Pendant dix-huit mois, la journaliste a suivi Alain Juppé dans la campagne des primaires des Républicains, interrogeant sa famille et son entourage. Son enquête, qui éclaire les coulisses de la course à la plus haute fonction de l'Etat ainsi que la personnalité du candidat, est aussi une comédie politique racontée par une narratrice à la fois tenace et dotée d'autodérision.
Pour une fois, c’est une chronique (merci Danièle) qui m’aura donné envie de me plonger dans un ouvrage. C’est ainsi que j’ai décidé de lire Lapins et merveilles de Gaël Tchakaloff, une journaliste qui s’est immiscée pendant dix-huit mois dans la sphère Juppé.
Visiblement fascinée par le soldat Juppé, tout autant que par l’homme Alain, elle se bat pour l’approcher et se faire adouber par lui, sa famille, ses amis, son entourage politique.
Ressort de ce livre dans lequel l’auteur parle presqu’autant d’elle que du sujet qu’elle étudie, une recherche de la vérité, de l’authenticité, de la sincérité. Les protagonistes parlent, se confient, nous dévoilent un personnage à la fois tel qu’on le voit, qu’on l’imagine, et quelqu’un de différent. Derrière la carapace se découvre un être hypersensible.
Bon, l’important n’est pas tant ce que l’on apprend – Juppé personnage attachant ou pas, qui aime la France, mais pas les gens, qui traîne les casseroles de l’enfance derrière lui depuis toujours – que la manière dont le récit est organisé. C’est un véritable panégyrique à la gloire du candidat Juppé, vivant, foutraque, loufoque, enlevé, passionné, savoureux. On ne sait plus trop où on en est : fiction ? ou réalité ? Mais je l’ai trouvé captivant.
Je suis parfois les chroniques de Gaël Tchakaloff sur Paris Première, et j'étais curieuse de lire ce livre; en effet , elle n'est pas journaliste certes, mais son regard sur la politique ou plutôt les politiciens est assez acéré.
Pendant 18 mois, elle s'est accrochée aux basques de l'entourage familial et politique d'Alain Juppé , parce qu'approcher "le chef" est quasiment mission impossible.
Ce livre ne ressemble en rien à ce qui se lit habituellement , ce n'est pas un roman, pas un essai non plus. Il y a beaucoup d'affect, ce qui est en décalage total avec "Le" sujet du livre. Lecture terminée , il apparaît qu'A.Juppé a une famille recomposée assez originale, que tous les intervenants lui reconnaissent une intelligence exceptionnelle(lui aussi d'ailleurs), qu'il décide seul, qu'il aime la France et ne veut que la servir, par contre, il n'aime pas les "gens". Dilemme;
G.Tchakanoff ne cherche pas les ragots, voire les contourne, elle a simplement approché cette famille ; et s'est empressée de fuir quand elle s'est aperçue qu'elle l'aimait, et que ce n'était plus le sujet qu'elle voulait traiter. Aucune malveillance; c'est son amie Virginie Calmels qui l'a amenée à s'interroger sur cet homme aride au premier abord et même parfois aux suivants!
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