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La poule et son cumin

Couverture du livre « La poule et son cumin » de Zineb Mekouar aux éditions Lattes
  • Date de parution :
  • Editeur : Lattes
  • EAN : 9782709667432
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Les deux enfants finissaient toujours par s'endormir main dans la main, l'une s'approchant trop près du rebord du matelas, l'autre le nez écrasé sur le pied du lit.
Elles restaient ainsi une bonne partie de la nuit - les doigts entremêlés. » Deux jeunes femmes, deux destins, deux Maroc. Si... Voir plus

« Les deux enfants finissaient toujours par s'endormir main dans la main, l'une s'approchant trop près du rebord du matelas, l'autre le nez écrasé sur le pied du lit.
Elles restaient ainsi une bonne partie de la nuit - les doigts entremêlés. » Deux jeunes femmes, deux destins, deux Maroc. Si une forte amitié lie dans l'enfance Kenza et Fatiha, la fille de sa nourrice, la réalité de la société marocaine les rattrape, peu à peu, dans sa sourde cruauté. Elles se retrouvent à Casablanca, fin 2011. Que s'est-il passé entre-temps ?
Quelles trahisons les séparent ? Dans un pays qui punit l'avortement et interdit l'amour hors mariage, comment ces deux fillettes, issues de milieux opposés, ont grandi et sont devenues femmes ?

Par les récits croisés de Kenza et Fatiha, Zineb Mekouar entremêle les destinées de deux héroïnes entre soumission et transgression. Dans cette grande fresque, leurs blessures et leurs drames épousent les clivages politiques et sociaux du Maroc contemporain. Intime et universel.

Finaliste Goncourt du Premier Roman 2022 « À travers cette histoire, Zineb Mekouar brosse un portrait rare de la société marocaine urbaine d'aujourd'hui. » Livres Hebdo « La Poule et son Cumin entremêle les récits de vie de ces deux personnages dont les trajectoires s'éloignent inexorablement. Fresque sociologique, roman engagé, le premier livre de Zineb Mekouar, Franco-Marocaine de 31 ans, est une plongée dans le Maroc contemporain et ses contrastes, entre tradition et modernité, fascination et rejet de l'Occident, misère accablante et richesse clinquante. » Le Monde Afrique

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Avis (5)

  • La poule et son cumin, un beau titre de fable ?
    la première s’appelle Kenza, riche et bien née, issue de la lignée du prophète,
    La deuxième s’appelle Fatiha, elle est fille d’employée de maison et nourrice de Kenza.
    Or cette relation qui nous paraissait incompatible va au contraire se nouer...
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    La poule et son cumin, un beau titre de fable ?
    la première s’appelle Kenza, riche et bien née, issue de la lignée du prophète,
    La deuxième s’appelle Fatiha, elle est fille d’employée de maison et nourrice de Kenza.
    Or cette relation qui nous paraissait incompatible va au contraire se nouer et voilà que le roman va nous conter l’amitié, les blessures, l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte de Kenza et Fatiha.

    Quand elles se retrouvent à la fin de l'année 2011, à Casablanca, elles ont fait leur chemin et sont devenues des femmes, entre liberté et poids des traditions, chacune a fait son chemin et a du renoncer à des vies choisies.
    Parce que la réalité de la société marocaine les rattrape peu à peu dans sa sourde cruauté, son patriarcat, sa religion et le poids des traditions.

    Ce roman très réaliste parle du poids des classes sociales, des femmes dans la société marocaine qui condamne l'amour et l'avortement hors mariage mais aussi des clichés de la France et des États-Unis et ceux véhiculés sur les marocains, et de la réalité des familles immigrées. Brillante, Kenza est partie faire ses études à Paris (sciences po) et y retrouve la famille du chauffeur de ses grands parents dans une banlieue sinistre.
    Mais au delà de ce portrait fataliste de l'histoire et la vie au Maroc, il souffle un vent de liberté porté par une jeunesse et surtout par 2 femmes, Kenza et Fatiha, indépendantes et malignes que le bonheur attend au bout du chemin.
    Un roman qui se termine bien.

    Sans identification possible pour moi, ni attachements à cette culture, j'avoue avoir eu un peu de mal avec l’histoire marocaine que je connais mal et il m'a fallu quelques pages pour me laisser conter l’histoire de Fatiha et Kenza qui m’ont finalement embarquée dans leur vie. La fin m’a émue.

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  • Cette lecture pose la question de l'amitié lorsqu'on est dans un lien de subordination et que l'on vient de deux mondes opposés.

    Une narration qui commence à Casablanca dans les années 2010, une amitié sincère entre Kenza et Fatiha qui va s'étioler au fur et à mesure des années et du poids...
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    Cette lecture pose la question de l'amitié lorsqu'on est dans un lien de subordination et que l'on vient de deux mondes opposés.

    Une narration qui commence à Casablanca dans les années 2010, une amitié sincère entre Kenza et Fatiha qui va s'étioler au fur et à mesure des années et du poids des regards extérieurs. On assiste à ce changement brusque entre poids social, religieux et coutumes. Les personnages sont bien construits, elles sont en quête d'identité, de volonté de s'affranchir des traditions tout en les respectant et surtout de trouver une indépendance dans un monde où les dés sont (déjà) jetés dès la naissance et où l'extraction sociale a plus d'importance que le mérite.

    Une lecture engagée, révoltante et qui insiste sur la condition des femmes au Maroc et au rôle qu'elles ont.

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  • Très honnêtement quand le livre avait été proposé lors de mon club de lecture, ce n'était pas mon 1er choix... J'ai même un peu trainé des pieds avant de le commencer. Quelle erreur!
    Vous l'avez compris, j'ai beaucoup aimé cette lecture dont je n'attendais pourtant pas grand...
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    Très honnêtement quand le livre avait été proposé lors de mon club de lecture, ce n'était pas mon 1er choix... J'ai même un peu trainé des pieds avant de le commencer. Quelle erreur!
    Vous l'avez compris, j'ai beaucoup aimé cette lecture dont je n'attendais pourtant pas grand chose.

    L'histoire se déroule au Maroc. Kenza et Fatiha sont 2 amies ayant grandi ensemble. Si Kenza est issu des hautes sphères et a un avenir déjà tracé pour elle, Fatiha elle, est la fille de l'employée de maison et sait qu'elle devra fournir deux fois plus d'efforts que n'importe qui pour se construire un destin. Mais la société marocaine peut être cruelle quand on est une femme et l'une comme l'autre vont en faire les frais. Ainsi l'écart se creuse entre les 2 amies qui vont se perdre de vue pendant quelques années avant de se retrouver à un carrefour de leur vie.

    Du moment ou j'ai commencé le livre il m'a été très difficile de le lâcher.
    A travers l'histoire de deux jeunes femmes marocaines, l'auteure nous dresse un portrait de ce pays entre tradition, religion et lutte des classes. Et c'est vraiment très intéressant car de nombreux sujets sont abordés.

    Je ne peux que vous encourager à le lire si ce n'est pas déjà fait, je suis pour ma part, épatée par la qualité de ce 1er roman. Zineb Mekouar vient de se faire une place dans la liste des auteurs que je compte suivre de près.

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  • Avoir la poule et son cumin, c'est avoir décroché le gros lot, avoir le beurre et l'argent du beurre....
    Au Maroc, les destins de Kenza, petite fille d'un haut dignitaire, proche du roi, et de Fatiha semblent être aux antipodes. Kenza a grandi dans une famille cultivée, a fréquenté les...
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    Avoir la poule et son cumin, c'est avoir décroché le gros lot, avoir le beurre et l'argent du beurre....
    Au Maroc, les destins de Kenza, petite fille d'un haut dignitaire, proche du roi, et de Fatiha semblent être aux antipodes. Kenza a grandi dans une famille cultivée, a fréquenté les meilleures écoles françaises du pays, et va poursuivre ses études supérieures en France. Fatiha, sa soeur de coeur, est elle la fille de la domestique. Intelligente, elle ne pourra cependant pas suivre des études de médecine, du fait de sa condition, et devra se contenter de suivre des études d'infirmière.
    Kenza découvre à Paris la liberté, les soirées étudiantes, l'alcool, l'amour pendant que Fatiha, elle, subit des relations délétères qui se concluent systématiquement par des sodomies, des conditions de vie minables et le mépris de la société.
    Mais Kenza va devoir rentrer au Maroc malgré son souhait de rester en France car elle ne dispose pas du fameux passeport bordeaux. Elle rentre alors dans son pays et mesure le monde qui la sépare de ses anciens amis. Fatiha, elle, a consenti une fois à une relation avec son amoureux, mais lorsqu'elle se retrouve enceinte, celui-ci disparait.

    Zineb Mekouar parvient à esquisser le portrait d'un pays tout en nuances et en questionnement. Les traditions, le poids de la société, l'hypocrisie, la religion, le mariage, la condition de la femme, tout est abordé avec subtilité et ces destins de femmes sont autant de touches de couleurs qui forment l'image d'une société fragmentée et très complexe.

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  • Gros coup de cœur pour ce roman qui nous fait découvrir la société marocaine.
    Une société à double vitesse, mais le Maroc n’est pas une exception. L’autrice décrit admirablement cette société inégale et injuste selon le milieu social. Une jeunesse dorée qui suit des études à la suite desquelles...
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    Gros coup de cœur pour ce roman qui nous fait découvrir la société marocaine.
    Une société à double vitesse, mais le Maroc n’est pas une exception. L’autrice décrit admirablement cette société inégale et injuste selon le milieu social. Une jeunesse dorée qui suit des études à la suite desquelles un coup de fil suffit pour trouver une bonne situation , surtout lorsque on a des relations. Les basses besognes pour les autres, auxquels on ne saurait accorder de s’élever dans la société. Le mépris de classe perdure envers les classes plus modestes.
    L’autrice nuance son propos en nous montrant combien ces jeunes lorsqu’ils font leurs études à l’étranger sont déstabilisés de ne pas être le gratin du pays d’accueil.

    La seconde thématique abordée par l’autrice est la condition féminine subordonnée aux hommes. J’ai été surtout étonnée de découvrir que les jeunes, hommes ou femmes qui ont eu l’opportunité d’étudier à l’étranger, rentrent dans le moule de la tradition dés qu’ils reviennent au pays.
    Néanmoins Zineb Mekouar montre qu’une minorité souhaite voir la société évoluer.
    Je ne saurai que vous recommander cette lecture. L’écriture est facile à lire, et très agréable et les deux héroïnes sont attachantes.
    Quant au titre, assez intrigant, il s’éclaire dans les dernières pages et son explication m’a amusée.

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