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Avant que la lucidité ne le quitte à jamais, un homme écrit à la femme de sa vie, dans le chaos absolu dune mémoire vacillante, de longs feuillets recto/verso. Dun côté : litinéraire dun enfant sans amour et laffliction dun adulte sans dieu, de lautre : lhistoire du Mal souverain. Confiteor (en latin : je confesse) est une véritable cathédrale profane.
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En tête du palmarès des Explorateurs de la rentrée littéraire, le roman de Philipp Meyer, Le fils, est un roman très remarqué. En lice pour le Prix Fémina, découvrez la chronique pertienente de Jean-François Simmarano, Explorateur de cette seconde édition.
Comme toute rentrée littéraire de septembre, pointent quelques titres qui d'emblée laissent supposer le succès à venir. Parmi eux, des auteurs incontournables qui semblent une fois de plus très inspirés, des auteurs qui confirment leurs talents. Une rentrée foisonnante où les personnages historiques ont encore breaucoup de choses à révéler, des enchevêtrements familiaux aux sources inattendues, de quoi surprendre et satisfaire la curiosité des lecteurs !
Chaque année révèle de nouveaux talents, confirme des auteurs attendus, promet de beaux succès. Devant cette pléthore de romans, il est nécessaire de s'arrêter sur certains afin de découvrir et de comprendre l'engouement qu'ils ont su susciter.
Ce livre est une immense lettre d’un vieil homme, Adrià, à sa bien aimée, Sara. Il est maintenant âgé, il perd un peu la tête, mais il retrace ce que fut sa vie, son destin dans cette famille pour le moins déconcertante.
Son père est tout à ses affaires, plongé dans ses incunables, distant, parfois tyrannique, sa mère semble dénuée de tout sentiment envers ce fils qui grandit en seule compagnie du Chérif Cardon et d’Aigle-Noir, un chef Arapaho, des figurines qui l’accompagneront longtemps.
Son père veut faire de lui un humaniste polyglotte et sa mère un violoniste hors pair. Son avis ? Peu importe. Un dialogue s’instaure avec ses figurines, les affaires du père et les personnages gravitant autour de lui viennent s’y insinuer, les époques s’entremêler et c’est parti pour une histoire dans l’Histoire avec un grand H ou l’histoire d’un homme, d’un violon et d’un continent.
Au gré des pensées d’Adrià, nous passons de l’Espagne de l’Inquisition à celle du franquisme, de l’Allemagne nazie à l’Italie du XVI° siècle, d’Anvers à un village perdu en Afrique. Les personnages sont foisonnants, les dialogues s’enchevêtrent.
A travers un violon, pas n’importe lequel, un Storioni, Jaume Cabré vient mêler l’intime au destin de cette Europe qui se construit à coup de guerres, de secrets, de violences.
C’est à la fois fascinant, exigeant, surprenant, parfois déroutant mais incroyable. L’auteur aura mis huit ans à achever ce manuscrit qui ne ressemble à rien de ce que j’ai pu lire jusqu’à présent. Dans un même dialogue, on passe d’une discussion entre responsables nazis et son Excellence le grand inquisiteur. Si les cinquante premières pages sont déconcertantes, on se prend vite à l’exercice des pensées sinueuses d’Adrià et on en ressort grandi.
Adrià perd la mémoire mais pas le fil de ses pensées qui nous entraînent sur les chemins du Mal à travers les siècles mais aussi de l’amour, de l’amitié, de la connaissance et de la littérature comme pour casser cette spirale infernale.
Captivant et magistral !
Un très bel ouvrage parfois un petit peu compliqué en raison des changements de narrateur mais superbement écrit. Un livre qui se lit avec intérêt et attention.
Lorsque ce livre est sorti en 2013, j'ai hésité à l'acheter tant les critiques mettaient en garde quant à la complexité de ce livre . Quand il est sorti en édition de poche trois ans plus tard, je n'ai plus hésité et bien m'en a pris.
Le livre n'est pas d'une complexité insurmontable. Je dirai plutôt qu'il est déroutant au début. Déroutant par ses brusques changement d'époque totalement inattendus, par ses passages narratifs du "Je" au "Il" qui s'expliquent d'ailleurs vers le milieu du roman. Si vous hésitez, n'hésitez plus un petit effort vaut vraiment le coup.
BONJOUR , j'ai lu CONFITEOR voilà bien longtemps mais c'est resté une de mes lectures préférée , une écriture limpide , fournie . A chaque page , il nous semble découvrir un trésor ...Tout nous attache au narrateur , l'histoire nous transporte dans un passé chaque fois plus lointain , plus émouvant , fantastique , cruel ... Tout y est , la douleur , la trahison , le courage , l'amour , ....Fabuleux !!! A découvrir absolûment!!!!!!
Pas facile à lire mais j'ai adoré
J’ai refermé Confiteor absolument subjuguée par la prouesse que représente l’écriture (et la traduction) d’une œuvre de cette envergure. J’ai aimé m’y perdre, me confronter aux pages, me noyer dans les digressions et m’ensevelir dans ces histoires contées. J’ai aimé me sentir parfois toute petite face à un tel monument littéraire et j’ai aussi apprécié d’y trouver finalement mes marques et une certaine aisance de lecture au fil des pages, moi qui étais prête à reposer le livre à la fin du premier chapitre.
Dans ce roman d’une densité prodigieuse qui donne le vertige, se croisent l’Histoire, les arts, les religions, la littérature, la musique, le goût des trésors oubliés. Chaque page explose les codes de la narration en envoyant valser les repères du lecteur dans une polyphonie qui a tout d’une ivresse littéraire grisante. Déstabilisant? Incroyablement. Fascinant? Follement.
Chronique complète: https://aumilieudeslivres.wordpress.com/2016/09/08/confiteor-jaume-cabre/
Magistral! On peut juste être un peu déstabilisé au départ par les époques et récits qui se chevauchent ...mais on s'y fait très vite !
Parler de Confiteor c'est avoir l'impression d'affronter l’ascension du mont blanc avec des chaussons de danse .
En effet,on entre dans ce roman comme dans un labyrinthe où l'écriture même défie les lois de la narration. Après un moment de sidération on s'adapte au style,à l'histoire où l'écriture dense ,compacte nous met au défi de ne pas abandonner en sachant intuitivement que, de cette "épreuve" ,on en sortira grandit et impressionné !
C'est un grand roman,une œuvre époustouflante qui ne se lit pas simplement comme on feuillette un magazine.
On VIT Confiteor,on EST Confiteor jusqu'à l'absolution car dans les méandres de l'histoire ,l'Histoire et les mémoires (collectives et individuelles ) se contorsionnent jusqu'à l’effritement .
L'émotion y est vive et soutenue,certaines scènes sont remarquables et terribles tricotées savamment par plusieurs fils conducteurs (Une histoire d'amour,un violon,un morceau de serviettes de table..) Normal ,une histoire aussi grandiose ne peut se construire qu'avec plusieurs fils .
Il y a des romans homériques,des romans historiques ,des romans fantastiques,il y a désormais des romans "Alzheimériques" !! (vous comprendrez pourquoi )
8 ans de travail et pas moins de 900 pages pour terminer à une date symbolique le jour anniversaire de la libération d'Auschwitz !
-"Parler de Confitéor en étant objective ?"
-Non sum dignus ,méa culpa !! "
Dernière réaction par jourgetoux il y a 8 heures
Dernière réaction par jourgetoux il y a 8 heures
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