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Darwin a oublie...

Couverture du livre « Darwin a oublie... » de Alain Daumont aux éditions Alain Daumont
Résumé:

Darwin a oublié la porte ! Il ne pouvait pas savoir qu'elle mène au monde de mes rêves, un monde à l'envers, aux critères inhabituels et inattendus, dans lequel hommes et insectes communiquent, même la mante religieuse participe. Certaines espèces, déjà impressionnantes par nature, y sont... Voir plus

Darwin a oublié la porte ! Il ne pouvait pas savoir qu'elle mène au monde de mes rêves, un monde à l'envers, aux critères inhabituels et inattendus, dans lequel hommes et insectes communiquent, même la mante religieuse participe. Certaines espèces, déjà impressionnantes par nature, y sont devenues géantes, comme le scarabée ronfleur, le goliath ou le scorpion noir. Et, comme chez les terriens, harmonie et dysharmonie s'y relaient complaisamment.

Un matin comme je les aime, au beau ciel orangé, que rien ne différenciait des autres - à l'exception, peut-être, d'un petit grattement sec et anachronique contre la lucarne qui attisa ma curiosité - je me surpris à dialoguer, si je puis dire, avec un imposant coléoptère qui s'était posé derrière la vitre. Après m'être frotté les yeux, je dois confesser que, sur l'instant, j'eus peur, mais ma soif de connaissance était telle que j'ai ouvert la fenêtre ; il a gentiment mis sa patte sur ma main tout en me parlant dans une langue que je ne comprenais pas, mais le ton paraissait affectueux, et j'en percevais le sens.


Un peu inquiet malgré tout, je descendis les escaliers quatre à quatre, n'osant imaginer l'état de mon jardin. Là, diverses grosses bestioles à carapace discutaient entre elles ; leur pacifisme réjouissait l'oeil, on était bien loin des scénarios extravagants des films d'épouvante. Elles m'expliquèrent que j'avais franchi, apparemment sans m'en rendre compte, la porte qui mène au monde à l'envers. Je me trouvais donc à l'envers du monde dans lequel j'évoluais habituellement, et celui-ci ne me semblait pas être le pire. Je me souvins, à cet instant, avoir lu dans l'Iliade que dans l'antiquité, une mouche avait bénéficié d'une place de choix : selon Homère «la déesse Athéna avait insufflé son audace à Ménélas pour qu'il retourne sur le champ de bataille !» Alors, finalement, voir arriver Alice et le lapin toujours en retard ne m'aurait pas étonné non plus !
Dans la lumière du matin, je crus reconnaître, bien improbables dans nos régions, un carouge à épaulettes et un gobe-mouche, mais après tout. pourquoi pas ! Et, c'est à ce moment-là que je me suis posé la question cruciale : comment démêler le vrai du faux ?

Ce livre est une invitation à voyager dans mes rêves, là où rien n'est impossible.

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