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Mise à jour

Couverture du livre « Mise à jour » de Julien Capron aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782021369359
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Paris, de nos jours ou presque. Au sortir d'un plateau télé, Léandre Batz, journaliste en mal de sujet, croise le chemin d'une figure de la Comédie-Française, Olivia Muller. L'actrice est effondrée, elle vient de se voir refuser le droit à l'adoption : sa nOte est trop basse. Car il faut savoir... Voir plus

Paris, de nos jours ou presque. Au sortir d'un plateau télé, Léandre Batz, journaliste en mal de sujet, croise le chemin d'une figure de la Comédie-Française, Olivia Muller. L'actrice est effondrée, elle vient de se voir refuser le droit à l'adoption : sa nOte est trop basse. Car il faut savoir qu'une application - aussi simple que cruellement efficace - régit désormais le quotidien de tous les utilisateurs de smartphone, autant dire d'à peu près chaque être vivant sur la planète. Cette appli, c'est eVal. Fini les TripAdvisor, le nombre d'amis Facebook, les étoiles sur Airbnb : eVal centralise tous les avis sur absolument tout. Y compris les êtres humains. Et elle ne fait pas dans la nuance. La nOte est maintenant le premier marqueur social, pour le meilleur et surtout pour le pire. Alors cette histoire d'adoption contrariée, c'est ce qu'attendait Léandre pour partir en croisade. Premier mystère à résoudre : comment la grande Olivia Muller peut-elle avoir une telle nOte ? Léandre va s'apercevoir que, concernant eVal, les explications les plus logiques ne sont pas forcément les meilleures. Et quand on sait que le cerveau milliardaire derrière l'appli que Léandre s'apprête à démolir n'est autre que son petit frère, l'enquête prend vite des allures de tragédie grecque.

Porté par un souffle narratif hors du commun et toujours au plus près de l'humain, Mise à Jour est un thriller jouissif qui aborde les très actuelles questions d'éthique numérique.

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Avis (3)

  • Mise à jour est un roman court, très actuel et surtout critique de notre société marquée par internet et plus particulièrement les réseaux sociaux, les sollicitations incessantes à attribuer une note à tout (ou presque) et l’intrusion du virtuel dans notre vie.



    J’ai été un peu déroutée...
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    Mise à jour est un roman court, très actuel et surtout critique de notre société marquée par internet et plus particulièrement les réseaux sociaux, les sollicitations incessantes à attribuer une note à tout (ou presque) et l’intrusion du virtuel dans notre vie.



    J’ai été un peu déroutée par la mise en forme qui m’a donné la sensation d’avoir affaire à une interview ou à une audience (sans jamais avoir finalement d’éclaircissement à ce sujet). Les personnages prennent à tour de rôle la parole et exposent l’histoire sans véritablement « dialoguer » mais avec toutefois une certaine forme d’échange. En effet, sans qu’il soit question d’une discussion, les témoignages se répondent régulièrement, offrant alors un déroulé de l’intrigue parfaitement clair et précis. L’auteur, avec cette succession de voix dans un style (forcément oral) assez osé, réussi à nous offrir une vision assez large de l’histoire de manière originale et somme toute assez captivante.................................................

    https://libre-r-et-associes-stephanieplaisirdelire.blog4ever.com/julien-capron-mise-a-jour

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  • Avant toute chose, ce livre est un objet à part entière. Dès qu’on l’a entre les mains, il nous intrigue. Sa couverture est une image lenticulaire, c’est-à-dire que son graphisme bouge en fonction de l’angle à partir duquel on le regarde. L’œil qui apparait s’ouvre ou se ferme selon...
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    Avant toute chose, ce livre est un objet à part entière. Dès qu’on l’a entre les mains, il nous intrigue. Sa couverture est une image lenticulaire, c’est-à-dire que son graphisme bouge en fonction de l’angle à partir duquel on le regarde. L’œil qui apparait s’ouvre ou se ferme selon l’inclinaison du livre. On a alors envie de connaître le contenu.

    Et même le contenu est original. En effet, je n’avais encore jamais vu une structure de rédaction de cette sorte. Sur une même page, plusieurs narrateurs interviennent pour relater les faits. On passe donc d’un point de vue à un autre comme dans une succession d’interviews. Chacun se souvient des évènements passés et le lecteur peut reconstruire le fil de l’histoire. Le scénario se dessine donc peu à peu grâce aux témoignages d’une poignée de personnages.

    Pour ce qui est de l’enquête elle-même, les acteurs sont à la recherche de l’origine de la chute de la note d’une star sur un réseau de cotation. Ce réseau social est une nouveauté numérique qui sévit dans un futur proche. Toutes les péripéties ne sont finalement qu’une manœuvre de Julien Capron pour pouvoir imaginer l’évolution du monde sociétal de demain. Il crée alors une aventure qui perpétue les dérives numériques modernes et en ressortir toutes les aberrations. A travers ses protagonistes, il aborde aussi les rapports parfois compliqués d’une fratrie, en particulier quand il est question d’argent et de pouvoir.

    Grâce au style accessible de l’écriture, je me suis très vite accoutumé à l’architecture originale du texte. Les événements m’ont emporté et le léger suspense a fait son effet durant ce court roman. Seule la résolution de l’intrigue, tirée par les cheveux, ne m’a pas vraiment convaincu. Mais globalement, ma lecture a été agréable et la fin laissant une porte ouverte sur une suite, je ne dirai pas non au deuxième épisode.

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  • Ah, les nuits d'Halloween, très peu pour moi ! Tandis que mes gamins se précipitent dans le premier cinéma pour hurler de plaisir et trembler de joie devant un clown grimaçant ou une horrible poupée malveillante, m'assurant qu'ils ne rentreraient pas avant deux heures du matin, je me plonge avec...
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    Ah, les nuits d'Halloween, très peu pour moi ! Tandis que mes gamins se précipitent dans le premier cinéma pour hurler de plaisir et trembler de joie devant un clown grimaçant ou une horrible poupée malveillante, m'assurant qu'ils ne rentreraient pas avant deux heures du matin, je me plonge avec délice dans un roman policier qui me fait de l'oeil depuis quelque temps. Et l'expression « faire de l'oeil » est à prendre au sens propre parce que, selon l'inclinaison que vous donnez au livre, l'oeil s'ouvre ou se ferme (on appelle ça un « flip lenticulaire » paraît-il…) Effet garanti !
    Je commençais tranquillement ma lecture lorsque soudain, j'entendis la porte grincer…
    Non, je plaisante ! Allez, me voilà plongée dans Mise à jour de Julien Capron, journaliste de formation et scénariste. Le texte se présente un peu comme une pièce de théâtre : chaque protagoniste prend la parole comme pour témoigner après coup de ce qui s'est passé.
    Et que s'est-il passé ? Eh bien, imaginez une société où l'on note tout : les restos, les hôtels, les sites touristiques, les livres même… Mais cela ressemble fortement à la nôtre, me direz-vous. Oui mais si l'on vous notait VOUS aussi, en tant qu'individu ? Imaginez, vous passez dans la rue, vous croisez quelqu'un qui vous lâche un regard noir : clic, vous lui mettez une sale note. Votre ami a quelques minutes de retard ? Allez zou, un rouge : « une saloperie de Jugement dernier en temps réel ». Imaginez le pouvoir que chacun aurait sur l'autre ! Quel enfer ! Et puis, pas besoin de s'expliquer, de se justifier : t'as une sale tête, clac, une sale note ; toi, t'as l'air sympa, clic, un vert. Tu es quoi toi, en ce moment ? Je suis « orangeclair », j'espère être « vertclair » dans la journée car j'ai un entretien d'embauche et pour être embauché, il faut être bien noté (entre l' « orangeclair » et le « vertfoncé »).
    Tiens, c'est marrant, je ne sais pas pourquoi mais toutes ces couleurs me rappellent les évaluations par compétences : comme la note chiffrée risque de choquer l'élève, on utilise des couleurs, paraît-il que c'est moins violent. Je ne suis pas psychologue mais ma fille à l'école primaire avait eu une fois (une fois seulement, ouf!) un marron. J'ignore ce que symbolise le marron pour vous, mais pour ma fille, je vous assure qu'elle aurait mille fois préféré avoir une sale note.
    Bon, revenons à nos couleurs : je vous sens un peu perdu, alors, je vais vous faire un petit schéma : « vertfoncé » = tb / « vertclair » = b / « orangetrèsclair » = ab / « orangeclair » = moyen / « orangefoncé » = mauvais / rouge = très mauvais.
    Voici la hiérarchie sur eVal (l'appli en question) :
    « La plupart des gens sont orangeclairs ou vertclairs. Au-dessus de vertclair, on est une star ; au-dessous d'orangeclair, on entre dans les premiers cercles de l'enfer. Je dirai : orange pour un type qui empêche son voisinage de dormir depuis deux mois ; orangefoncé pour un PDG qui vient de déménager son usine pendant la nuit en laissant quatre cents ouvriers sur le carreau ; rouge pour un politique qui vient de tomber pour corruption ; rougeclair pour un serial killer ; rougefoncé pour un serial killer djihadiste qui fait collection d'artefacts nazis. »
    C'est plus clair ? Alors, je reprends, vous vous rendez à un entretien d'embauche et vous êtes « orangefoncé » : eh bien, c'est MORT, vous pouvez rentrer chez vous, on ne vous prendra JAMAIS.
    Dans notre roman, il s'agit d'une jeune actrice, Olivia Muller, qui vient de se voir refuser son droit à l'adoption parce que sa note est trop basse. Et le problème, c'est qu'elle ne comprend pas POURQUOI sa note est trop basse et c'est l'énigme que Léandre, un de ses amis, va tenter de résoudre. Pourquoi Olivia a-t-elle une note aussi désastreuse, pourquoi est-elle « orangefoncée » ? Qu'a-t-elle fait pour en arriver là ? Elle ne voit pas elle-même et passe ses journées à pleurer sur son sort.
    Évidemment, il y aurait une solution très simple : casser la sécurité d'eVal et aller trouver là-dedans toutes les infos qu'on cherche, mais lorsque l'on sait que le fondateur d'eVal n'est autre que le petit frère de Léandre, on se dit que le bras de fer ne va pas être simple.
    Cette appli est-elle bien morale ? Est-elle trafiquée ? Et si oui, dans quel but ? Peut-on se fier à la logique mathématique, aux algorithmes ?
    Une avalanche de questions d'actualité…
    Comme je vous l'ai dit, Olivia est actrice à la Comédie-Française et j'ai beaucoup aimé, en arrière-plan, l'évocation du monde du théâtre et les réflexions sur le rapport entre fiction et réalité…
    Bref, quand les gamins sont rentrés et qu'ils ont vu mon livre à œil « flip lenticulaire », ils se sont précipités dans leur chambre avant même que je tente de leur expliquer l'intrigue de mon polar : et clac, un rouge pour eux. Je n'aime pas qu'on refuse d'échanger sur la littérature, quelle qu'en soit la raison !
    Et deux secondes après, un « vertfoncé », pour me rattraper : ce sont mes gosses quand même !

    Lireaulit : http://lireaulit.blogspot.fr/

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