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Voici, enfin disponible en édition de poche l'essai majeur d'Angela Davis, figure emblématique des luttes pour les droits civiques aux États-Unis depuis les années 1960.
Dans "Femmes, race et classe", Angela Davis, historienne et militante, retrace avec brio les liens entre féminisme, antiracisme et lutte des classes, à travers l'histoire des femmes, des noir-e-s et de leurs luttes aux États-Unis du XIXe siècle aux années 1970. Elle analyse aussi bien les écueils provoqués par le racisme dans le mouvement féministe américain blanc que la misogynie au sein des mouvements révolutionnaires noirs et montre comment des premiers liens se sont établis entre le féminisme naissant et la lutte pour l'abolition de l'esclavage, avant de se distendre face à la pression d'adversaires politiques qui cherchent à diviser les luttes. Redonnant vie à des figures politiques majeures méconnues en France, comme Sojourner Truth et son célèbre « Ne suis-je pas une femme ? » qui interroge la place des femmes noires dans la société, "Femmes, race et classe" est un essai dense et fondateur. Soulevant la question des contradictions à dépasser entre les oppressions spécifiques, il trouve aujourd'hui une actualité centrale avec les débats contemporains sur le féminisme dit « intersectionnel ».
Cet ouvrage fondamental lie avec brio et clarté les systèmes patriarcal, raciste et classiste, en traçant l'histoire des femmes, des noir-e-s et de leurs luttes aux Etats-Unis du XIXème siècle aux années 1970. Si c'est dans l'alliance entre femmes noires et blanches qu'ont été remportées les premières victoires contre le système esclavagiste et le patriarcat, à l'inverse quand le racisme s'installa dans le mouvement pour le vote des femmes, instaurant l'idée que les femmes (blanches) devaient passer avant les noirs (hommes... les femmes noires étant alors "oubliées"), la puissance de ces premières luttes se perdit. L'auteure pose le problème de l'instrumentalisation persistante du viol à des fins racistes : les violeurs vilipendés sont toujours noirs, les victimes blanches... et les femmes noires violées ignorées. Elle montre enfin que les femmes blanches et noires n'étaient pas du tout dans les mêmes situations par rapport à la maternité (cas de stérilisations forcées, etc.), ce qui explique le "peu" de femmes noires impliquées dans la lutte pour l'avortement.
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