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Le Grand Large

Couverture du livre « Le Grand Large » de Jean Cremers aux éditions Glenat
  • Date de parution :
  • Editeur : Glenat
  • EAN : 9782344053560
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Naviguer sur les flots de la vie...Sac sur le dos, Léonie se retrouve au milieu de nulle part, ou plus exactement en plein milieu de l'océan ! En lui apprêtant une embarcation, ses parents l'ont tout simplement forcée à prendre le large ! Mais pour aller où ? Comment diable va-t-elle s'y prendre... Voir plus

Naviguer sur les flots de la vie...Sac sur le dos, Léonie se retrouve au milieu de nulle part, ou plus exactement en plein milieu de l'océan ! En lui apprêtant une embarcation, ses parents l'ont tout simplement forcée à prendre le large ! Mais pour aller où ? Comment diable va-t-elle s'y prendre pour trouver la terre ferme à l'aide de ses simples rames en bois ? Apeurée, elle va découvrir un univers sans foi ni loi où la nature, le hasard et la détermination vont guider sa barque. Bonne nouvelle: elle n'est pas si seule puisqu'elle rencontre Balthazar, un adolescent dont le canoë prend l'eau de toutes parts. Dans cette immensité, tout le monde n'est donc pas logé à la même enseigne. Les yachts et les bateaux à moteur circulent à toute allure et ne se gênent pas pour détrousser le voisin. Parmi ce faste, il y a aussi ceux qui semblent avoir abandonné tout espoir d'accoster un jour, comme Agathe, qui s'est laissé porter par le courant... Quand ces trois naufragés se croisent, l'aventure prend un autre tournant. Léonie, décidée à trouver un rivage, va embarquer Agathe et Balthazar pour une traversée éprouvante, à la limite des forces qui lui restent, à moins que ce ne soit le contraire...

Il faut bien grandir un jour. Mais comment naviguer sur les flots de la vie ? C'est à travers ce roman graphique que Jean Cremers tente de répondre à cette question en convoquant la force de l'imaginaire pour une métaphore du grand saut vers l'âge adulte. Ce récit initiatique plein de péripéties, que l'on lit d'une traite nous parle des rencontres marquantes et de ces épreuves nécessaires qui nous forgent.

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Articles (2)

Avis (10)

  • Mais qu’allait-elle donc faire dans cette galère ? Ou plus exactement, dans cette barque. Elle, c’est Léonie. Comme les autres enfants de son âge, elle doit prendre le large. Ses parents l’ont aidée à organiser ce voyage imposé. Même si son embarcation est sommaire, celle-ci est étanche et...
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    Mais qu’allait-elle donc faire dans cette galère ? Ou plus exactement, dans cette barque. Elle, c’est Léonie. Comme les autres enfants de son âge, elle doit prendre le large. Ses parents l’ont aidée à organiser ce voyage imposé. Même si son embarcation est sommaire, celle-ci est étanche et dispose de rames pour avancer. La jeune fille a donc revêtu son gilet de sauvetage et a, à disposition, des provisions, pour ne manquer de rien. Bien que née avec un seul bras, son père a essayé de pallier son handicap en lui fabriquant une prothèse en bois.
    Voilà, Léonie n’est pas seule à prendre le départ de cette course. À moins que ce ne soit une odyssée. Mais quelle est la destination à laquelle elle doit se rendre. A priori, il est question de terre ferme. Mais en attendant, il va falloir ramer. Et surtout faire très attention à celles et ceux, prêts à lui voguer dessus, pour atteindre avant tout le monde, leur terre promise.
    Après un début de navigation un peu chaotique, tempête, accident, perte de rames, barque un peu endommagée, Léonie rencontre Balthazar, qui est sur le point de se noyer. Elle lui propose de la rejoindre dans son embarcation de fortune, afin de ne pas être seuls, l’un comme l’autre. L’union faisant la force, le jeune garçon apporte, dans leur nouvel univers partagé, une paire de rames. Ainsi mieux armés, Léonie et Balthazar vont-ils enfin naviguer sur une mer plus calme ?
    C’est avec un récit truffé de métaphores, que Jean Cremers de La Vague de Froid nous entraîne vers d’autres courants, ceux du passage vers l’âge adulte. Avec son récit très imagé, au propre comme au figuré, nous pouvons ainsi suivre les aléas de la vie auxquels sont confrontés les jeunes qui, un jour, doivent quitter le monde de l’adolescence. Un parcours qui se fait à domicile quand on a la possibilité de rester chez soi. Mais un changement plus radical quand on doit quitter le nid familial, son port d’attache.
    Ce Grand Large nous permet de retrouver, avec grand plaisir, le trait très reconnaissable de ce jeune auteur, qui encore une fois, nous aura permis de faire un beau voyage. Cette fois, en compagnie de celle ou celui que nous avons été, il y a à peine quelques années !

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  • Une gamine est envoyée en mer dans une barque fragile. Tandis qu'elle hurle à ses parents de ne pas l'abandonner, ces derniers la lâchent en plein "hunger games" maritimes. Face à d'autres jeunes adolescents, l'héroïne tente de survivre et de trouver le grand large. Elle fait la rencontre d'un...
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    Une gamine est envoyée en mer dans une barque fragile. Tandis qu'elle hurle à ses parents de ne pas l'abandonner, ces derniers la lâchent en plein "hunger games" maritimes. Face à d'autres jeunes adolescents, l'héroïne tente de survivre et de trouver le grand large. Elle fait la rencontre d'un garçon muet et d'une vieille femme durant son aventure.

    Récit survivaliste, fable post-apocalyptique et écologique, cette bd interpelle. Quelle est la mission de ces jeunes sacrifiés génération après génération ? Cela nous renvoie à des récits mythologiques, tels les quatorze jeunes envoyés à la demande du roi Minos dans le labyrinthe du Minotaure. Dans un futur imaginaire il y a quelque chose d'archaïque dans ce sacrifice d'enfants. Je regrette cependant qu'on n'ait pas plus de réponses sur les raisons de cette aventure. Personnellement j'ai aimé cette bd mais je l'ai refermée sur un sentiment de trop peu.

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  • LE GRAND LARGE - Destination : un récit initiatique imaginaire

    Un album tout en métaphore avec une histoire simple mais efficace. Dès les premières pages, on ne sait pas où on part, mais on prend le large et on y va ! Car l'important au final, c'est cette navigation que l'on va faire...
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    LE GRAND LARGE - Destination : un récit initiatique imaginaire

    Un album tout en métaphore avec une histoire simple mais efficace. Dès les premières pages, on ne sait pas où on part, mais on prend le large et on y va ! Car l'important au final, c'est cette navigation que l'on va faire ensemble avec les trois personnages principaux, deux enfants ayant chacun une forme de handicap et une adulte un brin cabossée. Abandon, danger, solidarité, individualisme, passage forcé à l'âge adulte. La mer peut être agitée, la vie n'est pas une longue mer tranquille et tout le monde n'a pas le même bateau pour y naviguer.

    Et si on part si facilement dans cette lecture, c'est grâce au talent graphique de Jean Cremers qui nous offre des planches maritimes de très belles qualités, des aplats avec de vastes étendues qui font de la mer un véritable personnage de cette aventure.

    C'est beau et original pour nous parler d'un sujet qui nous a tous traversé, le grand saut vers l'âge adulte.

    Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Merci à Lecteurs.com et à Glénat pour l'envoi

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  • Léonie, une jeune fille amputée du bras droit est forcée de quitter ses parents pour rejoindre le Grand Large. Le départ est difficile pour l’adolescente qui tient son sac à dos serré contre elle et semble toute petite à bord de sa barque en bois. Elle doit maintenant apprendre à se débrouiller...
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    Léonie, une jeune fille amputée du bras droit est forcée de quitter ses parents pour rejoindre le Grand Large. Le départ est difficile pour l’adolescente qui tient son sac à dos serré contre elle et semble toute petite à bord de sa barque en bois. Elle doit maintenant apprendre à se débrouiller seule. Très vite, le ciel se couvre et la mer devient agitée. Léonie doit faire face aux premières épreuves. Elle découvre vite que l’individualisme règne. C’est le chacun pour soi, certains ados malveillants qu’elles croisent sur la mer essaient de lui voler son sac de provisions ou foncent sur son bateau.
    Mais, l’adolescente va également faire l’expérience de la solidarité. Elle rencontre, Balthazar, un garçon muet. Très vite les deux jeunes gens vont sympathiser et s’entraider pour essayer de rejoindre la terre ferme. Sur la route, ils vont croiser Agathe, une adulte solitaire souffrant d’absences, un peu paumée, qui erre depuis quarante ans dans le Grand Large.

    J’ai adoré ce récit d’apprentissage pertinent, original et bourré d’humour. C’est un roman graphique empli de métaphores, notamment celle du passage de l’adolescence à l’âge adulte. Faire ses propres expériences, s’émanciper de ses parents, une épreuve difficile pour certains, représentée par l’immensité de la mer et le gros temps. Il est possible de faire plusieurs lectures de ce récit universel qui saura plaire aux jeunes adolescents comme aux adultes.
    C’est un road-trip en huis clos marin qui aborde diverses thématiques. Jean Cremers traite avec finesse et sans lourdeur des inégalités sociales (certains jeunes possèdent des yachts d’autres de simples barques), de la différence, des choix de vie, de la marginalité et de l’exclusion (à travers le personnage d’Agathe), de la piraterie et du trafic d’enfants (incarnés par les rafleurs) ou encore d’écologie (les personnages naviguent sur une mer bourrée de déchets plastiques)
    Les personnages singuliers et hauts en couleur sont très attachants. Le trait de Jean Cremers est très expressif, d’ailleurs beaucoup de planches sont muettes. J’ai aimé l’entraide et la solidarité qui lient les trois protagonistes. Le récit est rythmé, drôle et touchant.

    « Le Grand Large » est une traversée métaphorique captivante et pleine de péripéties qui m’a tenue en haleine du début à la fin.

    Titre en lice pour le Prix Orange de la BD 2024

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  • Qu'est ce que j'ai aimé cet album...

    Des émotions intenses, des scènes puissantes, j'ai envie de m'étendre et en même temps de vous permettre d'être touchés sans prévenir.
    Je n'en dirai donc pas plus. Lisez le, vous comprendrez !

    Bravo à Jean Crémers et aux Éditions Glénat qui l'ont...
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    Qu'est ce que j'ai aimé cet album...

    Des émotions intenses, des scènes puissantes, j'ai envie de m'étendre et en même temps de vous permettre d'être touchés sans prévenir.
    Je n'en dirai donc pas plus. Lisez le, vous comprendrez !

    Bravo à Jean Crémers et aux Éditions Glénat qui l'ont suivi.
    Un grand merci au site Lecteurs.com de m'avoir laissé découvrir cette petite merveille de bleu, dans le cadre de la présélection de leur Prix BD 2024.

    Impossible qu'il n'intègre pas les 15 !
    Qu'il n'intègre pas les 5 derniers !? Voire mieux encore ?

    C'est bien simple, dans le cas contraire, je fais un scandale :)...

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  • Coup de cœur !
    J'ai été totalement séduite par cette BD. Dès les premières pages, j'ai senti l'émotion m'envahir, c'est humain dans tous les sens du terme, à la fois touchant et beau, mais aussi injuste et brutal. Le récit peut surprendre, car c'est une métaphore du passage vers la vie adulte,...
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    Coup de cœur !
    J'ai été totalement séduite par cette BD. Dès les premières pages, j'ai senti l'émotion m'envahir, c'est humain dans tous les sens du terme, à la fois touchant et beau, mais aussi injuste et brutal. Le récit peut surprendre, car c'est une métaphore du passage vers la vie adulte, mais je l'ai trouvé très juste. Côté dessins, cela pourrait sembler assez simple, mais il se dégage une certaine intensité qui implique totalement le lecteur dans l'histoire.
    « titre en lice pour le Prix Orange de la BD 2024 »

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  • La scène d’ouverture de cet album métaphore ne doit pas être interprétée comme telle. On y voit un homme et une femme réjouis qui poussent leur fille dans une petite barque et la mettent à la mer alors qu’au large se forment d’énormes nuages noirs annonciateurs d’une terrible tempête. Léonie, la...
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    La scène d’ouverture de cet album métaphore ne doit pas être interprétée comme telle. On y voit un homme et une femme réjouis qui poussent leur fille dans une petite barque et la mettent à la mer alors qu’au large se forment d’énormes nuages noirs annonciateurs d’une terrible tempête. Léonie, la jeune fille supplie ses parents de la garder avec eux, mais ils lui tournent le dos et courent se mettre à l’abri dans une petite maison. On pourrait croire assister à une scène d’abandon alors qu’en fait ces parents n’ont rien de monstrueux, ils font simplement leur travail de parents qui est de savoir laisser partir son enfant à l’orée de l’adolescence.
    L’immensité de la mer représente le monde qui attend ces ados. Les fortes vagues représentent les embuches et l’adversité auxquelles ils devront faire face ainsi que les défis qu’ils devront relever dans la vie.
    Jean Cremers pousse cette aventure à son paroxysme. Tout comme dans la vraie vie, ils ne partent pas tous avec les mêmes chances. Dans son périple, Léonie est confrontée à ceux qui ont des bateaux à moteur, ceux qui ont des yachts et ceux , qui, comme elle n’ont qu’une petite barque et souffrent d’un handicap : elle n’a pas de bras droit, ou comme Balthazar( dont on parlera plus tard ) qui ne parle pas. Il y a donc dans cette course à la survie les plus riches et les plus modestes mais dans tous les cas s’applique la règle du chacun pour soi. Léonie va découvrir un univers sans foi ni loi ou seul le hasard des rencontres et sa détermination vont la guider. Car, dans cette aventure elle n’est pas seule, elle a sauvé Balthazar d’une noyade certaine et entrainé dans sa volonté de retrouver la terre ferme, Agathe, une vieille femme qui perd un peu la tête et qui se laisse porter sur le grand large depuis quatre décennies. Les péripéties dans lesquelles les entraine Léonie sont éprouvantes mais riches d’enseignements, notamment de toujours résister à l’oppresseur, de ne jamais céder à la facilité, de se battre pour survivre et d’être solidaires, toutes ces valeurs qui façonnent un adulte.
    Ce « grand large » est donc un grand saut vers l’indépendance et l’âge adulte et ce récit est avant tout initiatique. Il met en scène les rencontres marquantes et les épreuves nécessaires qui forgent la personnalité. C’est donc ici de l’apprentissage de la vie et de la construction de soi dont il est question au travers de cette traversée jalonnée de nombreuses péripéties.
    L’auteur a opté pour dessin relativement simple, l’accent est plutôt mis sur le ressenti et les émotions. La mer, qu’elle soit calme ou déchainée est un personnage à part entière qui malmène les héros dans leur quête de l’inconnu.

    « Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Glénat pour cet envoi. »

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  • On pourrait se contenter d’une lecture un peu simpliste :

    • les enfants doivent apprendre à se débrouiller seuls dans la vie, en étant lancés sur des embarcations précaires dans un monde liquide parfois déchainé par les tempêtes,

    • … même s’ils peuvent avoir des handicaps (ici un...
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    On pourrait se contenter d’une lecture un peu simpliste :

    • les enfants doivent apprendre à se débrouiller seuls dans la vie, en étant lancés sur des embarcations précaires dans un monde liquide parfois déchainé par les tempêtes,

    • … même s’ils peuvent avoir des handicaps (ici un handicap physique nécessitant une prothèse de bras pour Leonie et un mutisme pour Balthazar) ,

    • que ce sera très difficile, brutal, qu’ils seront confrontés à des prédations sexuelles et qu’il faudra se battre, parfois à mort pour une survie (en l’occurrence dans un « monde d’après » distopique et sombre).

    • Mais la rencontre d’un être aidant (une Agathe en rédemption : devenant la figure d’une grand-mère (Agathe voudrait d’ailleurs bien revoir la sienne de grand-mère) avec des pertes de mémoires, mais prête à tous pour défendre des êtres devenus proches ) et d’un être aimant (le rapprochement Leonie / Balthasar laisse présager un futur apaisé sur un sol plus solide).

    Mais cette lecture de la vie psycho-sociologique ne pèse pas trop sur le récit grâce à une maitrise rare de Jean Cremers du graphisme et des couleurs qui embarquent littéralement le lecteur dans un récit qui présente une dimension aventureuse avec des rebondissements donnant envie de savoir comment tout cela va finir … et on se retrouve à la fin des 250 pages sans avoir vu le temps passer.

    Titre en lice pour le Prix Orange de la BD 2024. Remerciements aux éditions Glénat et à Lecteurs.com pour la communication de cet ouvrage.

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