Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
À Bologne, on retrouve le cadavre d'un homme, mort étouffé, la tête dans un sac plastique. À ses côtés gisent trois poissons rouges. Mais, dans l'appartement, pas d'aquarium.
En découvrant que la victime est originaire de Vigàta, l'enquêtrice Grazia Negro contacte, dans le plus grand secret, son confrère sicilien, Salvo Montalbano, qui accepte de l'aider. Les deux policiers se tiennent informés de leurs avancées respectives par courrier, y joignant pièces à conviction, rapports de police, photos, articles... - tous reproduits ici.
Et, progressivement, les pièces du puzzle se mettent en place...
Dans une véritable jam-session où les styles s'accordent à merveille, Camilleri et Lucarelli font honneur à leur réputation. Femmes d'aujourd'hui
L’exercice de style aurait pu être périlleux. Imaginez un roman écrit à quatre mains par Andrea Camilleri et Carlo Lucarelli, deux maîtres incontestés du polar italien. De plus, les personnages centraux de leurs intrigues habituelles (l'inspecteur Montalbano pour Camilleri ; l’inspecteur Grazia Negro pour Lucarelli) vont collaborer pour résoudre ce meurtre par suffocation (de l’eau dans la bouche, avec un petit poisson). La structure narrative est inspirée de celle d’un vieux roman de 1936 : à savoir que l’un après l’autre, les écrivains ont écrit un échange épistolaire entre leurs deux protagonistes afin de respecter l’alternance. De plus, le commissaire Salvo Montalbano et l’inspecteur Grazia Negro, prennent clairement l'aspect physique de leur alter-ego télévisuels à travers des photographies et des descriptions insérées dans le récit. Grace prend les caractéristiques de Lorenza Indovina et Montalbano, celles de Luca Zingaretti. Pour l'inspecteur, les différences sont insignifiantes. Le commissaire, par contre, ainsi qu'il en ressort de la lecture des romans qui lui sont consacrés, présente une forme littéraire et une forme télévisuelle totalement divergentes, mais voici que, ici, le second prend le relais. Enfin, et je le regrette, Montalbano, dans les « chapitres » relevant de sa plume, renonce presque complètement à l'utilisation de la langue sicilienne ; écrivant à Grace, le commissaire s'exprime en italien.
Seule ombre au tableau : l’intrigue est tarabiscotée car chaque auteur a tendu plusieurs chausse-trappes sous les pas de l’autre. Si bien que certaines péripéties trop improbables (et je n’ai rien contre les cannoli à la ricotta) frôlent le ridicule ! Donc plaisant, drôle, truculent…
Petit polar bien mené, l'ecriture partagée de ces deux auteurs est bien rythmée et nous offre une forme bien singulière de mise en page, extrait de lettre, d'articles et de quelques photos. Divertissant.
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