Quatre novellas dans un univers de science-fiction où les humains ont exploré l'espace et installé des colonies sur lesquelles des corporations règnent en maître. Ce monde ultra-connecté voit se côtoyer toutes sortes d'hybrides - humains, humains augmentés, androïdes, programmes informatiques en tous genres et intelligences artificielles.
Le narrateur, qui écrit son journal, est un être synthétique asexué, un androïde de sécurité chargé d'assurer la protection des clients qu'on lui assigne. Ce synthétique, qui se surnomme spontanément « AssaSynth » en raison de son passé sanglant, pose un regard froid et dédaigneux sur l'humanité.
Ironie et flegme sont de mise, car tout ce que cet androïde désire, c'est qu'on le laisse tranquille. Il a piraté son module de contrôle - un secret quit lui vaudrait d'être détruit si cela venait à se savoir -, et préfère de loin visionner des épisodes de son soap opera préféré téléchargés en douce plutôt que de fréquenter des humains qu'il ne comprend pas et qui le lui rendent bien.
Un petit bonbon... Voilà à quoi me fait penser ce petit livre qui se lit comme on déguste une Bêtise de Cambrai ou comme on mange une barbe à papa... Rien de compliqué, du plaisir, du rythme, des questions sur l'évolution et sur les rapports hommes/machines (oui, il faut quelques questions, c'est bien de poser quelques questions). En bref, c'est à lire, ne serait ce que pour le plaisir de l'instant. Maintenant il faut que je me procure les autres. Parce que, mine de rien, on peut vite finir addict aux Bêtises de Cambrai ou aux barbes à papa...
Défaillances systèmes est la 1ère de 4 novella qui a pour héros un androïde ayant piraté son logiciel d’intelligence artificiel. Il a par conséquent acquis un libre arbitre mais continue de faire comme si de rien n’était pour ne pas partir au rebut. Son rôle est d’assurer la sécurité d’un groupe de scientifiques. En théorie, c’est une mission de routine mais mais la planète explorée ne l’est pas tant que ça.
C’était génial. J’ai beaucoup aimé la réflexion sur le fait que libre arbitre, liberté, volonté… n’est pas forcément synonyme de rebellion. Il est possible de mener à bien une tache si on juge la cause acceptable. Autre point très intéressant à suivre, le cheminement des membres du groupe quand ils apprennent que l’androïde n’est pas bridé et qu’il n’est peut être pas si différent d’eux. Le traitement de l’acceptation de la différence, de la difficulté de faire face à une situation qui remet en cause ces convictions est crédible et réfléchie.
Le dernier point original et dont le développement est plaisant à suivre concerne la manière dont notre androïde à acquis ses codes sociaux. Il a appris en regardant des milliers d’heures de séries et films. Ces visionnaire ont créé une meilleur compréhension de l’être humain, développé son empathie et permis l’introduction du facteur « réaction illogique » qui est très humain. Je vous recommande cette histoire et les réflexions qui y sont disséminées.
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