Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Baumgartner

Couverture du livre « Baumgartner » de Paul Auster aux éditions Faber Et Faber
Résumé:

Aucun résumé n'est disponible pour cet ouvrage actuellement...

Donner votre avis

Avis (3)

  • Il m’a beaucoup touchée ce vieux prof de philo un peu paumé dans sa grande baraque, paumé et bien seul avec ses souvenirs qui lui reviennent régulièrement à l’esprit. Tout lui rappelle les jours anciens auprès de sa femme qui n’est plus, une poétesse qui a laissé une œuvre dont une partie...
    Voir plus

    Il m’a beaucoup touchée ce vieux prof de philo un peu paumé dans sa grande baraque, paumé et bien seul avec ses souvenirs qui lui reviennent régulièrement à l’esprit. Tout lui rappelle les jours anciens auprès de sa femme qui n’est plus, une poétesse qui a laissé une œuvre dont une partie seulement a été publiée. Il faudrait entreprendre un gros travail de relecture mais le courage n’est plus là. Il travaille son petit essai sur Kierkegaard, commande des ouvrages sur Internet pour avoir le plaisir de discuter deux minutes avec la livreuse puis replonge dans ses souvenirs, les images d’Anna dont la mort accidentelle dix ans auparavant l’a laissé inconsolable. Les déplacements dans la maison sont devenus une aventure : il risque de tomber, de se prendre le pied dans un tapis et incapable de se relever, de mourir là, seul, oublié de tous.
    J’ai beaucoup aimé ce texte très sensible qui dépeint un homme dont les repères présents s’effacent ou se floutent mais qui garde des souvenirs très précis du passé lointain. C’est comme ça quand on vieillit paraît-il, on finit par vivre davantage dans le passé, s’accrochant comme on peut à un présent un peu triste et mélancolique. Et l’on circule de l’un à l’autre comme dans un rêve, entre deux mondes, sans plus appartenir à aucun.
    Un récit poignant non dénué d’humour et dont la précision des détails et leur réalisme nous laissent penser que l’auteur sait de quoi il parle.
    Le dernier texte de Paul Auster  ? Moi je dis que non et j’attends la suite… En effet, la fin n’annonce-t-elle pas un début? Ce serait un beau pied de nez de l’auteur à ses lecteurs !

    LIRE AU LIT le blog

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Egalement scénariste et réalisateur, Paul Auster s’est imposé comme un auteur majeur du post-modernisme. A 77 ans et atteint d’un cancer, il publie ce qu’il annonce comme probablement son dernier livre, un ouvrage dense et court, où la marée des souvenirs assaille un écrivain vieillissant,...
    Voir plus

    Egalement scénariste et réalisateur, Paul Auster s’est imposé comme un auteur majeur du post-modernisme. A 77 ans et atteint d’un cancer, il publie ce qu’il annonce comme probablement son dernier livre, un ouvrage dense et court, où la marée des souvenirs assaille un écrivain vieillissant, tourmenté par la perte de sa femme et par les premières défaillances de l’âge.

    Dans ce récit, où est le vrai, où est le faux ? Alter ego de l’auteur, Sy Baumgartner est un éminent professeur d’université en même temps qu’un auteur respecté. Mais, à plus de soixante-dix ans, le terme du voyage se fait pressentir. Même si, et pas seulement en esprit, l’homme n’a toujours rien lâché de ses activités, oeuvrant son relâche à son dernier ouvrage, il lui faut bien reconnaître que des détails commencent à le trahir. Veuf depuis dix ans, il a de soudaines absences, se brûle avec une casserole oubliée sur le feu, tombe dans l’escalier de la cave et ne se souvient plus de ses rendez-vous. Le mari de sa femme de ménage s’étant accidentellement sectionné plusieurs doigts, le « syndrome du membre fantôme » lui inspire une « métaphore de la souffrance humaine et de la perte ». Ayant perdu la moitié de lui-même, il se voit en « moignon humain », souffrant de tous ses membres manquants.

    Alors, irrépressiblement et de plus en plus souvent, les souvenirs éparpillés telles les pièces d’un puzzle envahissent le présent comme dans une tentative de recomposer sa vie : son enfance, l’histoire de ses parents entre Europe et Amérique, et, toujours et surtout, son coup de foudre pour Anna – Blume, comme la narratrice de l’un des premiers romans d’Auster –, leur long mariage heureux mais sans enfant, son admiration pour celle qui, poétesse et traductrice, ne s’est jamais souciée de publier son œuvre, restée à l’état de manuscrits épars. Tout à son deuil impossible, en même temps qu’il continue inlassablement à plier les vêtements de l’aimée disparue, il rêve, à défaut de pouvoir lui redonner chair, de la faire revivre par l’esprit en faisant connaître ses écrits. Et le miracle se produit : éblouie par le recueil de poèmes qu’il a soigneusement choisis dans les tiroirs d’Anna pour une édition posthume, surgit une étudiante et son projet de thèse, une fille brillante, intellectuellement la copie de la morte, qui pourrait bien devenir une fille spirituelle, celle par qui la mémoire se transmet au lieu de se perdre.

    Mettant, comme il sait si bien le faire, son style dépouillé au service d’un enchâssement d’histoires pleines d’incidents et de détails riches de sens, Paul Auster tisse les fils d’un récit poignant, non dénué d’humour, où amour, vieillesse et deuil trouvent, dans l’exploration de la mémoire et dans sa transmission, une continuité pleine de vitalité et d’espérance. Un dernier livre qui s’achève sur une épiphanie : la littérature ne meurt jamais et, à travers elle, ses auteurs non plus.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Comme souvent, dans les romans de Paul Auster, un incident à priori anodin (une banale brûlure à la main ) va déclencher une cascade d'évènements, va provoquer une réminiscence de souvenirs chez Sy Baumgartner, professeur de philosophie de 71 ans.
    " Puis Baumgartner rêva son rêve et partit avec...
    Voir plus

    Comme souvent, dans les romans de Paul Auster, un incident à priori anodin (une banale brûlure à la main ) va déclencher une cascade d'évènements, va provoquer une réminiscence de souvenirs chez Sy Baumgartner, professeur de philosophie de 71 ans.
    " Puis Baumgartner rêva son rêve et partit avec Anna faire cette longue promenade dans le palais de la mémoire."
    Souvenirs de son épouse Anna Blume (nom de personnage déjà utilisé par Paul Auster dans un précédent roman, "le voyage d'Anna Blume" ) disparue accidentellement 9 ans plus tôt. Souvenirs qui reviennent au travers des écrits que son épouse, poétesse, traductrice a laissés.
    Souvenirs des disparus: son père mort jeune, sa mère (Ruth Auster), ses grands-parents...
    Un ultime voyage dans la mémoire familiale avant que celle-ci ne s'efface définitivement.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.

Récemment sur lecteurs.com