Été 2009. Alors que le procès du dernier criminel nazi est sur le point de s'ouvrir, plusieurs vieillards sont retrouvés morts dans le sud-ouest de la France. Des témoins gênants venus d'Espagne ? Avaient-ils commis des exactions ?
Guidé par une enseignante, spécialiste du Franquisme, le lieutenant Yann Loubeyres s'efforce de faire la lumière sur le passé. Avec ses coéquipiers de la PJ, il infiltre les réseaux les plus secrets, comme celui d'anarchosyndicalistes, se prenant pour les héritiers des Brigades Internationales. Il met aussi sous surveillance des intégristes catholiques et des francsmaçons, gardiens de la morale.
Au milieu de tous ces donneurs de leçon, il comprend que le voyou n'est pas le seul à rendre des comptes. Le flic doit lui aussi affronter son passé le plus intime.
Dans un style agréable et délié, Philippe Lescarret nous fait découvrir des relents, 90 ans après, de la Guerre civile qui a eu lieu en Espagne dans les années 1930. Une histoire de vengeance plutôt bien menée avec un retour sur soi du flic qui mène l’enquête.
Mieux vaut cependant avoir déjà des notions sur ce conflit car l’auteur n’explique pas toujours les termes employés à l’époque ni n’approfondit les personnages de cette même époque.
Une grosse lacune également, il a manifestement fait une erreur dans deux de ses personnages qui se cherchent plus ou moins, qui ne sont en tout cas pas insensibles l’un à l’autre. Pourtant on comprend à la fin que la femme a environ le double de l’âge de l’homme (plus ou moins 70 et 35 ans respectivement). Pourquoi pas ? Mais en ce cas, il faut faire allusion à cette différence d’âge dans le récit. Cette (légère) erreur ne gâche cependant pas la bonne impression d’ensemble pour son intrigue.
Dans cette enquête du lieutenant Loubeyres, Philippe Lescarret nous plonge dans les heures les plus sombres de l'Espagne. Aidé par une prof de fac spécialiste de cette période, on découvre l'horreur des exactions commises par les Franquistes et les Républicains. L'Eglise, ou plutôt une certaine Eglise n 'est pas épargnée, et ses liens avec l'extrême droite d'aujourd'hui sont mis à jour. Une critique sociale sans complaisance, qui n'oublie pas des sujets d'actualité comme le trafic d'êtres humains ou la pédophilie. Les personnages sont attachants, d'autant que l'on découvre le côté le plus fragile et le plus intime du flic. Un flic terriblement humain.
2009. Le procès du dernier criminel de guerre nazi s'ouvre. En même temps, plusieurs vieillards sont assassinés, précipités d'un pont, dans une ville du Sud de la France. Le lieutenant Loubeyre est désorienté. Il côtoie aussi bien des bikers identitaires en moto américaine que des hippies en Combi Volkswagen, des francs-maçons ou encore des catholiques intégristes. Il interroge aussi un prêtre psychanalyste exerçant dans un prieuré, une prof de fac spécialiste de l'histoire de l'Espagne et Rosa, une prostituée généreuse. Au milieu de tous ces personnages, Philippe Lescarret réalise une critique sociale de l'Eglise et de ses liens plus qu'ambigus avec l'Espagne de Franco. Les traumatismes de l'enfance et la pédophilie sont évoqués, avec pudeur mais sans complaisance. Une écriture précise et agréable pour un roman noir à rebondissements.
Dans ce troisième roman de Philippe Lescarret, le flic Yann Loubeyres est confronté à son passé le plus intime. Il nous fait comprendre peu à peu pourquoi il est devenu flic. Cette nouvelle enquête le plonge dans les heures les plus sombres de l'Espagne : celle où les officiers de Franco faisaient régner la terreur. En travaillant avec une prof de fac spécialiste du sujet, Loubeyres comprend que la solution se trouve de l'autre côté des Pyrénées. Dans une sorte de de road movie franco-espagnol, il rencontre aussi bien des membres d'un réseau catho-intégriste, des militants anarchistes, un curé psychologue qu'une prostituée entreprenante.
Un roman prenant, sur le thème des traumatismes de l'enfance, où la pédophilie est abordée en filigrane.
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