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L'indésir

Couverture du livre « L'indésir » de Josephine Tassy aux éditions L'iconoclaste
Résumé:

?Ce matin, Nuria s'est réveillée avec une impression d'hier.
Dans la nuit, son téléphone a sonné : sa mère est morte. Elle ne ressent rien, aucun chagrin pour cette étrangère qu'elle n'a pas vue depuis huit ans. Avec Abel, un garçon croisé en boîte, elle part à la rencontre des drôles... Voir plus

?Ce matin, Nuria s'est réveillée avec une impression d'hier.
Dans la nuit, son téléphone a sonné : sa mère est morte. Elle ne ressent rien, aucun chagrin pour cette étrangère qu'elle n'a pas vue depuis huit ans. Avec Abel, un garçon croisé en boîte, elle part à la rencontre des drôles d'individus qui ont connu sa mère. Nuria cherche des réponses sans poser de questions. Sauf une, qu'elle garde pour elle. Le souvenir de cette femme qui n'a jamais voulu d'elle la renvoie à l'indésir qui lui colle à la peau.

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Articles (1)

Avis (8)

  • Nuria, c'est quelqu'un qui se réveille avec des impressions d'hier, qui ne sais jamais pourquoi elle fait l'amour avec un homme sans pour autant regretter, qui fuit sa vie et qui apprend en plein milieu de la nuit, à peine rentrée de boîte de nuit, que les funérailles de sa mère qu'elle n'a pas...
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    Nuria, c'est quelqu'un qui se réveille avec des impressions d'hier, qui ne sais jamais pourquoi elle fait l'amour avec un homme sans pour autant regretter, qui fuit sa vie et qui apprend en plein milieu de la nuit, à peine rentrée de boîte de nuit, que les funérailles de sa mère qu'elle n'a pas vu depuis huit ans sont le lendemain. Elle y va flanquée d'Abel, le jeune homme rencontré la veille. Elle reste de marbre puis va à la rencontre de ceux qui ont aimé sa mère et vont lui raconter.

    J'ai été immédiatement emballée par ce singulier deuil d'une mère traitée comme un drame non dramatique. D'autant que le manque d'émotions de Nuria n'empêche pas Joséphine Tassy de développer un récit vibrant de partout à travers le magnifique portrait de femme qu'elle dresse en parallèle d'un poignant tout sur ma mère.

    Nuria ne sait comment surmonter le deuil de sa mère car elle ne sait pas quoi ressentir : de la tristesse pour avoir été abandonnée ? du soulagement pour ne plus avoir à affronter ce désamour maternel ? de la colère pour être privée de réponses. le mal de mère l'a éteinte et a éteint son désir, cette « force qui nous projette au-delà de nous-mêmes. Une chose irrésistible qui donne des rêves. C'est ce truc qui fait pleurer de rage parce qu'on n'est pas encore ce qu'on aimerait être. (...) Il inspire tout. Il inspire nos déceptions, de l'avoir trahi, nos douleurs, de l'avoir oublié, et surtout le désir qu'on écoute, il inspire notre amour. de l'autre, et de soi. » Elle a tué le désir pour tuer la douleur, sans s'en rendre compte.

    C'était périlleux de mêler à une histoire de deuil une histoire d'amour naissante. Mais ça fonctionne magnifiquement et souligne avec intensité la possibilité d'une renaissance possible pour Nuria. Que cette idylle soit éphémère ou s'avère durable, Nuria va apprendre à attiser son désir pour s'y réchauffer sans s'y brûler et retrouver le chemin de la vie. Dans le moment, Abel est le compagnon parfait : parce qu'il ne la connait pas, ni sa mère, et que cette extranéité à son passé le rend solide pour accompagner Nuria dans l'archéologie de sa vie. Les mots de l'autrice captent tout avec justesse et finesse.

    Et puis il y a cette écriture. Une écriture inventive qui ose. Qui suspend les silences en respirations en laissant des espaces entre certains mots. Qui les fait claquer dans des dialogues directement inclues dans la narration à la 1ère personne. Qui joue avec la ponctuation. Qui sait dire des scènes de sexe d'une sensualité torride tout en étant au plus près de l'intime et jamais dans l'impudeur.

    Un premier roman intense et solaire même si je regrette qu'il ne laisse une empreinte aussi forte que sa lecture immédiate.

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  • Nuria, à travers des rencontres, part à la recherche de sa mère qui vient de mourir. Elle ne l’a pas vue depuis 8 ans ; elle ne connaissait que si peu cette femme, qui n’a jamais su aimer sa fille.
    Elle part à la rencontre de différentes personnes qui ont connu sa mère, suivie par un homme dont...
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    Nuria, à travers des rencontres, part à la recherche de sa mère qui vient de mourir. Elle ne l’a pas vue depuis 8 ans ; elle ne connaissait que si peu cette femme, qui n’a jamais su aimer sa fille.
    Elle part à la rencontre de différentes personnes qui ont connu sa mère, suivie par un homme dont elle a fait la connaissance la nuit où elle a appris ce décès.
    Mais le non désir est-il héréditaire, elle aussi sera-t-elle incapable d’aimer ? Nuria est-elle si différente de sa mère ? ou lui ressemble-t-elle ? Cette mère aux multiples facettes, qui était-elle vraiment ?
    Ce premier roman se lit tout seul, il est construit comme une histoire qu’on raconte aux enfants, comme l’histoire que sa mère ne lui a jamais racontée.
    C’est un texte plein d’audace, de portraits hauts en couleurs, où la mort est vue comme un début, où le ton enjoué est à l’opposé du deuil et de la mélancolie bien que la mort en soit le personnage principal.
    J’ai été agréablement surprise par ce texte novateur et plein de fraicheur.

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  • Je n arrive pas à comprendre que l on n aime pas so enfant , c est son sang ,c est son corps, surtout une maman ne peux voir l indifférence pour moi c est imaginable ,un livre qui m attire surtout pour comprendre cette façon d agir , il me tente beaucoup ,le thème m attire est savoir la suite de...
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    Je n arrive pas à comprendre que l on n aime pas so enfant , c est son sang ,c est son corps, surtout une maman ne peux voir l indifférence pour moi c est imaginable ,un livre qui m attire surtout pour comprendre cette façon d agir , il me tente beaucoup ,le thème m attire est savoir la suite de cette histoire

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  • « Maman est morte ». Un message téléphonique qui accablerait n’importe qui mais qui laisse Nuria de marbre. Il est 2 heures du matin, elle rentre de boite avec un inconnu et pourtant elle reste étonnamment insensible à la perte de celle qu’elle n’a pas revu depuis des années et avec qui elle n’a...
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    « Maman est morte ». Un message téléphonique qui accablerait n’importe qui mais qui laisse Nuria de marbre. Il est 2 heures du matin, elle rentre de boite avec un inconnu et pourtant elle reste étonnamment insensible à la perte de celle qu’elle n’a pas revu depuis des années et avec qui elle n’a quasiment jamais vécu. Une inconnue pour elle, mais pourtant la foule se presse le lendemain au Père Lachaise. Début d’un jeu de piste pour tenter de mieux cerner cette mère et comprendre son indésir.
    .
    Indesir d’amour pour Nuria qui répond à l’indésir de vie et l’indésir d’enfant de sa mère. En rencontrant tour à tour ses proches, amant, frère ou amis, elle va tenter de dresser le portrait de celle dont elle se sent si éloignée et que tous semblent mieux connaitre qu’elle. Mais veut elle vraiment savoir, veut elle de ses confidences, rien n’est moins sûr : «merde quoi, on peut pas me laisser incinérer ma mère tranquille[…] on veut pas me laisser vivre un petit deuil boiteux […]on peut ne pas vouloir de sa fille, moi j’ai le droit de ne pas vouloir d’une mère »
    .
    Réflexion intéressante sur ces fondations bancales qui nous laissent des vides, sur ces manques impossibles à combler, sur ces racines absentes qui nous empêchent de nous ancrer.

    L’écriture m’a charmée, très audacieuse, très orale, très cash. L’auteur insère dans sa prose des dialogues, des vers libres, de façon très libre et ça et là on trouve des fulgurances qui éclairent ce récit. Elle porte une voix originale et résolument moderne, mais hélas ce roman ne m’a pas totalement convaincue. J’ai eu du mal à m’attacher à cette héroïne, et j’ai été un peu lassée par ses atermoiements et l’extravagance des témoins de cette histoire.
    Un bel exercice de style, mais un bilan de lecture mitigé.

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  • https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2023/09/lindesir-de-josephine-tassy.html

    " Je ne savais pas qu'on est rien sans désir."

    Nuria, la narratrice, apprend la mort de sa mère qu'elle n'a pas vue depuis huit ans. Avant cette rupture, elles ne se voyaient que de temps en temps, 3 ou 4 fois...
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    https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2023/09/lindesir-de-josephine-tassy.html

    " Je ne savais pas qu'on est rien sans désir."

    Nuria, la narratrice, apprend la mort de sa mère qu'elle n'a pas vue depuis huit ans. Avant cette rupture, elles ne se voyaient que de temps en temps, 3 ou 4 fois par an, sans que sa mère n'ait jamais vraiment établi une relation avec elle. Après le départ de sa mère lorsqu'elle était toute petite, c'est son père et sa grand-mère paternelle qui l'ont élevée. " Les blessures d'enfant ne cicatrisent pas, mais le corps grandit et la blessure ne grandit pas." Ses parents étaient trop différents dans leurs corps et dans leurs histoires pour que leur relation perdure " Leurs peaux brillaient l'une pour l'autre. Le noir bleu de la peau de mon père et le blanc lune de la peau de ma mère."

    Incapable de verser une larme, elle se rend à l'enterrement accompagnée d'Abel qu'elle a rencontré la veille au soir en boîte de nuit.

    Un titre surprenant et judicieusement inventé pour un premier roman très réussi.
    C'est l'histoire d'une jeune femme éteinte, sans envie, sans désir, qui ne ressent aucune émotion à l'annonce de la mort de sa mère, et qui, dans un premier temps, n'arrive même pas à désirer savoir qui était vraiment sa mère. Le lendemain de l'enterrement, des discussions avec le dernier amant de sa mère, avec son oncle et sa tante, avec des amis de sa mère lui permettent de s'approcher du fantôme de cette femme dont l'absence, l'indifférence et le manque d'amour l'ont faite plus souffrir qu'elle ne veut l'admettre. Entre souvenirs et vieilles rancœurs, les différents récits de ces personnages plus fantasques les uns que les autres ne se superposent pas, chacun raconte une femme différente.
    L'auteure décrit bien l'ambivalence des sentiments de Nuria, sa honte de détester sa mère morte, sa honte de n'éprouver aucune émotion, sa sidération devant le nombre de personnes présentes à la cérémonie "Je ne comprends pas qu'elle ait su se faire aimer de tant de gens, et qu'elle n'ait jamais essayé de se faire aimer de moi", sa colère envers cette femme qui ne lui a jamais montré qui elle était vraiment.
    Comment se construire sans l'amour d'une mère ? Cette question et celle de la quête des origines sont les points centraux de ce premier roman audacieux porté par une plume alerte.

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  • Nuria vient de recevoir un message laconique de Maja sa grand mère. Pour lui dire que sa mère est morte. Mais la jeune femme ne semble pas affectée.

    « j'oublie que ma mère est morte et je suis de bonne humeur. On l'enterre tout à l'heure. C'est pour ça que Jeanne, qui se couche avec les...
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    Nuria vient de recevoir un message laconique de Maja sa grand mère. Pour lui dire que sa mère est morte. Mais la jeune femme ne semble pas affectée.

    « j'oublie que ma mère est morte et je suis de bonne humeur. On l'enterre tout à l'heure. C'est pour ça que Jeanne, qui se couche avec les poules, m'a prévenu si tard. Elle venait elle-même de l'apprendre. C'est terrible de se sentir bien le jour de l'enterrement de sa mère. »

    Consciente de l’inadéquation de son ressenti émotionnel, elle se cherche des raisons. Les trouvera-t-elle lors de la cérémonie de crémation ? Les personnes présentes, plus nombreuses qu’elle ne l’aurait imaginé, pourront-elles lui donner les clés de compréhension de cette mère lointaine et évanescente ?

    Dans cette quête, Abel sera à ses côtés. Rencontré la veille lors d’une soirée festive, il semble s’accrocher à les jeune femme, conscient pourtant de la distance affective dont Nuria fait part dans toutes ses relations. Comme sa mère ?

    Le sujet du roman prend la contre-partie d’un thème beaucoup plus fréquemment traité : la dépendance affective est à mille lieues de ce que peut ressentir cette héroïne démunie d’émotions.

    Mais c’est aussi une quête des origines et une interrogation sur une malédiction qui a tendance à se propager selon les critères d’un raisonnement panglossien, argumentation à rebours vers une cause possible parmi d’autres.

    Dans un style moderne et vivant, L’indésir est un premier roman et une belle découverte

    390 pages Iconoclaste 17 Août 2023

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  • Comme je n’avais pas de résumé sur la quatrième de couverture, je me suis dit  en lisant le titre : au non pas une romance.
    Finalement, ce n’en est pas une et heureusement, car ce livre est très bien.
    Il s’agit de l’histoire d’une jeune fille qui vient de perdre sa mère (laquelle ne l’a pas...
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    Comme je n’avais pas de résumé sur la quatrième de couverture, je me suis dit  en lisant le titre : au non pas une romance.
    Finalement, ce n’en est pas une et heureusement, car ce livre est très bien.
    Il s’agit de l’histoire d’une jeune fille qui vient de perdre sa mère (laquelle ne l’a pas aimée, avec très peu de contacts), et qui découvre sa vie grâce à des personnages assez fous ou tortueux.
    Certes, c’est un peu spécial, mais l’écriture est fraîche et franchement j’ai beaucoup aimé.
    Je voulais absolument connaître, ce à quoi menait toutes ces rencontres, lesquelles se déroulent sur très peu de jours.
    Je pense qu’il s’agit d’un premier roman et cette autrice m’attire beaucoup.

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  • Un premier roman étonnant par sa forme d'écriture, tantôt extrêmement épurée et directe (par exemple, les trois premières pages qui plantent le décor) , tantôt élaborée, sophistiquée, presque bavarde et parfois poétique. D'une police d'impression standard traduisant le discours narratif...
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    Un premier roman étonnant par sa forme d'écriture, tantôt extrêmement épurée et directe (par exemple, les trois premières pages qui plantent le décor) , tantôt élaborée, sophistiquée, presque bavarde et parfois poétique. D'une police d'impression standard traduisant le discours narratif principal émerge une impression en italique matérialisant l'expression directe des protagonistes qui aide à l'appropriation des scènes par le lecteur. Nuria, apprend la mort de sa mère et part à sa recherche via les personnes qui l'ont côtoyée, car elle ne l'a pas connue elle-même ! Cette quête sur l'identité de sa mère est aussi une quête sur elle même, une interrogation sur le passé qui peut-être éclairera le présent. Une galerie de personnages inconnus lui sont révélés dés la cérémonie funéraire et assemblent les morceaux d'un puzzle bien difficile à reconstituer. J'ai beaucoup aimé ce roman, et en particulier la scène de l'église, où les amis, amants, parents discutent et s'invectivent sous le regard médusé du curé qui les exclue de sa paroisse.

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