essais, il s'est penché sur la figure de leur auteur et de ses descendants les plus directs au siècle suivant : Shakespeare, Cervantès et Pascal, qu'il réunit dans ce... Voir plus

Le critique d'art Élie Faure s'est toujours senti proche de Montaigne et de son scepticisme. Fort d'une longue fréquentation des Essais, il s'est penché sur la figure de leur auteur et de ses descendants les plus directs au siècle suivant : Shakespeare, Cervantès et Pascal, qu'il réunit dans ce recueil sur la permanence de l'esprit européen.
Avec Montaigne, Élie Faure se sent en affinité à cause de leur proximité géographique : ils sont tous les deux originaires du sud-ouest (Montaigne de Bordeaux, Élie Faure de Dordogne). Pour Élie Faure, le scepticisme de Montaigne n'est que l'héroïsme de l'intelligence qui, par delà les impératifs des circonstances et de la mode, prend conscience de la relativité universelle : « Montaigne a toujours raison. En lui toutes les croaynces peuvent prendre racine. Par lui toutes les croyances se peuvent déraciner. Depuis lui tout dogmatisme en naissant est frappé à mort. » Shakespeare et ses personnages révèlent l'être humain à lui-même. Ses pièces traduisent en un langage poétique ce qu'il y a de plus profond en l'homme tout en interrogeant l'univers sur ses mystères.
De Cervantès Élie Faure se sent le plus proche, à cause de sa passion pour l'Espagne. Il le place à côté des plus grands : Zurbaran, Velasquez, Greco, Gongora. Dès que Don Quichotte apparaît, la créature éclipse le créateur. Dès lors que le chevalier à la Triste Figure renonce à sa folie, il perd du même coup sa sagesse...
Quant à Pascal, sans doute Élie Faure admire son génie, mais il ne l'aime pas profondément. Sa foi, son manque de culture biologique (Elie Faure est médecin, adepte de l'évolutionnisme d'un Lamarck) l'éloignent de ce scepticisme initial.
Aux yeux d'Elie Faure, ces quatre auteurs « ont jeté les plus grandes lueurs sur l'unité spirituelle que l'Europe moderne présente », voilà une invitation à la plus haute quête intellectuelle.

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