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Blind memory ; des objets de mémoire

Couverture du livre « Blind memory ; des objets de mémoire » de Sylvain Lavelle et Bruno Mercier aux éditions Magellan & Cie
Résumé:

Peut-être que nos coeurs saturés par la quête effrénée du toujours plus, plus de sensations, plus d'émotions, ne savent plus écouter...
Recevoir... Pas même le simple souvenir des hommes qui un peu avant nous, ont partagé les mêmes rêves, les mêmes espoirs, ont vécu, ont aimé, ont lutté, ont... Voir plus

Peut-être que nos coeurs saturés par la quête effrénée du toujours plus, plus de sensations, plus d'émotions, ne savent plus écouter...
Recevoir... Pas même le simple souvenir des hommes qui un peu avant nous, ont partagé les mêmes rêves, les mêmes espoirs, ont vécu, ont aimé, ont lutté, ont souffert et sont tombés ici, sur ces côtes, si belles, dans la lumière farouche d'un matin de juin...
Fauchés à l'aube de leur vie, la tête farcie de rêves, et le coeur gonflé de cette même rage de vivre qui pulse aussi en nous...
Le fait, aujourd'hui, de nous remémorer ces jeunes hommes, plus tout à fait des enfants, à peine des adultes, nous inspirera-t-il d'être davantage responsables les uns des autres ?
Comme nous y invitait Saint-Exupéry dans Le Petit Prince. Ou bien demeurerons-nous dans cette indifférence dont Élie Wiesel a dit qu'elle était « le plus grand péché de tous » ?
Aujourd'hui, demain, ici ou ailleurs... Sur tous ces lieux de conflits qui fleurissent chaque jour et voient tous les matins l'homme tuer son frère en mondovision dans les carrés bleutés que les télés allument au sein de nos mémoires aveugles. Alors, au-delà de l'aspect commémoratif, il paraît tout aussi nécessaire de revisiter ces lieux que Pierre Nora appelle justement de « mémoire » car ces lieux où des hommes se sont battus, où ils sont tombés pour ne plus se relever, nous parlent encore aujourd'hui de ces rêves, ces espoirs...
Les pierres blessées de cette époque en ont gardé la trace, comme un murmure lumineux qui décile notre mémoire et raconte. C'est l'unique propos de cette série de photographies en noir et blanc intitulée justement Blind Memory.
Des côtes du Cotentin à celles du Calvados, à travers ces lieux que l'histoire a marqué du fer rouge de la violence des combats, Bruno Mercier et Sylvain Lavelle font la visite des bunkers en ruines de la Seconde Guerre mondiale. Un voyage dans le passé, au fil de l'eau de mer qui vient sécher sur ces plages, à l'écoute des rêves, des espoirs et du souffle d'hommes aujourd'hui disparus et à qui ils ont voulu redonner la parole. C'est aussi une invitation à venir parcourir ces lieux, pour peut-être juste redonner la vue qui manque à nos mémoires.

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